question de corpus

Publié le 21 févr. 2015 il y a 9A par Anonyme - Fin › 24 févr. 2015 dans 9A
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Sujet du devoir

Bonjour c'est tres important c'est pour lundi 23/02

J'ai une question de corpus à faire.

mais je n'y arrive pas trop car j'ai des difficultés en francais pourriez-vous m'aider s'il vous plait?

le sujet est dans le document ci-joint:

 


Textes :

 


TEXTE A - Jean Giraudoux, Amphitryon 38, acte I, scène 5, 1929

Jupiter veut séduire Alcmène qui est résolument fidèle à Amphitryon, son mari. Pour l’approcher et parvenir à ses fins, il lui faut donc éloigner celui-ci en l’envoyant à la guerre et prendre son apparence tandis que Mercure prendra celle de Sosie, le serviteur d’Amphitryon. Jupiter achève sa métamorphose avant de se présenter devant Alcmène.

MERCURE : C’est votre corps entier qui doit être sans défaut… Venez là, à la lumière, que je vous ajuste votre uniforme d’homme… Plus près, je vois mal.
JUPITER : Mes yeux sont bien ?
MERCURE : Voyons vos yeux… Trop brillants… Ils ne sont qu’un iris, sans cornée, pas de soupçon de glande lacrymale ; - peut-être allez-vous avoir à pleurer ; - et les regards au lieu d’irradier des nerfs optiques, vous arrivent d’un foyer extérieur à vous à travers votre crâne… Ne commandez pas au soleil vos regards humains. La lumière des yeux terrestres correspond exactement à l’obscurité complète dans notre ciel… Même les assassins n’ont là que deux veilleuses… Vous ne preniez pas de prunelles, dans vos précédentes aventures ?
JUPITER : Jamais, j’ai oublié… Comme ceci, les prunelles ?
MERCURE : Non, non, pas de phosphore1… Changez ces yeux de chat ! On voit encore vos prunelles au travers de vos paupières quand vous clignez… On ne peut se voir dans ces yeux-là… Mettez-leur un fond.
JUPITER : L’aventurine2 ne ferait pas mal, avec ses reflets d’or.
MERCURE : À la peau maintenant !
JUPITER : À ma peau ?
MERCURE : Trop lisse, trop douce, votre peau… C’est de la peau d’enfant. Il faut une peau sur laquelle le vent ait trente ans soufflé, qui ait trente ans plongé dans l’air et dans la mer, bref qui ait son goût, car on la goûtera. Les autres femmes ne disaient rien, en constatant que la peau de Jupiter avait goût d’enfant ?
JUPITER : Leurs caresses n’en étaient pas plus maternelles.
MERCURE : Cette peau-là ne ferait pas deux voyages… Et resserrez un peu votre sac humain, vous y flottez !
JUPITER : C’est que cela me gêne… Voilà que je sens mon cœur battre, mes artères se gonfler, mes veines s’affaisser… Je me sens devenir un filtre, un sablier de sang… L’heure humaine bat en moi à me meurtrir. J’espère que mes pauvres hommes ne souffrent pas cela…
MERCURE : Le jour de leur naissance et le jour de leur mort.
JUPITER : Très désagréable, de se sentir naître et mourir à la fois.
MERCURE : Ce ne l’est pas moins, par opération séparée.
JUPITER : As-tu maintenant l’impression d’être devant un homme ?
MERCURE : Pas encore. Ce que je constate surtout, devant un homme, devant un corps vivant d’homme, c’est qu’il change à chaque seconde, qu’incessamment il vieillit. Jusque dans ses yeux, je vois la lumière vieillir.
JUPITER : Essayons. Et pour m’y habituer, je me répète : je vais mourir, je vais mourir…
MERCURE : Oh ! Oh ! Un peu vite ! Je vois vos cheveux pousser, vos ongles s’allonger, vos rides se creuser… Là, là, plus lentement, ménagez vos ventricules. Vous vivez en ce moment la vie d’un chien ou d’un chat.
JUPITER : Comme cela ?
MERCURE : Les battements trop espacés maintenant. C’est le rythme des poissons… Là… là… Voilà ce galop moyen, cet amble3, auquel Amphitryon reconnaît ses chevaux et Alcmène le cœur de son mari…
JUPITER : Tes dernières recommandations ?
MERCURE : Et votre cerveau ?
JUPITER : Mon cerveau ?
MERCURE : Oui, votre cerveau… Il convient d’y remplacer d’urgence les notions divines par les humaines… Que pensez-vous ? Que croyez-vous ? Quelles sont vos vues de l’univers, maintenant que vous êtes homme ?
JUPITER : Mes vues de l’univers ? Je crois que cette terre plate est toute plate, que l’eau est simplement de l’eau, que l’air est simplement de l’air, la nature la nature, et l’esprit l’esprit… C’est tout ?
MERCURE : Avez-vous le désir de séparer vos cheveux par une raie et de les maintenir par un fixatif ?
JUPITER : En effet, je l’ai.
MERCURE : Avez-vous l’idée que vous seul existez, que vous n’êtes sûr que de votre propre existence ?
JUPITER : Oui. C’est même très curieux d’être ainsi emprisonné en soi-même.
MERCURE : Avez-vous l’idée que vous pourrez mourir un jour ?
JUPITER : Non. Que mes amis mourront, pauvres amis, hélas oui ! Mais pas moi.
MERCURE : Avez-vous oublié toutes celles que vous avez déjà aimées ?
JUPITER : Moi ? Aimer ? Je n’ai jamais aimé personne ! Je n’ai jamais aimé qu’Alcmène.
MERCURE : Très bien ! Et ce ciel, qu’en pensez-vous ?
JUPITER : Ce ciel, je pense qu’il est à moi, et beaucoup plus depuis que je suis mortel que lorsque j’étais Jupiter ! Et ce système solaire, je pense qu’il est bien petit, et la terre immense, et je me sens soudain plus beau qu’Apollon, plus brave et plus capable d’exploits amoureux que Mars, et pour la première fois, je me crois, je me vois, je me sens vraiment maître des dieux.
MERCURE : Alors vous voilà vraiment homme !… Allez-y !
Mercure disparaît.


