Un mouvement littéraire: les Lumières.

Publié le 31 mars 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 15 avr. 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

Bonjour, j'ai un devoir qui me présente trois textes des Lumières et on me demande de répondre à ces questions:
1/ Quelles causes veulent défendre ces extraits d'œuvres des Lumières ? Justifiez votre réponse en vous appuyant précisément sur les textes.
2/ Étudiez les différent modes d'énonciation repérables dans ces textes et indiquez quel est leur intérêt pour la contestation qu'ils véhiculent.
Et en dernier je dois rédiger un commentaire sur le texte extrait de l'Encyclopédie.
Les élèves du CNED pourront m'aider car je suis en première L au CNED.

Où j'en suis dans mon devoir

Je vous remercie d'avance pour votre qui je l'espère me sera très précieuse.



2 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 31 mars 2011
VOICI LE PREMIER TEXTE:
Texte A : Montesquieu, Lettres persanes, XLVI (1721)
Lettres persanes est un roman épistolaire dans lequel Montesquieu met en scène deux Persans séjournant
à Paris à la fin du règne de Louis XIV et au début de la Régence. Dans les lettres qu’ils envoient à
leurs amis en différents lieux d’Europe et du Moyen Orient, Usbek et Rica font part de leur étonnement
face aux moeurs et institutions françaises.
LETTRE XLVI.
USBEK A RHEDI.
À Venise.
Je vois ici des gens qui disputent sans fin sur la religion, mais il semble qu’ils combattent en même temps
à qui l’observera le moins.
Non seulement ils ne sont pas meilleurs chrétiens, mais même meilleurs citoyens ; et c’est ce qui me touche :
car, dans quelque religion qu’on vive, l’observation des lois, l’amour pour les hommes, la piété envers les
parents, sont toujours les premiers actes de religion.
En effet, le premier objet d’un homme religieux ne doit-il pas être de plaire à la divinité qui a établi la religion
qu’il professe ? Mais le moyen le plus sûr pour y parvenir est sans doute d’observer les règles de la société
et les devoirs de l’humanité. Car, en quelque religion qu’on vive, dès qu’on en suppose une, il faut bien que
l’on suppose aussi que Dieu aime les hommes, puisqu’il établit une religion pour les rendre heureux ; que
s’il aime les hommes, on est sûr de lui plaire en les aimant aussi, c’est-à-dire en exerçant envers eux tous
les devoirs de la charité et de l’humanité, en ne violant point les lois sous lesquelles ils vivent.
On est bien plus sûr par là de plaire à Dieu qu’en observant telle ou telle cérémonie ; car les cérémonies
n’ont point un degré de bonté par elles-mêmes ; elles ne sont bonnes qu’avec égard, et dans la supposition
que Dieu les a commandées ; mais c’est la matière d’une grande discussion : on peut facilement s’y tromper,
car il faut choisir les cérémonies d’une religion entre celles de deux mille.
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32 Devoir 02-FR10-10
Un homme faisait tous les jours à Dieu cette prière : « Seigneur, je n’entends rien dans les disputes que l’on
fait sans cesse à votre sujet ; je voudrais vous servir selon votre volonté ; mais chaque homme que je consulte
veut que je vous serve à la sienne. Lorsque je veux vous faire ma prière, je ne sais en quelle langue je dois
vous parler. Je ne sais non plus en quelle posture je dois me mettre : l’un dit que je dois vous prier debout ;
l’autre veut que je sois assis ; l’autre exige que mon corps porte sur mes genoux. Ce n’est pas tout : il y en
a qui prétendent que je dois me laver tous les matins avec de l’eau froide ; d’autres soutiennent que vous
me regarderez avec horreur, si je ne me fais pas couper un petit morceau de chair. Il m’arriva l’autre jour de
manger un lapin dans un caravansérail : trois hommes qui étaient auprès de là me firent trembler ; ils me
soutinrent tous trois que je vous avais grièvement offensé : l’un1, parce que cet animal était immonde ; l’autre2,
parce qu’il était étouffé ; l’autre enfin3, parce qu’il n’était pas un poisson. Un brachmane1 qui passait par là,
et que je pris pour juge, me dit : Ils ont tort, car apparemment vous n’avez pas tué vous-même cet animal.
Si fait, lui dis-je. Ah ! Vous avez commis une action abominable, et que Dieu ne vous pardonnera jamais, me
dit-il d’une voix sévère : que savez-vous si l’âme de votre père n’était pas passée dans cette bête ? Toutes
ces choses, Seigneur, me jettent dans un embarras inconcevable : je ne puis remuer la tête que je ne sois
menacé de vous offenser ; cependant je voudrais vous plaire, et employer à cela ma vie que je tiens de vous.
Je ne sais si je me trompe ; mais je crois que le meilleur moyen pour y parvenir est de vivre en bon citoyen
dans la société où vous m’avez fait naître, et en bon père dans la famille que vous m’avez donnée.
À Paris, le 8 de la lune de Chahban, 1713.
LE DEUXIEME :
Texte B : Voltaire, Traité sur la tolérance (1763), Chap. XXIII
Inspiré en partie de son combat pour la réhabilitation de Jean Calas, Voltaire se livre dans le Traité sur
