Exposé sur l'opposition riche / pauvre dans Germinal de Zola

Publié le 15 mars 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 22 mars 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

Je suis en seconde , je ne sais pas par où commencer sur cette exposé.
Le professeur ne nous a pas donner de plan ou quelque chose qui nous permettras de nous aider et de savoir par où commencer a vrai dire je suis un peu perdu :(

Où j'en suis dans mon devoir

j'ai trouvé deux trois choses:
-parler de leurs modes de vie
-leurs langages
mais ceci reste assez vague
Merci :)



3 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 15 mars 2011
Bonsoir voici de la documentation si celà peut t’aider bonne soirée et bon courage:
Problématique: En quoi Germinal reprend t-il le( s ) mouvement( s ) de révolte ouvrière contre le Capitalisme à la fin du XIXème siècle?

SOMMAIRE

I.Mise en scène de la révolte ouvrière

1. A travers des lieux (la mine, Vorreux, Montsou, pourquoi la mine?)

2. A travers des personnages
-Le peuple (les mineurs)
-les meneurs (Souvarine, Etienne)
-le capitalisme, la bourgeoisie

II. Les actions révolutionnaires

1. Réunions (clandestine)

2. Misère, manifestations revendicatrices, (la grève exemple de type de révolution ouvrière)

3. Comment interpréter la fin du roman par rapport à la révolte ouvrière?


I . Mise en scène de la révolte ouvrière

1. A travers des lieux (la mine, Vorreux, Montsou, pourquoi la mine?)

2. A travers des personnages

- Le peuple / Les mineurs

La condition ouvrière peut être symbolisée par la famille Maheu (comportant 10 membres). Les Maheu travaillent à la mine sauf la Maheude (mère). Ils vivent au coron des « quatre-cent-quarante » dans le même logement.
. « Il se trouvait blessé davantage par la promiscuité du coron. Est-ce qu'on était des bêtes, pour être ainsi parqués, les uns contre les autres, au milieu des champs(...) » Partie II chapitre 3

Le soulèvement de la colère et l'exaspération des mineurs sont donc déclenchés par l'aggravation de la situation à cause de:

un sentiment d'impuissance

«La force de la hiérarchie les retenait seule, cette hiérarchie militaire qui, du galibot au maître porion, les courbait les uns sous les autres » Partie I, chapitre 5.
une hiérarchie sociale entre les mineurs et les dirigeants de la mine. Les ouvriers sont sous la domination totale voir la soumission de leur supérieur.

la baisse des salaires déjà au plus bas pour pouvoir vivre.

« Avez-vous entendu? La berline baissée, et le boisage à part! Encore une façon de nous payer moins! » Partie I, chapitre 5.

IIIe Partie chapitre 1:
« Il faut que ça pète, répéta énergiquement Mme Rasseneur. - Oui, oui crièrent tous les trois, il faut que ça pète »

« Augmenter le salaire, est-ce qu'on peut? Il est fixé par la loi d'airain à la plus petite somme indispensable, juste le nécessaire pour que les ouvriers mangent du pain sec et fabriquent des enfants. S'il monte trop haut, l'offre trop grande le fait baisser...C'est l'équilibre des ventres vides, la condamnation perpétuelle au bagne de la faim »

Partie III, chapitre 4
« Lui et son compagnon s'étaient assis.(...)Est-ce qu'on se fichait d'eux ! jamais ils ne rattraperaient, avec le boisage, les dix centimes diminués sur la berline. Au plus toucheraient-ils huit centimes, et c'était deux centimes que leur volait la Compagnie, sans compter le temps qu'un travail soigné leur prendrait. Voilà donc où elle voulait en venir, à cette baisse de salaire déguisée ! Elle réalisait des économies dans la poche de ses mineurs. »

« L'exaspération croissait, une exaspération de peuple calme, un murmure grondant d'orage, sans violence de gestes, terrible au-dessus de cette masse lourde. Quelques têtes sachant compter avaient fait le calcul, et les deux centimes gagnés par la Compagnie sur les bois, circulaient, exaltaient les crânes les plus durs. Mais c'était surtout l'enragement de cette paie désastreuse, la révolte de la faim, contre le chômage et les amendes. Déjà on ne mangeait plus, qu'allait-on devenir, si l'on baissait encore les salaires ? »

Ici, la paie s'avère très mauvaise, avec un nouveau mode de paiement : le boisage a part. C'est une façon déguisé de la Compagnie de faire des économies sur le dos des mineurs.

