Correction des questions sur "La Chartreuse de Parme" de Stendhal

Publié le 31 mars 2014 il y a 10A par Anonyme - Fin › 3 avr. 2014 dans 10A
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Sujet du devoir

Texte

Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. Toutefois, la peur ne venait chez lui qu’en seconde ligne ; il était surtout scandalisé de ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles. L’escorte prit le galop ; on traversait une grande pièce de terre labourée, située au-delà du canal, et ce champ était jonché de cadavres.
— Les habits rouges ! les habits rouges ! criaient avec joie les hussards de l’escorte.
Et d’abord Fabrice ne comprenait pas ; enfin il remarqua qu’en effet presque tous les cadavres étaient vêtus de rouge. Une circonstance lui donna un frisson d’horreur ; il remarqua que beaucoup de ces malheureux habits rouges vivaient encore ; ils criaient évidemment pour demander du secours, et personne ne s’arrêtait pour leur en donner. Notre héros, fort humain, se donnait toutes les peines du monde pour que son cheval ne mît les pieds sur aucun habit rouge. L’escorte s’arrêta ; Fabrice qui ne faisait pas assez d’attention à son devoir de soldat, galopait toujours en regardant un malheureux blessé.


— Veux-tu bien t’arrêter, blanc-bec ! lui cria le maréchal des logis.
Fabrice s’aperçut qu’il était à vingt pas sur la droite en avant des généraux, et précisément du côté où ils regardaient avec leurs lorgnettes.

[...] ; il contemplait, perdu dans une admiration enfantine, ce fameux prince de la Moskova, le brave des braves.
Tout à coup on partit au grand galop. Quelques instants après, Fabrice vit, à vingt pas en avant, une terre labourée qui était remuée d’une façon singulière. Le fond des sillons était plein d’eau, et la terre fort humide qui formait la crête de ces sillons, volait en petits fragments noirs lancés à trois ou quatre pieds de haut. Fabrice remarqua en passant cet effet singulier ; puis sa pensée se remit à songer à la gloire du maréchal. Il entendit un cri sec auprès de lui : c’étaient deux hussards qui tombaient atteints par des boulets ; et, lorsqu’il les regarda, ils étaient déjà à vingt pas de l’escorte. Ce qui lui sembla horrible, ce fut un cheval tout sanglant qui se débattait sur la terre labourée, en engageant ses pieds dans ses propres entrailles il voulait suivre les autres : le sang coulait dans la boue.


"Ah ! m’y voilà donc enfin au feu ! se dit-il. J’ai vu le feu ! se répétait-il avec satisfaction. Me voici un vrai militaire." [...]

Questions 

1) Quelle focalisation est adoptée pour la narration  ?

2) Qui est représenté par le pronom indéfini "on" au début du texte. Comment ce pronom participe-t-il au point de vue ?

3) Commentez les occurrences du mot "héros" et leurs connotations à la première ligne.

4) Par quels sentiments successifs Fabrice est-il traversé tout au long du texte ?

Où j'en suis dans mon devoir

Alors déjà, ma logique et moi en français est NULLE : je ne comprends rien

TOutefois j'ai répondu à 2 questions : et j'aimerai de l'aide pour les deux autres..

 

1) La focalisation qui est adoptée pour la narration est que le narrateur peut juger son personnage et s'adresser au lecteur. Il se situe ainsi dans une situation d'énonciation. On parle de discours argumentatif.

ou pour la 1) J'aurai mis aussi ça :

La focalisation qui est adoptée pour la narration est une focalisation interne. Elle renvoie à une naïveté qui est ironique, mais en même temps elle nous permet de percevoir l'horreur de la guerre.

2) je ne sais pas ... besoin d'aide ..

3) Un "héros" au sens classique du terme prendrait des décisions, aurait au moins une vision d'ensemble de la bataille. Dans le texte, Fabrice découvre tout sans rien comprendre, sans même reconnaître le maréchal Ney. 

4) Je ne sais pas ... Besoin d'aide




1 commentaire pour ce devoir


niogret2m
niogret2m
Posté le 1 avr. 2014

1) Quelle focalisation est adoptée pour la narration  ?

Le narrateur se situe à la fois dans et hors des personnages.
Il nous propose d'accéder aux pensées de Fabrice et à une vision plus large de la scène. Il adopte donc le point de vue omniscient ou focalisation zéro.

Mais la dominante est la focalisation interne.

 

2) ON, pronomp indéfini a valeur de défini.

On dirait que c'est fabrice qui raconte comme lorsqu'il utilise le pronom personnel nous. Ce passage est en focalisation interne.


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