figures de style ** (2)

Publié le 14 nov. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 17 nov. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Relever et identifiez les figures de style, puis expliquez comment elles pariticipent à la construction de l'effet comique.

"HARPAGON, il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau : Au voleur ! au voleur ! à l'assassin ! au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné ! On m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent ! Qui peut-ce être ? Qu'est-il devenu ? où est-il ? où se chache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? où ne pas courir ? N'est-il point là ? n'est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête ! (Il se prend lui-même le bras.) Rends-moi mon argent, coquin !... Ah ! c'est moi. Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! mon pauvre argent,mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi ! Et, puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ; tout es fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde ! Sans toi, il m'est impossible de vivre.
C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré !"


Molière, L'Avare (1668)

Où j'en suis dans mon devoir

Je ne trouve pas de figures de style.Mais juste des répétions puis la ponctuation qui est toujours la même...(Ces deux choses là font-elles du texte un effet comique ? :/) Quelqu'un pourrait-il m'aider svp.



2 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 16 nov. 2011
Bonsoir Oneandonly,

Ce texte comporte beaucoup de phrases exclamatives et interrogatives traduisant le trouble, l’incompréhension, l’énervement du personnage.

Les rythmes ternaires sont fréquents dans ce texte, ils ont toujours une valeur rhétorique fort.

« Où courir ? Où ne pas courir ? » (L. 4-5) Il s’agit ici d’infinitifs délibératifs, utilisés quand on se pose une question à soi-même.
La négation n’est pas du tout logique, cela traduit encore une fois le trouble du personnage.

On observe que « je me meurs » est à l’aspect duratif non-accompli, alors que « je suis mort » est à l’aspect accompli. Le comique vient de la juxtaposition immédiate des deux, qui produit l’effet d’une accélération temporelle, le passage dramatique de la vie à la mort étant rendu par une simple virgule ! On retrouve la même accélération comique entre « je suis mort » et « je suis enterré »

« Je me meurs, je suis mort, je suis enterré. » (L. 12-13)cette formule est construite sur un rythme ternaire avec gradation à la fois sémantique et rythmique (3/3/5). On peut trouver une autre gradation dans : « J’ai perdu mon support, ma consolation, ma joie » (L.9-10).

« assassin » (L.1), « meurtrier » (L.2), « assassiné » (L.2), « coupé la gorge » (L.2), « je me meurs, je suis mort, je suis enterré » (L. 12-13), « ressusciter » (L.13). Ce champ
lexical montre que Harpagon considère la perte de son argent comme un meurtre (vol = meurtre)
C’est évidemment la figure de l’exagération qui domine ce passage. L’assimilation du vol au meurtre le montre bien. Ainsi que la dramatisation de la formule « je me meurs, je suis mort, je suis enterré ». Harpagon est perdu, sans logique, incapable de tenir une situation de communication normale.

Est-ce plus clair pour vous ?

Bonne continuation
Anonyme
Posté le 16 nov. 2011
Voyez comment Molière renoue avec la tradition de la comedia
dell’arte.


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