- Les meneurs

Étienne:

Il est le personnage principal du roman Germinal, c'est lui qui ouvre et ferme le roman. On le retrouve dans les précédentes œuvres de Zola qui sont La fortune des Rougon (1871) et L'Assommoir (1877).
A la recherche d'un emploi, il est embauché à la mine du Voreux. Dès son arrivé, il prend conscience des conditions de travail et de la misère qui touche les ouvriers de la mine.
« Toutes sortes de questions confuses se posait à lui: pourquoi la misère des uns? Pourquoi la richesse des autres? Pourquoi ceux-ci sous le talon de ceux-la »

Mais, progressivement un sentiment de révolte l'emporte et il se lance dans l'action révolutionnaire en prônant des idéologies marxistes par le biais de la Première Internationale (en correspondant avec Pluchard):

« Toute une prédisposition de révolte le jetait à la lutte du travail contre le capital, dans les illusion première de son ignorance. C'était de l'association internationale des travailleurs qu'il s'agissait, de cette fameuse internationale qui venait de se créer à Londres (…) les travailleurs du monde entier s'unissant. »
« Au sommet, restait debout l'idée de Karl Marx: le capital était le résultat de la spoliation, le travail avait le devoir de reconquérir cette richesse volée »

La première Internationale est créée à Londres en 1864 par Karl Marx et elle a pour but d'unir le mouvement ouvrier. Le marxisme est incarné par la pensée socialiste de Karl Marx et Engels, elle a pour but de faire tomber la société bourgeoise en appelant les prolétaires à se révolter.

Il propage alors ses idées aux autres mineurs et devient le meneur du mouvement:

« L'influence d'Etienne s 'élargissait, il révolutionnait peu à peu le coron. C'était une propagande sourde, d'autant plus sûre , qui grandissait dans l'estime de tous » IIIe Partie chapitre 3
« (…) Il se grisa de ces premières jouissances de la popularité: être à la tête des autres, commander (…) agrandissait son rêve d'une révolution prochaine, où il jouerait son rôle (…) tandis que son ambition naissante enfiévrait ses théories et le poussait aux idées de bataille »

Il prophétise une société future d'inspiration communiste en accentuant le pouvoir du peuple quitte à payer la liberté par la sang et la violence.

Souvarine:

Il se présente comme un Intellectuel Russe issu d'une famille aristocratique.
Il incarne l'Anarchisme russe ou nihilisme: c'est un courant de philosophie politique qui refuse tout principe d'autorité dans l'organisation sociale et prône la recherche de liberté totale.

Il se dit le disciple de Michel Bakounine, théoricien russe de la pensée anarchiste. On le voit cet extrait:
Partie IV chapitre 4 : " Il avait prononcé ce mot à demi voix, d'un air de ferveur religieuse, en jetant un regard vers l'Orient. C'était du maître qu'il parlait, de Bakounine l'exterminateur."

On retrouve le culte de la destruction dans ses aspirations / objectifs qui sont: Partie IV chapitre 4: " écraser le vieux monde" ; "tout détruire [...] Plus de nations, plus de gouvernement, plus de propriété, plus de Dieu ni de culte"

Il va ainsi répandre aux mineurs révoltés cette notion de destruction en la poussant jusqu'à l'extrême:
" Allumez le feu aux quatre coins de la ville, fauchez les peuples, rasez tout, et quand il ne restera plus rien de se monde pourri peut -être en repoussera t-il un meilleur (Partie III chapitre 1)

Pour lui, le seul moyen d'action pour amélioré cette condition ouvrière est le terrorisme.
Partie IV chapitre 4:
" - Et les moyens d'execution? comment comptez vous vous y prendre?
- Par le feu, par le poison, par le poignard [...] il faut qu'une série d'effroyables attentats épouvantent les puissants et réveillent le peuple"

Dailleurs on apprend qu'il a commis un attentat contre le Tzar. Pour cette action Zola s'inspire des attentats à la bombe survenu dans les années 1860 en Russie contre le Pouvoir : le Tsar Alexandre II qui sera finalement assassiné en 1881.