1 Élément chimique dont une des propriétés est d’émettre de la lumière dans l’obscurité.
2 Une variété de quartz aux incrustations vertes.
3 Allure de marche.

 

 

 


TEXTE B : DOM JUAN ACTE 5 , SCENES 4 ,5,6

Scène IV
DOM JUAN, SGANARELLE.

SGANARELLE  Monsieur, quel diable de style prenez-vous là ? Ceci est bien pis que le reste, et je vous aimerais bien mieux encore comme vous étiez auparavant. J'espérais toujours de votre salut ; mais c'est maintenant que j'en désespère ; et je crois que le Ciel, qui vous a souffert jusqu'ici, ne pourra souffrir du tout cette dernière horreur.

DOM JUAN  Va, va, le Ciel n'est pas si exact que tu penses ; et si toutes les fois que les hommes…

SGANARELLE  Ah ! Monsieur, c'est le Ciel qui vous parle, et c'est un avis qu'il vous donne.

DOM JUAN  Si le Ciel me donne un avis, il faut qu'il parle un peu plus clairement, s'il eut que je l'entende.

Scène V
DOM JUAN, UN SPECTRE en femme voilée, SGANARELLE.

LE SPECTRE, en femme voilée
Dom Juan n'a plus qu'un moment à pouvoir profiter de la miséricorde du Ciel ; et s'il ne se repent ici, sa perte est résolue.

SGANARELLE  Entendez-vous, Monsieur ?

DOM JUAN  Qui ose tenir ces paroles ? Je crois connaître cette voix.

SGANARELLE  Ah ! Monsieur, c'est un spectre : je le reconnais au marcher.

DOM JUAN  Spectre, fantôme, ou diable, je veux voir ce que c'est.

Le Spectre change de figure, et représente le temps avec sa faux à la main.

SGANARELLE  O Ciel ! voyez-vous, Monsieur, ce changement de figure ?

DOM JUAN  Non, non, rien n'est capable de m'imprimer de la terreur, et je veux éprouver avec mon épée si c'est un corps ou un esprit.

Le Spectre s'envole dans le temps que Dom Juan le veut frapper.

SGANARELLE  Ah ! Monsieur, rendez-vous à tant de preuves, et jetez-vous vite dans le repentir.

DOM JUAN  Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu'il arrive, que je sois capable de me repentir. Allons, suis-moi.

Scène VI
LA STATUE, DOM JUAN, SGANARELLE.

LA STATUE  Arrêtez, Dom Juan : vous m'avez hier donné parole de venir manger avec moi. 

DOM JUAN  Oui. Où faut-il aller ?

LA STATUE  Donnez-moi la main.

DOM JUAN  La voilà.

LA STATUE  Dom Juan, l'endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l'on renvoie ouvrent un chemin à sa foudre.

