devoir Français Cned

Publié le 28 nov. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 5 déc. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Salut , voici les questions :

1) Identifiez les genres des textes A et B et étudiez leur situation
d’énonciation.

2) Quel(s) aspects(s) de la guerre dénonce chacun des auteurs
dans les deux textes du corpus ?

3) Quels sont les registres employés pour convaincre et persuader dans ces deux textes ?

Vous répondrez à la question de façon organisée et argumentée, en citant les textes, et
en relevant les procédés stylistiques et rhétoriques qui caractérisent chacun des registres.

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai déja fait l'écriture d'invention , et il me reste à faire ces trois questions ,

mercii .



6 commentaires pour ce devoir


5
Anonyme
Posté le 28 nov. 2011
si vous voulez que d'autres personnes que des cnediens vous aident,vous devez indiquer le nom des auteurs et les titres des textes qui font l'objet des questions.
Anonyme
Posté le 28 nov. 2011
Texte A. Voltaire, Candide, extrait du ch.III (1759)
Marqué par deux événements récents, le tremblement de terre de Lisbonne
(1755) et la guerre de sept ans (1756) qui lui inspirèrent cette
réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles »
(Essai sur l’histoire générale, 1756), Voltaire compose Candide où son
héros, chassé du meilleur des mondes possibles, le château du baron de
Thunder-ten- tronckh, va parcourir le monde.
Voici un extrait du chapitre III de ce conte philosophique dans lequel Candide,
enrôlé de force dans l’armée bulgare, découvre la guerre, en l’occurrence
celle qui oppose les abares et les bulgares.
COMMENT CANDIDE SE SAUVA D’ENTRE LES BULGARES,
ET CE QU’IL DEVINT
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux
armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons,
formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les
canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque
côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf
à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi
la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout
pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait
comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette
boucherie héroïque.
Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun
dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des
causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna
d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que
les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards
criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient
leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après
avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers
soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur
donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de
bras et de jambes coupés.
Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des
Bulgares, et des héros abares l’avaient traité de même. Candide, toujours
marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva
enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions
dans son bissac, et n’oubliant jamais mademoiselle Cunégonde.
Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu
dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu’on y était
chrétien, il ne douta pas qu’on ne le traitât aussi bien qu’il l’avait été
dans le château de monsieur le baron avant qu’il en eût été chassé pour
les beaux yeux de mademoiselle Cunégonde.
Voltaire, Candide (1759)
Devoir 2 – FR20-11 323
Texte B. Boris Vian, « Lettre ouverte à Monsieur Paul
Faber », conseiller municipal (1955)
Dans cette lettre adressée à un conseiller municipal de l’époque, Boris
Vian, poète, romancier, critique musical et chansonnier, justifie sa chanson
« Le déserteur » (cf. texte annexe), dans laquelle il clame son refus
d’aller se battre en Indochine.
« Non, Monsieur Faber, ne cherchez pas l’insulte où elle n’est
pas et si vous la trouvez, sachez que c’est vous qui l’y aurez mise. Je dis
clairement ce que je veux dire ; et jamais je n’ai eu le désir d’insulter les
anciens combattants des deux guerres, les résistants, parmi lesquels je
compte bien des amis, et les morts de la guerre - parmi lesquels j’en
comptais bien d’autres. Lorsque j’insulte (et cela ne m’arrive guère) je le
fais franchement, croyez-moi. Jamais je n’insulterai des hommes comme
moi, des civils, que l’on a revêtus d’un uniforme pour pouvoir les tuer
comme de simples objets, en leur bourrant le crâne de mots d’ordre vides
et de prétextes fallacieux. Se battre sans savoir pourquoi l’on se bat est
le fait d’un imbécile et non celui d’un héros ; le héros c’est celui qui accepte
la mort lorsqu’il sait qu’elle sera utile aux valeurs qu’il défend. Le
déserteur de ma chanson n’est qu’un homme qui ne sait pas ; et qui le
lui explique ? Je ne sais de quelle guerre vous êtes ancien combattant -
mais si vous avez fait la première, reconnaissez que vous étiez plus doué
pour la guerre que pour la paix ; ceux qui, comme moi, ont eu 20 ans en
1940 ont reçu un drôle de cadeau d’anniversaire. Je ne pose pas pour
les braves ; ajourné à la suite d’une maladie de coeur, je ne me suis pas
battu, je n’ai pas été déporté, je n’ai pas collaboré - je suis resté, quatre
ans durant, un imbécile sous-alimenté parmi tant d’autres - un qui ne
comprenait pas parce que pour comprendre il faut qu’on vous explique.
J’ai trente-quatre ans aujourd’hui, et je vous le dis : s’il s’agit de défendre
ceux que j’aime, je veux bien me battre tout de suite. S’il s’agit de tomber
au hasard d’un combat ignoble sous la gelée de napalm, pion obscur
dans une mêlée guidée par des intérêts politiques, je refuse et je prends
le maquis. Je ferai ma guerre à moi. Le pays entier s’est élevé contre la
guerre d’Indochine lorsqu’il a fini par savoir ce qu’il en était, et les jeunes
qui se sont fait tuer là-bas parce qu’ils croyaient servir à quelque chose
- on le leur avait dit - je ne les insulte pas, je les pleure ; parmi eux se
trouvaient, qui sait, de grands peintres - de grands musiciens ; et à coup
sûr, d’honnêtes gens. Lorsque l’on voit une guerre prendre fin en un mois
par la volonté d’un homme qui ne se paie pas1, sur ce chapitre, de mots
fumeux et glorieux, on est forcé de croire, si l’on ne l’avait pas compris,
que celle-là au moins n’était pas inévitable. »
© La Cohérie Boris Vian.
1. Mendès-France, homme qui mit fin à la guerre d’Indochine par les accords de Genève.
324 Devoir 2 – FR20-11
Texte annexe. Boris Vian, « Le déserteur »
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m’en vais déserter
Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens :
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’armes
Et qu’ils pourront tirer
Le Déserteur
Paroles de Boris Vian
Musique de Harold Berg
Anonyme
Posté le 28 nov. 2011
voici les textes , mercii
Anonyme
Posté le 1 déc. 2011
Bonjour Etudiante,

Texte A : Voltaire, Candide, extrait du ch.III (1759)

1)C'est une satire philosophique :
La guerre vu comme un spectacle (L.1à3) L’horreur de la guerre (L3à9) La dénonciation de la philoqophie optimiste de Leibniz (L9à la fin)

2)Voltaire regrette la notion d’héroïsme l’associant à l’horreur avec l’oxymore "boucherie héroïque", en effet une boucherie n’a rien d’héroïque c’est parcequ’elle n’est pas héroïque et bien aucontraire lache que voltaire utilise cette oxymore pour marquer son indignation. Le terme héroïque est donc le terme qui prouve l’ironie de l’auteur car il crée un décalage ave la réalité

3)Le champ lexical de la guerre : "armées", "canons", "mousqueterie", "baïonnette", "mort", "camp"

Champ lexical de la philosophie (tout est pour le mieux dans le meilleures des mondes) : "si beau", "si leste", "si brillant", "bien ordonné", "lois du droit public".

Texte B : Boris Vian, « Le déserteur »

http://lhistgeobox.blogspot.com/2009/04/153-boris-vianle-deserteur.html

Bonne journée.
Anonyme
Posté le 2 déc. 2011
mercii énormement Mapy 31
Anonyme
Posté le 2 déc. 2011
mercii

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