De plus, prit de cette fureur terroriste il provoque une catastrophe meurtrière au Voreux.
Partie VI chapitre 2: " Dès ce moment une rage l'emporta [...] l'horreur noire d'une averse battu le jetait à la fureur de destruction [...] il la tuerait jusqu'à la fin cette bête mauvaise du Voreux"

"Il allait de son air tranquille, à l'extermination, partout où il y aurait de la dynamite, pour faire sauter les villes et les hommes" Partie VI chapitre 3

Zola fait de ce personnage un paroxysme de la pensée et de l'action anarchiste en le conduisant jusqu'au terrorisme.

Rasseneur:
C'est lui qui tient le cabaret, il été autrefois mineur à la mine du Voreux.
Il incarne une tendance du socialisme; le Réformisme / possibilisme.
Ce courant socialiste se détache de la pensée Marxiste lors de la scission en 1872, incarné par la pensée de Paul Brousse, ceux-ci croyait possibles d'appliquer le socialismes par des réformes progressives (par la loi) en excluant toutes formes de violences.

« – Quelle idée ! murmura le cabaretier. Pourquoi tout ça ? La Compagnie n'a aucun intérêt à une grève, et les ouvriers non plus. Le mieux est de s'entendre. C'était fort sage. Il se montrait toujours pour les revendications raisonnables. »
« Le partie le plus sage, quand on ne voulait pas se casser le nez, c'était de marcher droit, d'exiger les réformes possibles »
Il préfère traité des amélioration avec la Compagnie plutôt que la grève donc qu'un certain nombres de réformes possibles soient mises en place sans actes révolutionnaire.

- Le capitalisme, la bourgeoisie

II . Les actions révolutionnaires

1. Réunions (clandestines)

Dans la quatrième partie du roman, c'est la grève qui est le centre d'intérêt : les mineurs de Montsou subissent depuis six semaines déjà le refus et l'intransigeance des dirigeants de la compagnie; la grève semble s'épuiser. Pour relancer la combativité du mouvement, Étienne, le meneur de la grève, rassemble de nuit au Plan-des-Dames, dans une clairière de la forêt de Vandame.
« Près de trois mille charbonniers étaient au rendez-vous, une foule grouillante, des hommes, des femmes, des enfants, emplissant peu à peu la clairière, débordant au loin sous les arbres; et des retardataires arrivaient toujours, le flot des têtes, noyé d'ombre, s'élargissait jusqu'aux taillis voisins. Un grondement en sortait, pareil à un vent d'orage, dans cette forêt immobile et glacée. »
Étienne va alors faire un discours en exposant ses idées qui, suite à une révolution sociale, permettraient de créer une société parfaite.

