Commentaire composé, Au bonheur des Dames d'Emile Zola; Chapitre XIV

Publié le 2 janv. 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 4 janv. 2012 dans 12A
13.00 / 20
5

Sujet du devoir

Je doit faire un commentaire composé sur ce texte

Et Mouret regardait toujours son peuple de femmes, au milieu de ces flamboiements. Les ombres noires s’enlevaient avec vigueur sur les fonds pâles. De longs remous brisaient la cohue, la fièvre de cette journée de grande vente passait comme un vertige, roulant la houle désordonnée des têtes. On commençait à sortir, le saccage des étoffes jonchait les comptoirs, l’or sonnait dans les caisses ; tandis que la clientèle, dépouillée, violée, s’en allait à moitié défaite, avec la volupté assouvie et la sourde honte d’un désir contenté au fond d’un hôtel louche. C’était lui qui les possédait de la sorte, qui les tenait à sa merci, par son entassement continu de marchandises, par sa baisse des prix et ses rendus, sa galanterie et sa réclame. Il avait conquis les mères elles-mêmes, il régnait sur toutes avec la brutalité d’un despote, dont le caprice ruinait des ménages. Sa création apportait une religion nouvelle, les églises que désertait peu à peu la foi chancelante étaient remplacées par son bazar, dans les âmes inoccupées désormais. La femme venait passer chez lui les heures vides, les heures frissonnantes et inquiètes qu’elle vivait jadis au fond des chapelles : dépense nécessaire de passion nerveuse, lutte renaissante d’un dieu contre le mari, culte sans cesse renouvelé du corps, avec l’au-delà divin de la beauté. S’il avait fermé ses portes, il y aurait eu un soulèvement sur le pavé, le cri éperdu des dévotes auxquelles on supprimerait le confessionnal et l’autel. Dans leur luxe accru depuis dix ans, il les voyait, malgré l’heure, s’entêter au travers de l’énorme charpente métallique, le long des escaliers suspendus et des ponts volants. Madame Marty et sa fille, emportées au plus haut, vagabondaient parmi les meubles. Retenue par son petit monde, madame Bourdelais ne pouvait s’arracher des articles de Paris. Puis, venait la bande, madame de Boves toujours au bras de Vallagnosc, et suivie de Blanche, s’arrêtant à chaque rayon, osant regarder encore les étoffes de son air superbe. Mais, de la clientèle entassée, de cette mer de corsages gonflés de vie, battant de désirs, tout fleuris de bouquets de violettes, comme pour les noces populaires de quelque souveraine, il finit par ne plus distinguer que le corsage nu de madame Desforges, qui s’était arrêtée à la ganterie avec madame Guibal. Malgré sa rancune jalouse, elle aussi achetait, et il se sentit le maître une dernière fois, il les tenait à ses pieds, sous l’éblouissement des feux électriques, ainsi qu’un bétail dont il avait tiré sa fortune.

Où j'en suis dans mon devoir

C'est le plan que ma prof nous a donné

I.L'évocation réaliste, voire naturaliste d'un grand magasin
a/Les lieux et l'architecture avant-gardiste
=>art pointilliste propre a Zola
b/La marchandise et la diversité de matières
=>art énumératif ou accumulatif
c/Les techniques de vente révolutionnaires
=>art marqué par la modernité économique
d/Les clientes et l'effet de foule ou de flux continu
=>art plus sociologique que psychologique
II.Une métamorphose, une amplification visionnaire de la scène
a/Sa majesté Mouret
=>dimension despotique et religieuse du portrait
b/Un soir de bataille
=>scène imagée vue comme un tableau de ville incendiée, saccagée, donc désordonnée.
=>scène épique vue à travers le regard de Mouret vainqueur, scène dégradée du coté des clientes perçues comme des vaincues sans gloire...
c/Le moment et le lieu métaphorisés
=>impression d'épiderme, de fébrilité, de vertige
=>élargissement de l'univers urbain, artificiel en univers marin, naturel
III.Une vision de l'homme et du monde: le matérialisme du XIX°s
a/Le recul de la religion et les changements sociaux fondamentaux
=>la perte de spiritualité religieuse
=>l'accent mis sur les transformations, sur le triomphe de l'ordre nouveau...
b/La vision de la femme
=>image ambivalente: créature de désir (Eve moderne) et être dégradé (Femme défaite, dépouillée, violée..et animalisée)
c/L'importance du corps et de ses désirs
=>lexique du corps et des désirs dans le texte: expression des fantasmes de Mouret ou de Zola?

Mais enfaîte je sais pas quoi mettre dedans alors je me disait si je mettais ça a la place mais j'ai pas de sous partit aidez moi sil-vous-plait et dite moi si sa irai avec le texte

I. La réussite commerciale de Mouret
II) Un pouvoir inquiétant sur sa clientèle
III) La faiblesse déraisonnable des femmes dévorées par le besoin d'acheter et le culte de la mode

PS : J'ai déjà fait l'intro et la problématique
Merci d'avance



0 commentaire pour ce devoir



Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte