tache finale espagnol

Publié le 24 mars 2016 il y a 8A par Anonyme - Fin › 27 mars 2016 dans 8A
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Sujet du devoir

Bonjour j'ai une tache finale en espagnol a faire sur la prevention (tabac, obésité, alcool, drogue, anorexie...) 

Où j'en suis dans mon devoir

je fais sur le tabac et il ne me manque plus qu'un slogan pour ma campagne du type "Fumer tue" mais un peu plus original (en modifiant le devoir j'ai ma reponse) il me faut un texte de 15lignes environ en utilisant l'imperatif a tu avec des phrase je vous conseille de, necesaire que, recommender que pour que les jeunes ne fument pas ou ne commence pas




8 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 24 mars 2016

att

Anonyme
Posté le 24 mars 2016

euh oui

 

Anonyme
Posté le 24 mars 2016

att

Anonyme
Posté le 24 mars 2016

Mourir pour une cigarette ??? 

PS: les points d'interrogation sont inclus dans le titre ; )

Anonyme
Posté le 24 mars 2016

oui mais en espagnol ça donne quoi? (tres bonne idée)

Anonyme
Posté le 24 mars 2016

rrêter de fumer n’est pas un sacrifice, ni une contrainte, moins encore une galère. C’est la reconquête d’une liberté perdue.

Ah ! Vivre sans tabac, pour une génération à qui on a enseigné le contraire, c’est forcément une privation insupportable, un vol, un handicap. La vie sans fumer, oui, mais plus jamais pareille, avec quelque chose en moins.  Quelque chose de capital. Un plaisir ! Songez donc, un de moins, dans une vie déjà si aride. Certains, sous l’effet de la peur, de la mode, d’un impératif de santé, d’une promesse, finissent par arrêter, mais on songe qu’ils le font la mort dans l’âme. On envie leur courage tout en plaignant le sacrifice. Terrible sacrifice, amputation suprême. J’ai pensé tout cela. Jusqu’à un soir d’avril 2012 où, vers 22h30, j’ai appris que mon père grand fumeur devant l’éternel,  que l’on opérait à 74 ans d’une douleur au bas de la colonne vertébrale, avait en fait un cancer du poumon qui commençait à tout dévorer autour. Il est parti le 9 septembre. Ce jour là, j’ai compris que si je pouvais vivre sans lui, alors je pouvais vivre privée de tout.  Dans ma famille, on s’aime avec démesure, passionnément, parce que, à la manière de Brel, nous n’avons que l’amour, de sorte que je ne pensais pas survivre à sa disparition. J’ai survécu, comme tout le monde. Mais revenons à ce soir d’avril 2012. Passé le choc de la nouvelle qui m’a littéralement asphyxiée de terreur et de chagrin, je me souviens avoir saisi mon paquet de cigarettes et l’avoir jeté à la poubelle. Quelques heures plus tard, épuisée d’angoisse, j’ai fouillé dans les détritus pour en extraire la précieuse drogue. Et je me revois encore en train d’ôter des fragiles tubes de tabac  blanc satiné le marc de café qui risquait à tout moment de les rendre infumables. Les mois ont passé. Je fumais en sortant de l’hôpital, et je fumais encore ce jour atroce de septembre en attendant que les flammes aient achevé de brûler mon père. Suprême indécence du drogué. J’avais perdu un être que j’aimais plus que tout, alors  plus rien n’avait d’importance. J’allais plus loin encore, il me fallait le suivre jusque dans ses erreurs fatales, m’en sortir, c’était quelque part le trahir. C’est fou comme une drogue peut être inventive quand elle décide de s’incruster. On est heureux, il faut fêter cela en fumant. Malheureux ? Il faut se consoler, en fumant. Angoissé ? Qu’à cela ne tienne, rassurons-nous, en fumant. Soulagé ? Eh bien comment mieux célébrer la chose qu’en fumant ? Vivant, il faut fumer. Mourant. Il faut fumer plus encore puisqu’on n’ a plus rien à perdre. Quel magnifique commerce entre nous, que celui du tabac…