« Il fut terrible, jamais il n'avait parlé si violemment. D'un bras, il maintenait le vieux Bonnemort, il l'étalait comme un drapeau de misère et de deuil, criant vengeance. En phrases rapides, il remontait au premier Maheu, il montrait toute cette famille usée à la mine, mangée par la Compagnie, plus affamée après cent ans de travail; et, devant elle, il mettait ensuite les ventres de la Régie, qui suaient l'argent, toute la bande des actionnaires entretenus comme des filles depuis un siècle, à ne rien faire, à jouir de leur corps. N'était-ce pas effroyable? un peuple d'hommes crevant au fond de père en fils, pour qu'on paie des pots-de-vin à des ministres, pour que des générations de grands seigneurs et de bourgeois donnent des fêtes ou s'engraissent au coin de leur feu! Il avait étudié les maladies des mineurs, il les faisait défiler toutes, avec des détails effrayants: l'anémie, les scrofules, la bronchite noire, l'asthme qui étouffe, les rhumatismes qui paralysent. Ces misérables, on les jetait en pâture aux machines, on les parquait ainsi que du bétail dans les corons, les grandes Compagnies les absorbaient peu à peu, réglementant l'esclavage, menaçant d'enrégimenter tous les travailleurs d'une nation, des millions de bras, pour la fortune d'un millier de paresseux. Mais le mineur n'était plus l'ignorant, la brute écrasée dans les entrailles du sol. Une armée poussait des profondeurs des fosses, une moisson de citoyens dont la semence germait et ferait éclater la terre, un jour de grand soleil. Et l'on saurait alors si, après quarante années de service, on oserait offrir cent cinquante francs de pension à un vieillard de soixante ans, crachant de la houille, les jambes enflées par l'eau des tailles. Oui I le travail demanderait des comptes au capital, à ce dieu impersonnel, inconnu de l'ouvrier, accroupi quelque part, dans le mystère de son tabernacle, d'où il suçait la vie des meurt-de-faim qui le nourrissaient! On irait là-bas, on finirait bien par lui voir sa face aux clartés des incendies, on le noierait sous le sang, ce pourceau immonde, cette idole monstrueuse, gorgée de chair humaine! »
Étienne s'adresse à un public influençable. Il évoque tout d'abord la situation actuelle des mineurs, leur exploitation par la Régie, à laquelle il oppose l'avenir radieux de la révolte ouvrière. Il est injuste qu'un petit nombre de privilégiés récoltent les fruits du labeur d'une foule de miséreux. La force est du côté des mineurs, il ne tient qu'à eux de récupérer les fruits volés de leurs efforts.
Il suscite chez l'auditoire des réactions émotionnelles, tel que la pitié en utilisant le malheureux Bonnemort qu'il compare à « un drapeau de misère et de deuil ». Il épouvante les mineurs en énumérant les maux et maladies dont ils pourraient être affectés comme « l'anémie, les scrofules, la bronchite noire, l'asthme qui étouffe, les rhumatismes qui paralysent »
Étienne va faire ressortir la haine que les travailleurs ont pour les exploiteurs. Il dénonce les profiteurs, qui va jusqu'à l'injure : « un peuple d'hommes crevant au fond de père en fils, [...] pour que des générations de grands seigneurs et de bourgeois donnent des fêtes ou s'engraissent au coin de leur feu! »
A travers ce discours, on retrouve la métaphore du Minotaure qui montre la soumission des mineurs. Le Voreux est personnifié comme un puits mangeur d'homme « ce pourceau immonde, cette idole monstrueuse, gorgée de chair humaine! », on le retrouve lorsque les Maheu, « famille usée à la mine, mangée par la Compagnie, plus affamée après cent ans de travail », s'opposent aux « ventres de la Régie, qui suaient l'argent, toute la bande des actionnaires entretenus comme des filles depuis un siècle ». Étienne élargit ses propos pour ne pas parler seulement de Montsou mais des grandes Compagnies, et du capital tout entier. Le capital est associé à une sorte d'idole sacrée « ce dieu impersonnel, inconnu de l'ouvrier, accroupi quelque part, d'où il suçait la vie des meurt-de-faim qui le nourrissaient! ». Face au capital engloutissant les hommes, ces derniers sont rabaissés au rang de bétail (« on les parquait ainsi que du bétail dans les corons »)
Étienne apparaît comme un leader : il exhorte les mineurs à la révolution. Il incite à la révolution par des images violentes (« une armée », « aux clartés des incendies »).
L'image de la moisson permet d'éclairer le titre de l'œuvre, elle apparaît lorsqu'il dit « une moisson de citoyens dont la semence germait et ferait éclater la terre, un jour de grand soleil ». l'image de la germination entraîne un mouvement vers un bien-être espéré.
Cet extrait nous montre qu'Étienne à atteint sa place de leader politique. Ce texte annonce la violence de la destruction et de la continuation de la grève et de la révolte à venir. Cependant ce triomphe est éphémère ; Étienne va se révéler incapable de conduire le mouvement jusqu'au bout.

