La déportation

Publié le 12 oct. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 21 oct. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Bonjour, j'ai un dm à rendre, sujet type bac , et j'ai des problèmes pour répondre aux questions préparatoires:
1- Les victimes du système nazis (trois types) donc certains auteurs ont défendus la mémoire
2- quels sont les 3 ans de construction de la mémoire du système concentrationnaire évoqué par l'auteur ?

Où j'en suis dans mon devoir

En 1989, on m’a demandé plusieurs fois pourquoi j’avais fait de la Résistance. En 1945, je ne m’étais jamais posé cette question. En mai et juin 1945, lorsque j’écrivais le premier Ravensbrück [1], […] je disposais de plusieurs centaines de témoignages en partie recueillis en Suède dès notre libération, car j’avais alors demandé à chaque camarade le numéro qu’elle portait au camp, la date de départ et d’arrivée de son train, le nom de quelques femmes déportées de son wagon, celui des commandos où elles étaient passées, celui des femmes qu’elles avaient vues mourir… Je n’avais pas encore eu accès aux aveux criminels nazis.

Deux ans plus tard, exactement en janvier 1947, j’eus le droit d’assister (à Hambourg et à Rastadt), aux procès de quelques-uns d’entre eux.
Leurs dépositions - en particulier sur les assassinats par gaz - furent beaucoup plus précises et complètes que ce que nous avions pu savoir en regroupant nos seules observations. En les publiant avec les nôtres - ce fut le deuxième Ravensbrück - je pensais répondre aux principales questions. Même à celles des gens de mauvaise foi qui déjà se manifestaient.
Pendant ce temps - c’est à dire depuis 1945 jusqu’à ce jour -, les magistrats de l’Allemagne de l’Ouest inculpaient et entendaient 91 160 personnes compromises dans les crimes hitlériens […]. Cette nouvelle masse d’informations non seulement confirmait nos propres témoignages ainsi que les dépositions des criminels déjà jugés et les rares documents écrits que des prisonnières avaient pu sauver au péril de leur vie, mais ils les complétaient, ils les éclairaient. […]

Dire le vrai ne suffit pas, il faut aussi dire le juste.

En 1945, tout ce qui participait de l’Allemagne, à cause de la nationalité des nazis, m’inspirait encore de l’horreur […]. Quelques dizaines d’années plus tard, il me semblait que […] un livre sur les crimes concentrationnaires devait mentionner aussi le calvaire du peuple allemand et ses efforts pour échapper à l’emprise totalitaire - sans passer sous silence, toutefois, les zones de responsabilité d’un grand pays structuré. De 1939 à 1945, en effet, à tous les niveaux d’autorité, les fonctionnaires se transmettaient des ordres dits secrets, tandis que des trains, par milliers, traversaient l’Allemagne de part en part, stationnaient sous la garde de milliers de cheminots, contrôlés par des ingénieurs nombreux. Qui voulait vraiment savoir savait.

On sait que les nazis utilisèrent au maximum le matériel humain qu’ils stockaient et que, pour cela, ils créèrent des degrés hiérarchique de misère. De ce fait, il y eut mille camps dans chaque camp, mille conditions de survie ou de non-survie - y compris à Auschwitz - et chaque témoignage doit par conséquent être lu au travers de ses prismes ».

texte de germaine tillion



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