Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857

Publié le 16 janv. 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 23 janv. 2012 dans 12A
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Sujet du devoir

Elle songeait quelquefois que c’étaient là pourtant les plus beaux jours de sa vie, la lune de miel, comme on disait. Pour en goûter la douceur, il eût fallu, sans doute, s’en aller vers ces pays à noms sonores où les lendemains de mariage ont de plus suaves paresses ! Dans des chaises de poste, sous des stores de soie bleue, on monte au pas des routes escarpées, écoutant la chanson du postillon, qui se répète dans la montagne avec les clochettes des chèvres et le bruit sourd de la cascade. Quand le soleil se couche, on respire au bord des golfes le parfum des citronniers ; puis, le soir, sur la terrasse des villas, seuls et les doigts confondus, on regarde les étoiles en faisant des projets. Il lui semblait que certains lieux sur la terre devaient produire du bonheur, comme une plante particulière au sol et qui pousse mal tout autre part. Que ne pouvait-elle s’accouder sur le balcon des chalets suisses ou enfermer sa tristesse dans un cottage écossais, avec un mari vêtu d’un habit de velours noir à longues basques, et qui porte des bottes molles, un chapeau pointu et des manchettes !
Peut-être aurait-elle souhaité faire à quelqu’un la confidence de toutes ces choses. Mais comment dire un insaisissable malaise, qui change d’aspect comme les nuées, qui tourbillonne comme le vent ? Les mots lui manquaient donc, l’occasion, la hardiesse.
Si Charles l’avait voulu cependant, s’il s’en fût douté, si son regard, une seule fois, fût venu à la rencontre de sa pensée, il lui semblait qu’une abondance subite se serait détachée de son cœur, comme tombe la récolte d’un espalier quand on y porte la main. Mais, à mesure que se serrait davantage l’intimité de leur vie ; un détachement intérieur se faisait qui la déliait de lui.

La conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue, et les idées de tout le monde y défilaient dans leur costume ordinaire, sans exciter d’émotion, de rire ou de rêverie. Il n’avait jamais été curieux, disait-il, pendant qu’il habitait Rouen, d’aller voir au théâtre les acteurs de Paris. Il ne savait ni nager, ni faire des armes, ni tirer le pistolet, et il ne put, un jour, lui expliquer un terme d’équitation qu’elle avait rencontré dans un roman.
Un homme, au contraire, ne devait-il pas, tout connaître, exceller en des activités multiples, vous initier aux énergies de la passion, aux raffinements de la vie, à tous les mystères ? Mais il n’enseignait rien, celui-là, ne savait rien, ne souhaitait rien. Il la croyait heureuse ; et elle lui en voulait de ce calme si bien assis, de cette pesanteur sereine, du bonheur même qu’elle lui donnait


II. Compétences d’écriture (10 points)
Vous êtes une amie d’Emma. Sentant son désarroi, vous lui écrivez pour lui dire qu’il est dangereux de trop
rêver et vous lui donnez votre conception du bonheur. (20 à 30 lignes).

Où j'en suis dans mon devoir

des idées ?



6 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 16 janv. 2012
Ma chère Emma
Lors de notre dernière conversation j'ai senti votre désarroi devant cette existence monotone que vous vivez ici,en province. Je vous en conjure, vos rêveries sont dangereuses et ne peuvent vous mener qu'à la catastrophe. Alors, pas de rêveries, mais seulement des idées. Oui, des idées...mais quelles idées ?
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Anonyme
Posté le 16 janv. 2012
Bonjour DivaDestruction,

Qu'elle est votre conception du bonheur ?

La première partie de cette rédaction est le danger de rêver (des idées qui sont loin de la réalité) et la deuxième, la définition du bonheur (sa conception).

Regarder ce lien sur la conception du bonheur :

http://20enphilo.fr/cours-965-bonheur.html

Bonne journée et Bonne Année.
Anonyme
Posté le 16 janv. 2012
merci de votre aide ça ma beaucoup aidée bonne journée et bonne année aussi
Anonyme
Posté le 16 janv. 2012
votre aide ma donnée quelques idées je vous rend merci :)
Anonyme
Posté le 16 janv. 2012
Alors,bon courage !!!
Anonyme
Posté le 16 janv. 2012
voila ce que j'ai fais , jai gardé votre aide :

Chere Emma
Lors de notre derniere conversation a propos de ton désarroi avec ton mari, je trouve tes reveries trop dangeureuse et ne peuvent te mener qua la catastrophe.Certes il est bien de rêvé, mais il faut pouvoir percevoir les reves de la réalité ce ne sont que des illusions de la vie, ils nous font du mal et nous détruissent... Le bonheur serai difficile a envisager seul car lorsque la solitude est la et que lon a personne avec qui partager nos sentiments, ce nest pas bon,cependant il vaut mieu etre seul que detre mal accompagné, jespere que ses mots teclaisirsseront dans ta quete du bonheur .

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