Figure de style dans le livre Au Bonheur des dames

Publié le 22 mars 2014 il y a 10A par Anonyme - Fin › 25 mars 2014 dans 10A
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Sujet du devoir

Je dois trouver 5 a7 figure des style dans cette extrait du livre au bonheur des dames. Cette extrait se trouve dans le chapitre 1. Merci de bien vouloir m aider svp.                                     

Où j'en suis dans mon devoir

Voici l'extrait — Nous verrons, mon oncle.
Et elle parla de monter se coucher de bonne heure avec les enfants, car ils étaient très fatigués tous les trois. Mais six heures sonnaient à peine, elle voulut bien rester un moment encore dans la boutique. La nuit s’était faite, elle retrouva la rue noire, trempée d’une pluie fine et drue, qui tombait depuis le coucher du soleil. Ce fut pour elle une surprise : quelques instants avaient suffi, la chaussée était trouée de flaques, les ruisseaux roulaient des eaux sales, une boue épaisse, piétinée, poissait les trottoirs ; et, sous l’averse battante, on ne voyait plus que le défilé confus des parapluies, se bousculant, se ballonnant, pareils à de grandes ailes sombres, dans les ténèbres. Elle recula d’abord, prise de froid, le cœur serré davantage par la boutique mal éclairée, lugubre à cette heure. Un souffle humide, l’haleine du vieux quartier, venait de la rue ; il semblait que le ruissellement des parapluies coulât jusqu’aux comptoirs, que le pavé avec sa boue et ses flaques entrât, achevât de moisir l’antique rez-de-chaussée, blanc de salpêtre. C’était toute une vision de l’ancien Paris mouillé, dont elle grelottait, avec un étonnement navré de trouver la grande ville si glaciale et si laide.
Mais, de l’autre côté de la chaussée, le Bonheur des Dames allumait les files profondes de ses becs de gaz. Et elle se rapprocha, attirée de nouveau et comme réchauffée à ce foyer d’ardente lumière. La machine ronflait toujours, encore en activité, lâchant sa vapeur dans un dernier grondement, pendant que les vendeurs repliaient les étoffes et que les caissiers comptaient la recette. C’était, à travers les glaces pâlies d’une buée, un pullulement vague de clartés, tout un intérieur confus d’usine. Derrière le rideau de pluie qui tombait, cette apparition reculée, brouillée, prenait l’apparence d’une chambre de chauffe géante, où l’on voyait passer les ombres noires des chauffeurs, sur le feu rouge des chaudières. Les vitrines se noyaient, on ne distinguait plus, en face, que la neige des dentelles, dont les verres dépolis d’une rampe de gaz avivaient le blanc ; et, sur ce fond de chapelle, les confections s’enlevaient en vigueur, le grand manteau de velours, garni de renard argenté, mettait le profil d’une femme sans tête, qui courait par l’averse à quelque fête dans l’inconnu des ténèbres de Paris.
Denise, cédant à la séduction, était venue jusqu’à la porte, sans se soucier du rejaillissement des gouttes, qui la trempait. À cette heure de nuit, avec son éclat de fournaise, le Bonheur des Dames achevait de la prendre tout entière. Dans la grande ville, noire et muette sous la pluie, dans ce Paris qu’elle ignorait, il flambait comme un phare, il semblait à lui seul la lumière et la vie de la cité. Elle y rêvait son avenir, beaucoup de travail pour élever les enfants, avec d’autres choses encore, elle ne savait quoi, des choses lointaines dont le désir et la crainte la faisaient trembler. L’idée de cette femme morte dans les fondations, lui revint ; elle eut peur, elle crut voir saigner les clartés ; puis, la blancheur des dentelles l’apaisa, une espérance lui montait au cœur, toute une certitude de joie ; tandis que la poussière d’eau volante lui refroidissait les mains et calmait en elle la fièvre du voyage.
— C’est Bourras, dit une voix derrière son dos.
Elle se pencha, elle aperçut Bourras, immobile au bout de la rue, devant la vitrine où elle avait remarqué, le matin, toute une construction ingénieuse, faite avec des parapluies et des cannes. Le grand vieillard s’était glissé dans l’ombre, pour s’emplir les yeux de cet étalage triomphal ; et, la face douloureuse, il ne sentait pas même la pluie qui battait sa tête nue, dont les cheveux blancs ruisselaient.




2 commentaires pour ce devoir


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willffy
willffy
Posté le 22 mars 2014

la chaussée était trouée de flaques

les ruisseaux roulaient des eaux sales,

une boue épaisse, piétinée, poissait les trottoirs ;

le défilé confus des parapluies,  pareils à de grandes ailes sombres,

Dans la grande ville, noire et muette sous la pluie,

elle crut voir saigner les clartés

et il y en  a encore.

Bonne soirée.

niogret2m
niogret2m
Posté le 22 mars 2014

métaphores : la rue  trempée /la chaussée était trouée de flaques/le défilé des parapluies/la neige des dentelles

personnification : la machine ronflait / les vitrines se noyaient

comparaison : il semblait que ... / prenait l'apparence/flambait comme un phare

répétition : choses

opposition : ombres noires - feu rouge des chaudières

périphrase : ce foyer d'ardente lumière

 

.../...


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