2.Misère , manifestations revendicatrices, la grève exemple de type de révolution ouvrière

Dans le roman Germinal, Émile Zola traite la misère des mineurs au XIXème siècle. Tout au long du roman, Zola décrit la misère s'agrandissant à cause de la grève. La misère au début du roman est présente dans les conditions de vie des mineurs. Les familles de ceux-ci vivent dans des corons qui sont tous identiques quel que soit le nombre d'enfants qu'elles contiennent. Chaque coron est composé de trois pièces. La misère du logement s'amplifie à mesure que la grève continue, par exemple les Maheu sont obligés de vendre le peu d'objet qu'ils possèdent afin d'acheter de la nourriture. Au début du roman, avant le début de la grève, les mineurs ont déjà du mal à acheter suffisamment du pain pour nourrir toute la famille. Les femmes sont obligées de demander à Maigrat, l'épicier de leur faire crédit, de mendier aux riches. La nourriture se compose essentiellement de pain et de soupe faite avec les légumes cultivés dans le jardin. Cette nourriture est donc pauvre, peu équilibrée mais surtout elle n'existe qu'en quantité peu suffisante. La grève aggrave aussi la misère de conditions de vie des mineurs, par le manque de chauffage.
Dans la cinquième partie, chapitre 4 et 5, la foule de mineur va désormais de fosse en fosse avec une puissante énergie destructrice. Etienne en avait pris le commandement, il criait des ordres, il organisait la marche. Jeanlin en tête, aux premiers rangs, les femmes s'avançaient comme des soldats partis pour la guerre.
« Mais, tout de suite, un nouveau cri s'éleva.
« Du pain! Du pain! Du pain! »
Il était midi, la fin des six semaines de grève s'éveillait dans les ventres vides, fouettée par cette course en pleins champ. […] Les estomacs criaient, et cette souffrances s'ajoutait à la rage contre les traitres.
« Aux fosses! Plus de travail! Du pain »
La foule entraînée et révolté se rend à Mirou pour faire appel aux ouvriers de la fosse à se joindre à la manifestation avant de tout détruire. Dans l'élan de la marche de nouveau, les cris s'élevaient.
« À Madelaine! À Crèvecœur! Plus de travail! Du pain, du pain! »
Puis un mot d'ordre lança les ouvriers sur une autre fosse. « À la Victoire! À la Victoire! » La queue s'allongeait, s'augmentait des camarades racolés en chemin, dans le coron. Passé le canal au pont Magache, ils étaient déjà deux milles. « Des années et des années de faim les torturaient d'une fringale de massacre et de destruction » De plus en plus de dégâts étaient produits, mais ces vengeances ne donnaient pas à manger.
25 blessés, 14 morts dont 2 enfants et 3 femmes (septième partie chapitre 1)

À partir du chapitre 5 de la cinquième partie, M. Hennebeau le directeur de la mine apprend de mauvaises nouvelles concernant la marche des grévistes à travers le fosse. Les grévistes envahissent Montsou, M. Hennebeau entend les cris des ouvriers se rapprocher peu à peu et chantaient la Marseillaise. Mme Hennebeau, elle, ne pense qu'à son repas et à ses invités qui l'attendaient; elle ne se préoccupait en aucun cas de se qu'il se passait à l'extérieur. Cependant, dans Montsou, des gens courraient partout. Arrivée devant l'hôtel du directeur, la bande avait fait halte et criait de nouveau, se qui rendait M. Hennebeau fou de rage. Un faisant rôtissait dans la cuisine des Hennebeau alors que la faim persistait chez les ouvriers. L' exaspération de M. Hennebeau ne cessait d'augmentait; « imbéciles », là est le mot qu'il ne faisait que répéter; pour les ouvriers c'était « du pain! ». Plus personne n'obéit à Etienne, la situation dégénère, les pierres volent, les insultes fusent. La foule clamait plus fort : « À mort les bourgeois! Vive la sociale »

