Poème.

Publié le 4 janv. 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 11 janv. 2012 dans 12A
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Sujet du devoir

Bonjour voici ce poème:

JE VIS, JE MEURS ; JE ME BRULE ET ME NOIE (Louise Labé)

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.

Où j'en suis dans mon devoir

Bonjour alors je dois faire une étude sur se Poéme mais je ne le comprend pas vraiment je sais que c'st un sonnet avec 14 vers mais je ne comprend pas de quoi il parle a travers se texte ..Merci de votre aide.



2 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 4 janv. 2012
Tu ne vois pas de quoi ça parle ???
DE LA VIE ET DE L'AMOUR !

Des sentiments contradictoires par lesquelles on passe, du bonheur serein au tourment, de la brûlure de la passion au froid glacial du désespoir.
Anonyme
Posté le 4 janv. 2012
Bonjour,

C'est vrai que ce poème est assez difficile à comprendre et généralement plutôt étudié au lycée. Donc, c'est avec plaisir que je te donne un coup de pouce.

Le sonnet développe des antithèses, figures majeures. Les sentiments sont très contrastés, opposés = bonheur ou malheur extrême, excessif. Ce poème peut être définit comme un paroxisme.
Ce sonnet est un décasyllabe en rimes embrassés.
Deux rimes : les rimes sémantiques et des rimes anti sémantiques.
Oppositions entre les 2 quatrains et les 2 tercets. Il y a un vers central qui fait le lien c’est le vers 9 avec une articulation forte « Ainsi » , qui signifie la cause et qui est suivi d’une allégorie « Amour ».
Il y a un effet de circularité autour du malheur : « … re-met dans mon premier malheur » et également les vers 10 et 11.
Nous avons aussi la présence d’un adverbe au vers 9 « inconstamment » qui signifie l’inconstance comme un électron libre. Inconstance = changement, instabilité
Personnification au vers 9 « me mène » « me remet » au vers 14
Mouvement baroque avec le thème de l’inconstance, de la roue de la fortune c’est-à-dire que la chance tourne.
Les modes d’articulations sont divers. Louise Labé offre une grande variété en ce qui concerne les modes d’articulation : la parataxe avec « je vis, je meurs » vers 1, la coordination excessive au vers 3 avec « La vie m'est ET trop molle ET trop dure. » , le gérondif « endurant » au vers 2 et la subordination « quand je pense avoir plus de douleur » au vers 10.
Elle exprime ce qu’elle éprouve, le jeu des antithèses, les coordinations expriment le désordre. Le « Je » est déstructuré par l’amour.

Pour conclure avec brièveté :
I/La poétesse est l’amour
1°) la poétesse
a) « je » = Louise Labé. C’est la fusion en le je et la poétesse. Le « je » est un être souffrant – présence du champ lexical de la souffrance., les rimes sémantiques et anti sémantiques comme par exemple : douleur/malheur comme rime sémantique et larmoie/verdoie comme rimes anti sémantiques.

Le dernier mot du poème soit « malheur » est très révélateur du sens du poème.


b) L’excès de ce que le « je » éprouve est très excessif. Le paroxysme de la souffrance. Les hyperboles et les absolves : tout, toujours rien.
2°) L’amour, le second personnage. Les verbes d’actions comme « me mène» « me remettre ». Elle construit une allégorie qui est la cause de son affection. Le connecteur « ainsi » délimite les deux parties du poème, les règles du sonnet.

II/Simultanéité du malheur et du bonheur

Cette souffrance s’exprime par une superposition du bonheur et du malheur

Les types antithèses
Le poème est fondé sur des antithèses de types différents « je me brûle et me noie », les sentiments « ris » et « je larmoye », sentiment extrême, affecte cet amour destructeur, la nature du « je » vers 8 « je seiche et je verdoie », les sensations « plaisir « et « tourment », la destruction des pensées et des croyances Vers 10.
Toutes ces antithèses présentent le « je » complètement déstructuré, elle n’est plus complètement humaine. Petit rappel : le XVIième siècle est le siècle humaniste
2°) Superposition car simultanéité. Très grande mise en scène du temps, variété du mode d’articulation, gérondif parataxe.
Le terme au vers 4 « entremeslez » au même moment qui participe à la destruction.
3°) La roue de la fortune, on a bien l’idée du leurre . Elle croit en effet certaines choses qui sont fausses. L’inconstance, l’amour et la circularité.
L’annonce du mouvement baroque

Fais une recherche sur Louise Labé pour comprendre le sens de ce sonnet (comme tout ce qu'elle a écrit d'ailleurs).

As-tu compris l'explication que je t'ai donnée ?

flower







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