Dm Histoire Conférence de Berlin et Rwanda

Publié le 19 févr. 2020 il y a 4A par dodo.constant.dodo - Fin › 25 févr. 2020 dans 4A
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Sujet du devoir

expliquer le lien entre le tracé des frontières issu de la conférence de Berlin et de la décolonisation dans le conflit au Rwanda (1994)

 

Dm à faire "à partir de recherches personnelles" merci beaucoup 




4 commentaires pour ce devoir


michelindt
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Posté le 23 févr. 2020

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I / Le Rwanda colonial (1894-1959) | Cairn.info

www.cairn.info › le-genocide-des-tutsi-du-rwanda--9782707190680-pa...
4 déc. 2018 - Le Rwanda à la veille de la colonisation ... Du royaume nyiginya au Rwanda colonial ... De la colonisation allemande à la colonisation belge.
 
 
michelindt
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Posté le 23 févr. 2020

Histoire du Rwanda — Wikipédia

fr.wikipedia.org › wiki › Histoire_du_Rwanda
 

Rwanda : de la colonisation au génocide

www.monde-diplomatique.fr › mav
1919 21 avril : La Belgique obtient le mandat sur le Rwanda et l'Urundi. 1962 1er juillet : Indépendance du Rwanda. 1963 Décembre : Massacre (...)
 
 

Chronologie du Rwanda (1897-2011) - L'Express

www.lexpress.fr › Monde › Afrique
28 sept. 2011 - Mai 1916 : conquête du Rwanda par les troupes belges. La puissance coloniale, militaires et missionnaires en tête, contribuera à aiguiser les ...
 

La colonisation du Rwanda - Tahin Party

tahin-party.org › textes › gouteux6
La colonisation du Rwanda. 1885. Partage de l'Afrique entre les puissances européennes. (conférence de Berlin). Attribution du Rwanda (sous le règne de ...



Rwanda, un génocide colonial, politique et ... - Memoire Online

www.memoireonline.com › ... › Relations Internationales
Rwanda, un génocide colonial, politique et médiatique ... tout à fait pertinente pour expliquer la construction de l'état rwandais à partir de la décolonisation et de ...

La colonisation du Rwanda : La racialisation de la société

jacques.morel67.pagesperso-orange.fr › ...
Le Rwanda est un pays structuré qui n'a connu ni la ponction de l'esclavage ni l'exploitation des Européens. Trois groupes vivent en symbiose, les Twa, potiers ...
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michelindt
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Posté le 24 févr. 2020

II. — LA TRAGIQUE “ EXCEPTION RWANDAISE ” EN AFRIQUE

source dossier Assemblée Nationale

Extrait http://www.assemblee-nationale.fr/11/dossiers/rwanda/r1271.asp

Le Rwanda occupe, avec son voisin, le Burundi, une place singulière en Afrique : qu’on songe à la complexité de son histoire -même la plus récente-, qu’on envisage de donner sens à la dynamique particulière des conflits politiques ou sociaux qui le traversent, qu’on s’attarde enfin sur le poids du fait démographique, le Rwanda s’érige sur le continent africain comme une exception, dont le génocide de 1994 fait apparaître la dimension tragique.

Sans doute la description de ce pays “ aux mille collines ” et des affrontements ethniques qui l’ont divisé jusqu’à l’horreur du génocide participe-t-elle d’une vulgate aujourd’hui partagée.

Pourtant, il n’est pas inutile de rappeler en préambule que les événements survenus au Rwanda s’inscrivent dans un processus historique qui ne relève d’aucun déterminisme culturel.

Comme l’a rappelé l’historien, directeur de recherches au CNRS, M. Jean-Pierre Chrétien, le génocide rwandais n’était “ ni plus naturel ni plus culturel que les autres ”.

De même, comme l’écrivait Alfred Grosser dès 1989, “ trouverions-nous judicieux qu’un Africain estime une hécatombe en Europe comme le produit normal d’une civilisation qui a produit Auschwitz ? ”. M Alfred Grosser avait déjà posé les limites intellectuelles et morales d’un déterminisme historique, fondé peut-être sur un sentiment injustifié de supériorité politique ou culturelle.

(...)

A. LA FÉODALISATION ET LA CENTRALISATION D’UNE SOCIÉTÉ ESSENTIELLEMENT AGRAIRE

Le Rwanda -comme le Burundi- fait partie de ces très rares Etats africains dont l’unité politique et culturelle prend sa source dans les monarchies des XVIIIème et XIXème siècles.

 

L’histoire politique du Rwanda est d’abord marquée par l’établissement de la dynastie des Banyiginya, d’origine tutsie, au cours de la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Le Mwami à la fois souverain et chef des armées défend les frontières de son royaume et s’assure de l’obéissance de ses troupes. Le XIXème siècle connaît la consolidation du pouvoir dynastique des Banyiginya sous le règne de Kigeri Rwabugiri.