la tolérance à une réflexion sur la religion et le fanatisme.
Prière à Dieu
Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et
de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste
de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui as tout donné, à toi dont les décrets sont immuables
comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent
point nos calamités. Tu ne nous as point donné un coeur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais
que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites
différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre
tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes
nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui
distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui
allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton
soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui
disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une
ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui
dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de la boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments
arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres
les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni de quoi envier, ni de quoi s’enorgueillir.
Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les
âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie
paisible. Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les
autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages
divers, depuis Siam jusqu’à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.
LE TROISIEME TEXTE:
Texte C : Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (1752 - 1772), Anonyme, article « Réfugiés ».
En 1685, Louis XIV révoqua l’Edit de Nantes qui avait rétabli la paix à la suite des guerres de religion
du XVI e siècle. Les Encyclopédistes n’ont cessé de dénoncer cette révocation et les conséquences très
négatives qu’elle eut pour la France.
RÉFUGIÉS, (Hist. mod. politiq.2) C’est ainsi que l’on nomme les protestants français que la révocation
de l’édit de Nantes a forcés de sortir de France, et de chercher un asile dans les pays étrangers, afin de se
soustraire aux persécutions qu’un zèle aveugle et inconsidéré leur faisait éprouver dans leur patrie. Depuis
ce temps, la France s’est vue privée d’un grand nombre de citoyens qui ont porté à ses ennemis des arts, des
talents, et des ressources dont ils ont souvent usé contre elle. Il n’est point de bon Français qui ne gémisse
depuis longtemps de la plaie profonde causée au royaume par la perte de tant de sujets utiles. Cependant,
à la honte de notre siècle, il s’est trouvé de nos jours des hommes assez aveugles ou assez impudents pour
justifier aux yeux de la politique et de la raison, la plus funeste démarche qu’ait jamais pu entreprendre le
conseil d’un souverain. Louis XIV, en persécutant les protestants, a privé son royaume de près d’un million
d’hommes industrieux qu’il a sacrifiés aux vues intéressées et ambitieuses de quelques mauvais citoyens,
qui sont les ennemis de toute liberté de penser, parce qu’ils ne peuvent régner qu’à l’ombre de l’ignorance.
L’esprit persécuteur devrait être réprimé par tout gouvernement éclairé : si l’on punissait les perturbateurs
qui veulent sans cesse troubler les consciences de leurs concitoyens lorsqu’ils diffèrent dans leurs opinions,
on verrait toutes les sectes3 vivre dans une parfaite harmonie, et fournir à l’envi des citoyens utiles à la
patrie, et fidèles à leur prince.
Quelle idée prendre de l’humanité et de la religion des partisans de l’intolérance ? Ceux qui croient que
la violence peut ébranler la foi des autres, donnent une opinion bien méprisable de leurs sentiments et de
leur propre constance.
LES QUESTION: 1. Quelles causes veulent défendre ces extraits d’oeuvres des Lumières ? Justifiez votre réponse en vous appuyant précisément
sur les textes.
2. Étudiez les différents modes d’énonciation repérables dans ces textes et indiquez quel est leur intérêt pour la contestation
qu’ils véhiculent.
Travail d’écriture
Vous traiterez au choix l’un des deux sujets suivants :
 Commentaire
Vous commenterez le texte C, extrait de l’Encyclopédie.
 Écriture d’invention
Dans les pages Débats d’un grand quotidien, vous adressez à vos contemporains une lettre ouverte afin de les exhorter à lutter
contre toutes les formes d’intolérance encore en vigueur dans le monde d’aujourd’hui.
Dans votre texte qui débutera par les mots suivants « Lettre ouverte à… », vous emploierez les moyens stylistiques propres à convaincre
vos lecteurs (exemples précis d’intolérance actuels dans le monde, procédés de style vus dans les textes étudiés dans la séquence).
la dernière c'est à dire "écriture d'invention" je ne l'ai pas écrit tout à l'heure mais j'aimerai bien recevoir de l'aide la dessus !
Anonyme
Posté le 11 avr. 2011
Est ce que quelqu'un aurait la gentillesse de m'aider ?

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