Il n’empêche, même si je continuais de fumer et que je m’en voulais, je sentais obscurément qu’un déclic quelque part s’était produit. Mais où trouver la volonté d’arrêter ? Cette volonté que j’imaginais féroce, implacable. Celle qu’on m’avait décrite de ces hommes et de ces femmes qui avaient un jour jeté leur paquet et n’avaient plus jamais allumé une cigarette. Sans aide, sans patch ni gomme ni soutien médical. De cette volonté là, je me savais incapable. En réalité, je n’avais pas compris ce qu’était la volonté. Je n’avais pas saisi que rien n’arrive du jour au lendemain, que la volonté ce n’est pas une décision brutale, mais un travail patient. Un jour d’avril, j’ai déjeuné avec un avocat que je connaissais à peine mais que j’admirais beaucoup. C’est sans conteste l’un des plus grands que j’ai rencontré dans toute ma carrière de journaliste. En sortant du restaurant, nous avons marché de la Place de la Madeleine à la place de la Concorde. A peine passé le seuil du restaurant, j’ai dégainé ma cigarette. Galant, il m’a pris le briquet des mains pour l’allumer. En approchant de la Concorde, j’en ai sorti une autre. Et je me souviendrai toujours de sa réaction. De sa voix magnifique d’homme qui fait profession de sauver par le verbe, il a simplement observé « déjà une deuxième ? ». Cette fois, il ne m’a pas pris le briquet des mains, cette cigarette était de trop, il désavouait. Comme tous les fumeurs, j’ai entendu des milliers de reproches, de mises en garde, et même de menaces. Mais ces mots là, m’ont traversé l’âme comme seul peut le faire un instrument  sublimé par un prodige.  Pour autant, je n’ai pas cessé de fumer ce jour là.  Lors d’une période d’angoisse plus violente que les autres, quelques semaines plus tard, j’ai fait un voeu et j’ai juré solennellement que si mon souhait se réalisait, j’arrêterais de fumer. J’étais quand même parvenue à diminuer ces derniers mois, passant d’environ 24 à 30 cigarettes par jour à 14, mais sans pouvoir aller plus bas. Une semaine est passée, puis deux. Je m’invectivais. C’est facile de jurer quand on a peur, me lançais-je régulièrement à la face,  et si facile d’oublier ensuite !  Au milieu du mois de juin, j’ai acheté une boite de patchs, parce qu’il fallait bien amorcer la mise en oeuvre de cette fichue promesse. Au moins formellement. Je n’y ai pas touché. Et puis le 5 juillet dernier, c’était un samedi, j’ai jeté mon paquet de cigarettes dans la poubelle, à midi. A deux heures, j’allais le rechercher. Son état me dégouta. Mais trente minutes plus tard, je retournai dans la poubelle. Je me souviens encore de ma joie en voyant que le contenu était sauf et qu’il me restait au moins 4 ou 5 cigarettes. Misérable drogue et misérable droguée. Je les ai fumées. A 16 heures, j’ai arrêté. C’est facile d’arrêter quand on a son quota de nicotine. Et puis dès qu’il diminue, on recommence. Je n’ai pas recommencé. Le lendemain j’ai mis un patch. Ces choses là me rendent malade. Et pourtant j’avais choisi instinctivement un dosage inférieur à ma consommation. Las ! Les vertiges m’ont clouée sur mon canapé toute la journée. Le seul intérêt, c’est que l’idée même de fumer parait aussi aberrante que lorsqu’on se réveille avec une gueule de bois.