3. Comment interpréter la fin du roman par rapport à la révolte ouvrière?

Après six semaines dans un lit d’hôpital à Montsou, Etienne décide de partir poursuivre le combat révolutionnaire à Paris. Par cette belle matinée de printemps, il fait ses adieux aux mineurs. Après deux mois et demi de grève, vaincu par la faim, ils ont tous repris le chemin du travail, ils ont dû accepter le tarif de boisage, cette baisse de salaire déguisée. Ici, nous pouvons prendre cet extrait comme exemple :
« Mais Etienne, quittant le chemin de Vandame, débouchait sur le pavé. A droite, il apercevait Montsou qui dévalait et se perdait. En face, il avait les décombres du Voreux, le trou maudit que trois pompes épuisaient sans relâche. Puis, c’étaient les autres fosses à l’horizon, la Victoire, Saint-Thomas, Feutry-Cantel ; tandis que, vers le nord, les tours élevées des hauts fourneaux et les batteries des fours à coke fumaient dans l’air transparent du matin. S’il voulait ne pas manquer le train de huit heures, il devait se hâter, car il avait encore six kilomètres à faire.
Et, sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés des rivelaines continuaient. Les camarades étaient tous là, il les entendait le suivre à chaque enjambée. N’était-ce pas la Maheude, sous cette pièce de betteraves, l’échine cassée, dont le souffle montait si rauque, accompagné par le ronflement du ventilateur ? A gauche, à droite, plus loin, il croyait en reconnaître d’autres, sous les blés, les haies vives, les jeunes arbres. Maintenant, en plein ciel, le soleil d’avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. De toutes parts, des graines se gonflaient, s’allongeaient, gerçaient le plaine, travaillées d’un besoin de chaleur et de lumière. Un débordement de sève coulait avec des voix chuchotantes, le bruit des germes s’épandait en un grand baiser. Encore, encore, de plus en plus distinctement, comme s’ils se fussent rapprochés du sol, les camarades tapaient. Aux rayons enflammés de l’astre, par cette matinée de jeunesse, c’était de cette rumeur que la campagne était grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillon, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre.»
Comme dans l’incipit, le récit se focalise sur un personnage solitaire, en marche vers son destin. Le personnage d’Etienne a évolué tout au long du roman, il n’est plus l’ouvrier accablé, seul, anonyme et sans ressources qu’il était au début. Il a désormais un but précis : « S’il voulait ne pas manquer le train de huit heures, il devait se hâter.» Néanmoins la situation finale du roman porte encore les marques de l’échec de la grève. Etienne lui-même est licencié et chassé du pays. La Maheude était la première à « menacer d’étrangler le premier des [siens] qui redescendrait », pourtant elle reprit le travail à cause de toute la famille qu’elle a à nourrir. On sent cependant la répétitivité et la monotonie du travail.
Dans le dernier paragraphe, trois termes dérivés de germe sont évoqués : « le bruit des germes » ; « une armée noire, vengeresse qui germait lentement dans les sillons » ; « et dont la germination allait bientôt éclater la terre ». Ces trois termes font écho au titre de l’œuvre. Germinal évoque tout à la fois le mois d’avril du calendrier révolutionnaire et le mois d’avril précis, signifie le printemps qui est la saison de l’espoir. Dans tout le roman, on retrouve la métaphore de la germination, c’est seulement ici qu’elle prend tout son sens. Deux longues phrases, telles que « Du flanc nourricier […] la poussée des herbes » et « De toutes parts […] un besoin de chaleur et de lumière », évoquent la croissance. On retrouve une certaine harmonie entre les ouvriers et la nature, qui porte et accompagne leur mouvement d’élévation. La nature reflète le rêve d’Etienne, celui d’un grand mouvement révolutionnaire à venir. Les ouvriers en révoltes sont évoqués à travers « Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillon. », ce qui renforce cette impression d’harmonie et ce qui fait écho au discours prononcé par Etienne dans la forêt de Vandame. La dernière phrase met en relief la dimension prophétique de la fin du roman. Germinal n’évoque ainsi pas seulement ce printemps-ci, mais tous les printemps à venir de la lutte des ouvriers. En cette fin de roman, il n’est pas simplement question de l’échec de la grève, au contraire il y a une ouverture sur l’avenir d’Etienne et sur un possible soulèvement des ouvriers.

SOURCES, BIBLIOGRAPHIE :

- Emile Zola, Germinal, 1885
- Profil bac, Germinal, Emile Zola
- bacfrancais.net
- wikipédia
- site d’émile zola

Anonyme
Posté le 15 mars 2011
Merci encore pour cette aide ;
mais pour la problématique: En quoi Germinal reprend t-il le( s ) mouvement( s ) de révolte ouvrière contre le Capitalisme à la fin du XIXème siècle?
cette question repond-elle forcement à l'opposition des riches et des pauvres ? :)
Anonyme
Posté le 17 mars 2011
j'aurais besoin d'un peu plus de develepement pour contraster l'oppostion riche pauvre . c'est ce que mon professeur ma dit , merci encore

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