DOM JUAN  O Ciel ! que sens-je ? Un feu invisible me brûle, je n'en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent. Ah !

Le tonnerre tombe avec un grand bruit et de grands éclairs sur Dom Juan ; la terre s'ouvre et l'abîme ; et il sort de grands feux de l'endroit où il est tombé.

SGANARELLE  Ah ! mes gages ! mes gages !  Voilà par sa mort un chacun satisfait : Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content. Il n'y a que moi seul de malheureux. Mes gages ! Mes gages ! Mes gages !

 


TEXTE C : Psyché, acte 1, scene 6

L'AMOUR

Vous à qui seul tout est possible,
Père des Dieux, souverain des mortels,
Fléchissez la rigueur d'une mère inflexible,
Qui sans moi n'aurait point d'autels.
J'ai pleuré, j'ai prié, je soupire, menace,
Et perds menaces et soupirs:
Elle ne veut pas voir que de mes déplaisirs
Dépend du monde entier l'heureuse ou triste face,
Et que si Psyché perd le jour,
Si Psyché n'est à moi, je ne suis plus l'Amour.
Oui, je romprai mon arc, je briserai mes flèches,
J'éteindrai jusqu'à mon flambeau,
Je laisserai languir la Nature au tombeau;
Ou, si je daigne aux cours faire encor quelques brèches,
Avec ces pointes d'or qui me font obéir,
Je vous blesserai tous là-haut pour des mortelles,
Et ne décocherai sur elles
Que des traits émoussés qui forcent à haïr,
Et qui ne font que des rebelles,
Des ingrates, et des cruelles.
Par quelle tyrannique loi
Tiendrai-je à vous servir mes armes toujours prêtes,
Et vous ferai-je à tous conquêtes sur conquêtes,
Si vous me défendez d'en faire une pour moi?

JUPITER

Ma fille, sois-lui moins sévère.
Tu tiens de sa Psyché le destin en tes mains;
La Parque au moindre mot va suivre ta colère:
Parle, et laisse-toi vaincre aux tendresses de mère,
Ou redoute un courroux que moi-même je crains.
Veux-tu donner le monde en proie
À la haine, au désordre, à la confusion?
Et d'un Dieu d'union,
D'un Dieu de douceurs et de joie,
Faire un Dieu d'amertume et de division?
Considère ce que nous sommes,
Et si les passions doivent nous dominer:
Plus la vengeance a de quoi plaire aux hommes,
Plus il sied bien aux Dieux de pardonner.

VÉNUS

Je pardonne à ce fils rebelle.
Mais voulez-vous qu'il me soit reproché
Qu'une misérable mortelle,
L'objet de mon courroux, l'orgueilleuse Psyché,
Sous ombre qu'elle est un peu belle,
Par un hymen dont je rougis,
Souille mon alliance, et le lit de mon fils?

JUPITER

Hé bien! je la fais immortelle,
Afin d'y rendre tout égal.

VÉNUS

Je n'ai plus de mépris ni de haine pour elle,
Et l'admets à l'honneur de ce nœud conjugal.
Psyché, reprenez la lumière,
Pour ne la reperdre jamais:
Jupiter a fait votre paix,
Et je quitte cette humeur fière
Qui s'opposait à vos souhaits.

PSYCHÉ

C'est donc vous, Ô grande Déesse,
Qui redonnez la vie à ce cœur innocent!

VÉNUS

Jupiter vous fait grâce, et ma colère cesse.
Vivez, Vénus l'ordonne; aimez, elle y consent.

PSYCHÉ, à l'Amour.

Je vous revois enfin, cher objet de ma flamme!

L'AMOUR, à Psyché.

Je vous possède enfin, délices de mon âme!

JUPITER

Venez, amants, venez aux Cieux
Achever un si grand et si digne hyménée;
Viens-y, belle Psyché, changer de destinée,
Viens prendre place aux rang des Dieux.

Deux grandes machines descendent aux côtés de Jupiter, cependant qu'il dit ces derniers vers. Vénus avec sa suite monte dans l'une, l'Amour avec Psyché dans l'autre, et tous ensemble remontent au ciel. 


 

merci d'avance  

101_0161

Image concernant mon devoir de Français

Où j'en suis dans mon devoir

j'ai commencé à chercher les registres pour chaque textemais je suis pas sure

texte a: comique, polémique

texte b:  comique et pathétique/ fantastique et tragique

texte c: pathétique/tragique/ merveilleux

 




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