Devoir 12 Français Eugène Ionesco , Rhinocéros

Publié le 2 juin 2015 il y a 8A par Anonyme - Fin › 5 juin 2015 dans 8A
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Sujet du devoir

Le texte :

Dans le dernier acte de la pièce Rhinocéros, le héros, Béranger, se retrouve seul avec Daisy, la femme qu’il aime. Il a vu son ami Jean se transformer sous ses yeux en bête sauvage, et les autres personnages, victimes de l’épidémie, ont rejoint les rangs des rhinocéros. La scène se déroule dans l’appartement de Béranger.
Lis attentivement le texte suivant, puis réponds aux questions en rédigeant des phrases.

BÉRANGER, se précipitant vers le poste de T.S.F.–Faisons marcher le poste, pour connaître les nouvelles.

DAISY.–Oui, il faut savoir où nous en sommes !
(Des barrissements partent du poste. Béranger tourne vivement le bouton. Le poste s’arrête. On entend cependant encore, dans le lointain comme des échos de barrissements.)
Ça devient vraiment sérieux! Je n’aime pas cela, Je n’admets pas. Elle tremble.

BÉRANGER, très agité .–Du calme! du calme !

DAISY. – Ils ont occupé les installations de la radio !

BÉRANGER, tremblant et agité. –Du calme ! du calme ! du calme !
Daisy court vers la fenêtre du fond, regarde, puis vers la fenêtre de face et regarde ; Béranger fait la même chose en sens inverse, puis tous deux se retrouvent au milieu du plateau l’un en face
de l’autre.

DAISY. – Ça n’est plus du tout de la plaisanterie. Ils se sont vraiment pris au sérieux !

BÉRANGER.– Il n’y a plus qu’eux, il n’y a plus qu’eux. Les autorités sont passées de leur côté.
Même jeu que tout à l’heure de Daisy et Béranger vers les deux fenêtres, puis les deux personnages se rejoignent de nouveau au milieu du plateau.

DAISY.–Il n’y a plus personne nulle part.

BÉRANGER.–Nous sommes seuls, nous sommes restés seuls.

DAISY.–C’est bien ce que tu voulais.

BÉRANGER.– C’est toi qui le voulais !

DAISY. – C’est toi.

BÉRANGER. – Toi !

Les bruits s’entendent de partout. Les têtes de rhinocéros remplissent le mur du fond. De droite, et de gauche, dans la maison on entend des pas précipités, des souffles bruyants de fauves. Tous ces bruits effrayants sont cependant rythmés, musicalisés. C’est aussi et surtout d’en haut que viennent les plus forts, les bruits des piétinements. Du plâtre tombe du plafond. La maison s’ébranle violemment.

DAISY.– La terre tremble ! Elle ne sait où courir.

BÉRANGER.– Non, ce sont voisins, les Périssodactyles! (Il montre le poing, à droite, à gauche, partout.) Arrêtez donc! Vous nous empêchez de travailler! Les bruits sont défendus ! Défendu de faire du bruit.

DAISY.– Ils ne t’écouteront pas ! Cependant, les bruits diminuent et ne constituent plus qu’une sorte de fond sonore et musical.

BÉRANGER, effrayé,lui aussi.–N’aie pas peur, mon amour. Nous sommes ensemble, n’es-tu pas bien avec moi? Est-ce que je ne te suffis pas? J’écarterai de toi toutes les angoisses.

DAISY.–C’est peut-être notre faute.

BÉRANGER.– N’y pense plus. Il ne faut pas avoir de remords. Le sentiment de la culpabilité est dangereux. Vivons notre vie, soyons heureux. Nous avons le devoir d’être heureux. Ils ne sont pas méchants, on ne leur fait pas de mal. Ils nous laisseront tranquilles. Calme-toi, repose-toi. Installe-toi dans le fauteuil. (Il la conduit jusqu’au fauteuil.) Calme-toi! (Daisy s’installe dans le fauteuil.) Veux-tu un verre de cognac, pour te remonter?

DAISY.– J’ai mal à la tête.

BÉRANGER, prenant le pansement de tout à l’heure et bandageant la tête de Daisy.–Je t’aime, mon amour. Ne t’en fais pas, ça leur passera. Un engouement passager.

DAISY.–Ça ne leur passera pas. C’est définitif.

QUESTIONS :

 

5-Montre que l’invasion de la ville par les rhinocéros est désormais complète.

6-
« Non, ce sont nos voisins, les Périssodactyles ! » (l. 31)
Que met en valeur cette phrase ? Quel effet produit l’emploi du terme « Périssodactyles » à la place du mot « rhinocéros » ?

7-En quoi la situation des personnages est-elle tragique ?

8-
Selon toi, que va-t-il arriver au personnage de Daisy ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur ses dernières répliques.

9-Pour Eugène Ionesco, « le théâtre est autant visuel qu’auditif ». Il recommande donc de « faire jouer les accessoires, faire vivre les objets, animer les décors ». En quoi cette scène illustre-t-elle parfaitement les préoccupations de l’auteur ? Développe ta réponse.

Où j'en suis dans mon devoir

Voilà ! J'ai fait les autres questions, la rédaction, la dictée, l'expression ecrite, mais je bloque sur ces questions!

Pourriez vous m'aidez ( M'eclaicir les questions) s'il vous plait ?




2 commentaires pour ce devoir


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niogret2m
niogret2m
Posté le 2 juin 2015

5) L'invasion est montrée de façon progressive et inéluctable. D'abord un message à la radio. Les didascalies qui insistent sur le bruit, les têtes qui apparaissent, la proximité du danger et les réactions apeurés des personnes.

 

6) Le danger est à la porte. ils sont cernés. Le mot savant "Périssodactyles" essaie vainement de crée une distance, de nommer autrement le danger.

 

7) La situation des personnages est tragique pour deux raisons : le monde autour d'eux a basculé dans l'horreur et ils sont seuls. 

 

8) Daisy montre des signes de transformation.

 

9) Dans cet espace clos, une radio qui se fait l'écho des bruits du monde au loin mais surtout les bruits de proximité Dans les didascalies : le plâtre qui tombe, la maison tremble au propre et au figuré et puis Les têtes de rhinocéros remplissent le mur du fond.  "

Tout s'agite, tout est sonore, tout vacille.

Anonyme
Posté le 3 juin 2015

Je vous remercie infiniment !


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