Sos Français 1ère ES

Publié le 7 sept. 2015 il y a 8A par Anonyme - Fin › 10 sept. 2015 dans 8A
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Sujet du devoir

ACTE 1, SCÈNE 1 DON SALLUSTE DE BAZAN , GUDIEL ; par instants RUY Blas

Le salon de Danaé  dans le palais du roi, à Madrid. Ameublement magnifique dans le goût demi-flamand du temps de Philippe IV . A gauche, une grande fenêtre à châssis doré et à petits carreaux. Des deux côtés, sur un pan coupé, une porte basse donnant dans quelque appartement intérieur. Au fond, une grande cloison vitrée à châssis doré s’ouvrant par une large porte également vitrée sur une longue galerie. Cette galerie traverse tout le théâtre, est masquée par d’immenses rideaux qui tombent du haut en bas de la cloison vitrée. Une table, un fauteuil, et ce qu’il faut pour écrire. Don Salluste entre par la petite porte de gauche, suivi de Ruy Blas et de Gudiel, qui porte une cassette et divers paquets qu’on dirait disposés pour un voyage. Don Salluste est vêtu de velours noir, costume de cour du temps de Charles II . La Toison d’or au cou. Par-dessus l’habillement noir, un riche manteau de velours vert clair, brodé d’or et doublé de satin noir. Épée à grande coquille. Chapeau à plumes blanches. Gudiel est en noir, épée au côté. Ruy Blas est en livrée. Haut-de-chausse et justaucorps bruns. Surtout galonné, rouge et or. Tête nue. Sans épée. 

DON SALLUSTE . – Ruy Blas, fermez la porte. – ouvrez cette fenêtre. -
Ruy Blas obéit, puis, sur un signe de Don Salluste, il sort par la porte du fond. Don Salluste va à la fenêtre.
Ils dorment encor  tous ici. – Le jour va naître. 
Il se tourne brusquement vers Gudiel.
Ah ! C’est un coup de foudre ! … – oui, mon règne est passé, Gudiel ! – renvoyé, disgracié, chassé !
– Ah ! Tout perdre en un jour ! – L’aventure est secrète 
Encor. N’en parle pas. – Oui, pour une amourette,
Chose, à mon âge, sotte et folle, j’en convien 
– Avec une suivante, une fille de rien ! 
Séduite, beau malheur ! Parce que la donzelle
Est à la reine, et vient de Neubourg avec elle.
Que cette créature a pleuré contre moi, 
Et traîné son enfant dans les chambres du roi :
Ordre de l’épouser. Je refuse. On m’exile. On m’exile !
Et vingt ans d’un labeur difficile. 
Vingt ans d’ambition, de travaux nuit et jour : 
Le président haï des alcades de cour,
Dont nul ne prononçait le nom sans épouvante : 
Le chef de la maison de Bazan, qui s’en vante ; 
Mon crédit , mon pouvoir ; tout ce que je rêvais,
Tout ce que je faisais et tout ce que j’avais,
Charges, emplois, honneurs, tout en un instant s’écroule
Au milieu des éclats de rire de la foule ! 
GUDIEL – Nul ne le sait encor, monseigneur.
DON SALLUSTE. – Mais demain !
Demain on le saura ! – Nous serons en chemin. 
Je ne veux pas tomber, non je veux disparaître ! 
Il déboutonne violemment son pourpoint. —
Tu m’agrafes toujours comme on agrafe un prêtre !
Tu serres mon pourpoint, et j’étouffe, mon cher !

Victor Hugo , Ruy Blas, 1838.

 

 

Route à la campagne, avec arbre. Soir. Estragon, assis sur une pierre, essaie d’enlever sa chaussure. Il s’y acharne des deux mains, en ahanant. Il s’arrête, à bout de forces, se repose en haletant, recommence. Même jeu. Entre Vladimir. 