En 1895, à sa mort, s’ouvre une sanglante crise de succession.

Si certaines régions sont soumises à l’autorité du roi et de ses chefs, d’autres zones continuent de reconnaître l’autorité des chefs de clans hutus ou de leurs propres souverains -les Bahinza également Hutus- mais aussi de chefs de lignage tutsis.

A la fin du siècle dernier, le Rwanda précolonial, en dépit d’une amorce d’unification centralisatrice, se présente donc encore comme une mosaïque de pouvoirs.

En 1892 et 1894, Oscar Baumann et Gustav Adolf von Götzen sont les premiers Européens à pénétrer dans un pays en pleine crise politique, dont l’unité nationale est sans doute établie, sans qu’existe, pour autant, de véritable unité territoriale. “ Si la prééminence mystique du roi est à peu près reconnue sur une aire qui correspond grosso modo au pays actuel, l’autorité politique proprement dite s’exerce très inégalement : lointaine et souvent remise en cause dans les régions nordiques (Byumba, Ruhengeri, Gisenyi, Kibuye), qui continuent à être organisées selon un système clanique et se contentent de verser des tributs symboliques, en voie d’implantation à l’est (Kibungo) et au sud-ouest (Cyangugu), forte au centre et au sud (Kigali, Gitarama, Nyanza, Butare) ”(8).

A l’époque, l’unité de base de la société rwandaise était le lignage regroupant les descendants, en ligne masculine, d’un ancêtre commun, chaque lignage étant représenté par un chef.

L’organisation administrative du pays présentait un caractère féodal dans la mesure où la possession d’un fief (“ igikingi ”) dépendait du bon vouloir royal ou du chef d’armée qui vous l’attribuait.

Les détenteurs de fiefs étaient des Tutsis issus pour la plupart des grands lignages d’origine princière. Toutefois dans les provinces du nord-ouest, dans la partie montagneuse du nord et dans certaines principautés, les chefs de lignage hutus, géraient eux-mêmes leur domaine, traitaient directement avec la cour et se contentaient, on l’a vu, d’acquitter leur tribut.

Lors de la colonisation, la puissance occidentale supprima les multiples fiefs créés par la royauté pour créer un commandement homogène de chefferies et sous-chefferies ; c’est ainsi que progressivement le roi et les chefs devinrent de simples agents d’exécution de l’administration territoriale.

Sur le plan économique, la possession de bovins représentait la richesse par excellence. “ Rien ne surpasse la vache ” disait un proverbe, même s’il existait aussi une richesse purement agricole.

Mais la monétarisation de l’économie finit peu à peu par supplanter les systèmes d’échanges et notamment le don de bétail, “ l’inbuhake ”, dont le but principal était l’obtention d’une protection politique.

Les réformes politiques introduites par le mandataire belge firent perdre sa signification politique et sociale à “ l’inbuhake ” dont la pratique fut abolie en 1954.

La colonisation s’achevait donc, d’une part, avec la disparition de ces deux éléments caractéristiques de l’identité rwandaise -le fief (“ igikingi ”) et le don de bétail (“ inbuhake ”)- et, d’autre part, avec la mise en place d’un territoire administrativement centralisé et unifié.

B. LE PASSÉ COLONIAL ALLEMAND ET BELGE

En 1885, la Conférence de Berlin attribua le Rwanda à l’Empire allemand.

En 1900, les Pères blancs fondèrent les premières missions.

L’action des Allemands consista principalement à raffermir l’autorité dynastique et à protéger l’installation des missionnaires.

En 1919, le Traité de Versailles donna à la Belgique mandat sur le Rwanda et le Burundi qui devinrent le Rwanda-Urundi. Le mandataire belge, choisissant l’administration indirecte, décida de moderniser le pays en adaptant les institutions locales au point de transformer totalement ces dernières.

La royauté traditionnelle s’en trouva affaiblie et les administrateurs coloniaux choisirent de s’appuyer sur quelques lignées de l’entourage dynastique en faisant d’une fraction sociale privilégiée, une élite moderne, instruite et éduquée dans la religion chrétienne.

Durant la colonisation allemande, puis belge, l’imaginaire racial qui sous-tend l’histoire mythique propagée par les colonisateurs va profondément s’ancrer dans la société rwandaise

.Il constitue l’élément structurant de l’organisation sociale et politique mise en place dans les années vingt et trente : “ le travail de redéfinition des équilibres sociopolitiques des deux royaumes du Rwanda-Urundi opéré par la colonisation a consisté, dans un premier temps, à consolider et figer des hiérarchies sociales et économiques, jusque là largement différenciées voire fluides autour du seul critère d’identification " ethnique " puis, dans un second temps, à le reproduire au niveau des nouvelles positions sociales mises en place par la société coloniale ”(9).

