Les Maillots Qui Grattent

Publié le 28 déc. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 4 janv. 2012 dans 12A
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Sujet du devoir

Oh ! Une réminiscence ! Un vague, très vague souvenir d'une sensation d'enfance : les maillots tricotés main qui grattent partout lorsqu'ils sont mouillés... Ce n'est pas le plus agréable des souvenirs mais qu'importe, c'en est au moins un.
Et je suis frappée de constater encore une fois, en regardant sur ces photos les vêtements que nous portons ma mère et moi, que tout, absolument tout, à part nos chaussures et les chapeaux de paille, était fait à la maison. Jusqu'aux maillots de bain.
Que d'attention, que d'heures de travail pour me vêtir ainsi de la tête aux pieds. Que d'amour dans les mains qui prenaient mes mesures, tricotaient sans relâche. Est-ce pour me consoler d'avoir perdu tout cela, pour me rassurer que je passai des années à fabriquer mes propres vêtements, plus tard ?
Et puis qu'importe ces histoires de vêtements, de maniaquerie couturière, et qu'importe cette si vague réminiscence des maillots qui grattent, si fugitive que déjà je doute de l'avoir retrouvée un instant... Ce qui me fascine sur cette photo, m'émeut aux larmes, c'est la main de mon père sur ma jambe. La manière si tendre dont elle entoure mon genou, légère mais prête à parer toute chute, et ma petite main à moi abandonnée sur son cou. Ces deux mains, l'une qui soutient et l'autre qui se repose sur lui.
Après la photo il a dû resserrer son étreinte, m'amener à plier les genoux, j'ai dû me laisser aller contre lui, confiante, et il a dû me faire descendre du bateau en disant "hop là !", comme le font tous les pères en emportant leur enfant dans leurs bras pour sauter un obstacle.
Nous avons dû gaiement rejoindre ma mère qui rangeait l'appareil photo et marcher tous les trois sur la plage. J'ai dû vivre cela, oui...
La photo me dit qu'il faisait beau, qu'il y avait du vent dans mes cheveux, que la lumière de la côte normande devait être magnifique ce jour-là.
Et entre mes deux parents à moi, si naturellement et si complètement à moi pour quelque temps encore, j'ai dû me plaindre des coquillages qui piquent les pieds, comme le font tous les enfants ignorants de leurs richesses.
Anny Duperey, Le voile noir


1) A) L. 1 à 4 : relever les différents signes de ponctuation.
b) Que constatez-vous dans le rythme de ces phrases ?
c) quel effet l’auteur cherche-t-il à produire ?
2) a) Dans le premier paragraphe, relevez deux termes appartenant au champ lexical de la mémoire ?
b) Quelle différence de sens faites-vous entre eux ?
3) a) A partir de la ligne 15, par quel détail de la photographie le regard D’Anny Duperez est-il arrêté ?
b) Relevez un procédé mettant en valeur ce détail.
c) Pourquoi Anny Duperez est-elle émue « aux larmes » (L.16). Justifier votre réponse a l’aide de citations.
4) Quelle est la représentation du père qui dégage de la scène décrite ?

Où j'en suis dans mon devoir

Le Français c'est la ou j'ai beaucoup de difficulter quelqu'un peut m'aider svp. C'est pour Le 04/01/12.



3 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 28 déc. 2011
a) Dans le premier paragraphe, relevez deux termes appartenant au champ lexical de la mémoire ?: réminiscence, souvenir

Quelle différence de sens faites-vous entre eux ?: regarde leur définition dans le dictionnaire

par quel détail de la photographie le regard D’Anny Duperez est-il arrêté ?
c'est la main de mon père sur ma jambe

Relevez un procédé mettant en valeur ce détail.
elle invente une suite à ce geste.

Bonne soirée et bonne année.
Anonyme
Posté le 28 déc. 2011
Merci a vous aussi
willffy
willffy
Posté le 28 déc. 2011
à ton service!

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