ESTRAGON (renonçant à nouveau) – Rien à faire.
VLADIMIR (s’approchant à petits pas raides, les jambes écartées.). – Je commence à le croire. (Il s’immobilise.) J’ai longtemps résisté à cette pensée, en me disant, Vladimir, sois raisonnable. Tu n’as pas encore tout essayé. Et je reprenais le combat. (Il se recueille, songeant au combat. À Estragon.) – Alors, te revoilà, toi. 
ESTRAGON . – Tu crois ? 
VLADIMIR . – Je suis content de te revoir. Je te croyais parti pour toujours. 
ESTRAGON . – Moi aussi. 
VLADIMIR . – Que faire pour fêter cette réunion ? (Il réfléchit.) Lève-toi que je t’embrasse. (Il tend la main à Estragon.)
ESTRAGON (avec irritation) . – Tout à l’heure, tout à l’heure. Silence. 
VLADIMIR (froissé, froidement) . – Peut-on savoir où monsieur a passé la nuit ?
ESTRAGON . – Dans un fossé.
VLADIMIR (épaté) . – Un fossé ! Où ça ? 
ESTRAGON (sans geste). – Par là. 
VLADIMIR . – Et on ne t’a pas battu ?
ESTRAGON . – Si… Pas trop.
VLADIMIR . – Toujours les mêmes ?
ESTRAGON . – Les mêmes ? Je ne sais pas. Silence. 
VLADIMIR . – Quand j’y pense… depuis le temps… je me demande… ce que tu serais devenu… sans moi… (Avec dérision.) Tu ne serais plus qu’un petit tas d’ossements à l’heure qu’il est, pas d’erreur.
ESTRAGON (piqué au vif)  – Et après ? 
VLADIMIR (accablé) . – C’est trop pour un seul homme. (Un temps. Avec vivacité.) D’un autre côté, à quoi bon se décourager à présent, voilà ce que je me dis. Il fallait y penser il y a une éternité, vers 1900. 
ESTRAGON . – Assez. Aide-moi à enlever cette saloperie.
VLADIMIR . – La main dans la main on se serait jeté en bas de la tour Eiffel, parmi les premiers. On portait beau alors. Maintenant il est trop tard. On ne nous laisserait même pas monter. (Estragon s’acharne sur sa chaussure.) Qu’est-ce que tu fais ? 
ESTRAGON . – Je me déchausse. Ça ne t’est jamais arrivé, à toi ? 
VLADIMIR . – Depuis le temps que je te dis qu’il faut les enlever tous les jours. Tu ferais mieux de m’écouter. ESTRAGON (faiblement) . – Aide-moi ! 
VLADIMIR . – Tu as mal ?
ESTRAGON . – Mal ! Il me demande si j’ai mal ! 
VLADIMIR (avec emportement) . – Il n’y a jamais que toi qui souffres ! Moi je ne compte pas. Je voudrais pourtant te voir à ma place. Tu m’en dirais des nouvelles. 
ESTRAGON . – Tu as eu mal ? 
VLADIMIR . – Mal ! Il me demande si j’ai eu mal ? 
ESTRAGON (pointant l’index) . – Ce n’est pas une raison pour ne pas te boutonner. 
VLADIMIR (se penchant) . – C’est vrai. (Il se boutonne.) Pas de laisser-aller dans les petites choses. 
ESTRAGON . – Qu’est-ce que tu veux que je te dise, tu attends toujours le dernier moment. 
VLADIMIR (rêveusement) . – Le dernier moment… (Il médite.) C’est long, mais ce sera bon. Qui disait ça ? 
ESTRAGON . – Tu ne veux pas m’aider ? 
VLADIMIR . – Des fois je me dis que ça vient quand même. Alors je me sens tout drôle. (Il ôte son chapeau, regarde dedans , y promène sa main, le secoue, le remet.) Comment dire ? Soulagé et en même temps… (il cherche) … épouvanté. (Avec emphase.) É-POU-VAN-TÉ. (Il ôte à nouveau son chapeau, regarde dedans.) Ça alors ! (Il tape dessus comme pour en faire tomber quelque chose, regarde à nouveau dedans, le remet.) Enfin… (Estragon, au prix d’un suprême effort, parvient à enlever sa chaussure. Il regarde dedans, y promène sa main, la retourne, la secoue, cherche par terre s’il n’en est pas tombé quelque chose, ne trouve rien, passe sa main à nouveau dans sa chaussure, les yeux vagues.) – Alors ? 
ESTRAGON . – Rien. 

Samuel Beckett , En attendant Godot , 1953.

 

 

Où j'en suis dans mon devoir

Voici ma réponse ci dessous je voulais savoir si quelqu'un pouvez me proposer une correction.

Quelles sont, d'après vous, les différentes fonctions des didascalies dans les deux textes théâtraux ( doc a et b) 

Document a = Acte 1 scène 1 de Ruy blas de Hugo et document b = Extrait de En attendant Godot de Samuel Beckett

J'ai donc rédiger une réponse mais je ne suis pas sur de celle-ci.

Dans l’extrait de Ruy Blas acte I scène I de Hugo et celui d’En attendant Godot de Beckett, les fonctions des didascalies sont : 

    D’abord, le cadre spatio-temporel de la pièce.  Ces didascalies sont écrites avant les répliques. Celles-ci permettent de donner la situation géographique de la scène, le décor et la présentation des personnages comme par exemple : « Une table, un fauteuil » (Texte A) ou « Don Salluste est vêtu de velours noir » (Texte A) puis « Route à la campagne, avec arbre. » (Texte B) et « Soir. » (Texte B) Cela donne le thème au metteur en scène qui adapte donc la pièce aux souhaits du dramaturge. Les acteurs ont eux aussi leurs propres didascalies. 
En effet, le jeu des acteurs est une autre fonction de la didascalie. Dans le texte A nous pouvons remarquer le comportement violent de Don Salluste avec les didascalies suivantes : « Il se tourne brusquement vers Gudiel » et « Il déboutonne violemment son pourpoint ». Ces indications de gestes sont donc en lien avec la tonalité qu’entreprend celui-ci dans ses répliques. Dans le texte B cependant nous pouvons remarquer une autre fonction de la didascalie. En effet, elles servent à émotionner le spectateur. Vladimir est par exemple «  froissé » et donc il répond « froidement » ou alors Estragon réplique « avec irritation ». 

Les didascalies sont donc très importantes dans ces deux textes et elles ne sont pas à négliger car elles permettent de donner au metteur en scène tous les codes à suivre pour que la scène se déroule parfaitement et ainsi prendre par les sentiments le spectateur




1 commentaire pour ce devoir


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karambar
karambar
Posté le 7 sept. 2015

bonjour

J 'ai du mal à donner un avis sur un travail qui ne semble pas être le tien

attention au copier coller

tu peux t'en inspirer, par contre

Bon travail

Karambar


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