Ce processus de rigidification de la société rwandaise illustre parfaitement l’interaction entre histoire et historiographie : c’est essentiellement au nom de la coutume que l’on prétend restaurer, qu’ “ une dichotomie rigide entre " seigneurs tutsis " et " serfs hutus " tend à prendre corps dans la vie sociale ”(10).

Cette dichotomie n’existait pas auparavant puisqu’un Hutu qui possédait plusieurs têtes de bétail pouvait, de ce fait, être “ tutsifié ”, de même que pouvaient se produire des phénomènes de “ détutsification ”.

Plus encore, l’ethnicisation de la société rwandaise, fruit d’une construction politique et institutionnelle élaborée par la puissance coloniale, est intériorisée par les Rwandais eux-mêmes : chez les uns, elle développe un complexe de supériorité alors que, chez les autres, un puissant sentiment de rancoeur et de haine s’installe.

Il est symptomatique de constater à cet égard que l’élite hutue qui émerge dans les années cinquante développe un discours qui se situe totalement dans la ligne de ce que Mme Claudine Vidal qualifie dans ses écrits d’“ histoire ressentiment ”.

C. LA MISE EN PLACE DU “ PIÈGE ETHNIQUE ”

L’histoire rwandaise montre qu’à partir de 1725 environ, les opérations de défrichement, qui ont été suivies d’un mouvement de sédentarisation ont été accomplies dans le même temps et sur les mêmes collines par les pasteurs et les agriculteurs.

Tutsis et Hutus se sédentarisent ensemble, coexistent sur une même terre et parlent une même langue.

Il semble qu’à cette époque, les défricheurs aient eu une conscience très nette de leur appartenance à la catégorie sociale des Tutsis ou des Hutus, à celle des pasteurs ou des agriculteurs.

Faute d’informations sur l’état de leurs relations sociales, rien ne permet toutefois de dire qu’il existait une relation de dépendance des uns vis-à-vis des autres.

En conséquence, ne relevant ni des ethnies, ni des classes sociales, Hutus et Tutsis s’apparentent plutôt aux ordres existant dans l’Europe d’avant 1789 -Stand, en allemand- c’est-à-dire à des groupes structurés à partir de leur activité. Ceci n’exclut d’ailleurs pas qu’Hutus et Tutsis soient d’origines différentes si l’on se place dans le temps long de l’histoire, même si, après plusieurs siècles, ils s’étaient largement assimilés les uns aux autres par le biais du mariage.

A la veille de la pénétration européenne, il n’existait donc aucun des critères permettant de définir ce que l’on a appelé une ethnie.

Les premiers observateurs ont relaté toutes sortes de conflits d’ordre politique ou de caractère régional mais n’ont jamais fait état d’affrontement ethnique opposant éleveurs et agriculteurs, Hutus et Tutsis.

Le processus d’ethnicisation de la société rwandaise commence avec l’arrivée des premiers colons européens, en 1894.

Il s’agit donc d’un phénomène relativement récent, même si : “ la théorie campant des portraits contrastés du nègre de " l’Afrique des Ténèbres " et du mystérieux Oriental venu s’aventurer parmi eux avait déjà été forgée à partir des contacts avec d’autres régions d’Afrique et des réflexions anthropologiques de l’époque(11). ”

 En un sens, il n’y a pas à proprement parler de découverte du Rwanda, mais plutôt une invention du Rwanda contemporain : “ l’historiographie coloniale, qui va s’attacher " à fonder scientifiquement " le modèle racial (...) structure encore aujourd’hui la vision d’une large part de la population rwandaise. Ainsi, les Bantous (assimilés à la catégorie des agriculteurs hutus) se seraient installés dans un espace à peine défriché par les premiers occupants pygmoïdes (les Twas), Hutus et Twas étant ensuite eux-mêmes confrontés à l’arrivée d’éleveurs “ hamites ” (catégorie réduite progressivement à sa composante tutsie) qui, avec leur bétail, se seraient infiltrés dans tout l’espace laissé libre et auraient imposé progressivement leur loi sur l’ensemble des hautes terres centrales de cette région d’Afrique et leurs marges ”(12).

(...)

Tutsis évolués et Hutus faits pour obéir : ce mythe fut méthodiquement véhiculé pendant plusieurs décennies par les missionnaires, les enseignants, les intellectuels, les ethnologues et les universitaires qui accréditèrent cette vision de la société rwandaise jusqu’à la fin des années soixante.

Avec la “ révolution sociale ” de 1959 et l’accession du Rwanda à l’indépendance en 1962, le “ piège ethnique ” devient un “ piège raciste ”,

( pour reprendre l’expression de Mme Claudine Vidal, et comme le laissait présager d’ailleurs l’évolution durant les années 50 : )

“ Les rivalités entre " évolués " hutus et tutsis, devenues ouvertement antagonistes, commencèrent à s’exprimer en termes de " races ", notions d’origine occidentale, qui n’existaient pas dans l’ancienne société


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