Le lundi, j’en ai mis un pour aller travailler et j’ai failli tourner de l’oeil, alors de l’ai ôté. Depuis, je n’en ai plus jamais mis. J’avoue que la première semaine a été difficile. Précisément entre 14 heures et 18 heures, au moment d’écrire des articles compliqués, quand j’ai renoncé à sortir dans la cour de mon immeuble fumer pour repousser le moment d’accoucher ce que j’avais à dire. Mais alors j’ai réfléchi, et j’ai compris que le tabac ne me manquait pas, ce qui me manquait, c’était le plaisir de faire autre chose que ce que le travail m’imposait. C’est tout le vice de la cigarette de prétendre combler tous nos manques et nos désirs frustrés. C’est là-dedans qu’elle s’enracine. Il est là le mensonge fondateur. Pourtant, depuis les années 70, nous avons appris à prendre l’ascenseur, le train, l’avion sans fumer. Puis nous avons découvert que l’on pouvait travailler sans nicotine et même déjeuner ou diner au restaurant sans allumer une cigarette entre chaque plat. De là à considérer que l’on peut s’en passer totalement….Toujours est-il que maintenant, à chaque fois que j’ai envie d’une cigarette,  j’inspire une grande bouffée d’oxygène et c’est une jouissance infinie de réapprendre à respirer pour se donner de l’énergie plutôt que s’assassiner. Tous les matins, au lieu de fumer en buvant du café et parfois en écrivant un billet pour le blog, je sors marcher au Parc Monceau. Je hume à pleins poumons l’odeurs de la nature, la terre, les arbres, les fleurs. J’ai gagné un temps phénoménal. Fumer une cigarette dure six minutes. Multipliez par 20 et faites le compte. Fumer, c’est renoncer à faire autre chose. Refaites le calcul. Fumer, c’est une dose d’angoisse. Comptez toujours. Fumer, c’est une dépense. Comptez encore. J’ai acheté une robe, avec l’argent économisé, 130 euros en solde. Elle est vraiment jolie.  Fumer, c’est une contrainte. Quelle libération de n’avoir plus à caler ses occupations sur les horaires de fermeture des bureaux de tabac ! Si vous imaginiez comme elle est bonne la bouffée d’oxygène que l’on aspire à pleins poumons à la sortie d’une réunion. Parce que c’était d’air pur que l’on manquait en réalité, et non pas de tabac.  Voilà, arrêter de fumer n’est pas un sacrifice, encore moins une perte, c’est une liberté retrouvée. Et ça n’a pas de prix. Evidemment, rompre avec une habitude de plus de 20 ans pour ce qui me concerne, ça chahute pendant quelques temps. C’est pourquoi je n’ai pas écrit depuis le 4 juillet ici. Il fallait que je m’occupe de moi, que je casse mes anciens réflexes, que j’accepte avec humilité que, pendant un temps, j’aurai un peu de mal à écrire sans ma drogue. C’est vrai. J’ai eu du mal. Physiquement, j’étais en forme, car le tabac épuise énormément, mais intellectuellement, j’avais perdu un excitant. Ce billet est la preuve, en tout cas je l’espère, que l’on peut se libérer du tabac et reprendre une activité normale. Surtout, il entend exprimer trois idées essentielles :

– il n’y a pas de dépendance à quoique ce soit, ce sont des balivernes de fabricants de cigarettes pour vendre leur saleté et de labos pour fourguer leurs antidotes (d’où le fait que ce billet est classé dans la rubrique « mon amie la com’)  ; si certains ont néanmoins besoin de ce placebo, qu’ils s’en servent, tout est bon pour emmener son cerveau là où l’on veut qu’il aille.

– Il existe, c’est vrai, une habitude dont il est un peu compliqué de se débarrasser, mais bien moins qu’on ne l’imagine,

– la volonté qui permet d’arrêter d’un coup existe peut-être, je crois plutôt qu’il faut accepter de mener sur son propre cerveau un lent travail de conviction. Un travail qui se nourrit de peurs, de rencontres, d’expériences. Cela peut prendre des mois, jusqu’au jour miraculeux où l’on s’arrête, tout simplement, sans effort, sans souffrance, avec une fierté et un plaisir sans limites.

Puisse ce billet aider les fumeurs à comprendre la joie infinie qu’ils vont ressentir quand ils choisiront d’emprunter le chemin de la libération.

Anonyme
Posté le 24 mars 2016

Ca donne morir para un cigarrillo ; )

Anonyme
Posté le 24 mars 2016

Très beau témoignage saphir 


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