rédaction la grande décharge ,Rita Kraus ,Récit du monde

Publié le 14 sept. 2014 il y a 9A par Anonyme - Fin › 3 oct. 2014 dans 9A
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Sujet du devoir

Une fois de plus, les prophètes avaient parlé dans le désert. Les cris d’alarme poussés dans les années 70 n’avaient pas été entendus et si, en ce dernier quart du XXe siècle, on marchait régulièrement sur la Lune, la terre dans son entier avait fini par ressembler à un dépôt d’immondices que les peuples suffoqués avaient amèrement baptisé « la Grande Décharge ».
Aucun continent n’avait été épargné et telle région de France qui passait naguère pour riante et fertile avait vu, en l’espace de quelques années, ses rivières se tarir et son agriculture étouffer sous l’amas des détritus. Dans les villes, c’était pis encore. L’amoncellement des déchets avait rendu l’air irrespirable et, par millions, les citadins avaient été contraints de s’égailler dans ce qui avait été jadis la campagne.
Mais, lorsqu’ils étaient parvenus, au prix d’efforts considérables, à rejoindre quelque trou et à s’y fixer, il ne leur était plus possible d’en sortir en raison des carcasses de véhicules abandonnés qui obstruaient routes et sentiers. Ainsi, entourés d’une muraille de résidus dont l’épaisseur décourageait toute tentative de percée, survivaient-ils en assiégés. Pour ravitailler ces bouches affamées, les pouvoirs centraux réussissaient parfois à leur parachuter des caisses d’eau minérale et des boîtes de conserve, dont les emballages venaient encore renforcer l’étau qui se refermait sur eux. […]
Aussi, à l’aube des années 80, le monde avait-il été réduit par étapes successives à une multitude de petites communautés, isolées les unes des autres et dépourvues de tout moyen de communication direct. Dans certains îlots, l’équilibre entre les sexes avait été rompu par les accidents ou les maladies et c’était la perpétuation même de l’espèce qui était remise en jeu. Ici, des jeunes gens étaient condamnés à vieillir dans le célibat alors qu’ailleurs des filles risquaient de coiffer sainte Catherine jusque sur le lit de mort. Et nul ne pouvait empêcher les uns de rêver aux autres, et vice versa.
Se payant d’audace, Romain - qui habitait le village de T… -, s’était lancé à l’assaut de la muraille dans l’espoir d’atteindre au moins le village de C…, distant de deux kilomètres à vol d’oiseau. Bientôt, incapable d’avancer, il avait dû se résoudre à rebrousser chemin non sans avoir eu le temps d’apercevoir, dans les lointains, la silhouette de Sabine qui le hélait. A défaut de message plus concret, ils avaient, en hurlant, échangé leurs prénoms. […]
Creuser une brèche, dégager un couloir entre les deux patelins devint l’idée fixe de Romain. Autour de lui, les sages et les sceptiques se contentèrent de hausser les épaules. A quoi bon, puisqu’on avait déjà tenté l’impossible, se livrer à de vains travaux et s’épuiser en efforts inutiles ?
En dépit ou en raison de l’apathie de ses voisins, Romain refusa de s’avouer vaincu et décida d’aborder le problème sous l’angle scientifique. Dans le cours de la dernière décennie, les frontières de la connaissance avaient reculé à l’infini et, à l’échelle du globe, par contre, ils s’étaient révélés inopérants pour lutter contre la dégradation de l’environnement. […]
La nuit, lorsque le sommeil résout les équations contre lesquelles les mathématiques ont buté, il se voyait réuni avec Sabine à l’issue d’un épouvantable cataclysme qui aurait remis la terre à nu…
Ce même songe régulièrement le visitait. La main dans la main, Sabine et lui s’éloignaient dans la campagne vers l’horizon après que le sol eut été nettoyé par une énorme boule de feu.
Dans la réalité, hélas ! le feu du ciel tardait à se manifester.
Las d’attendre et d’espérer en un miracle alors que, de l’autre côté du mur, Sabine s’étiolait à dénombrer les jours, les semaines, les mois qui s’étaient écoulés depuis que Romain et elles s’étaient interpellés, le garçon - qui n’avait pas froid aux yeux -, décida d’aider la nature.

Rita Krauss, Récits du monde, « La science-fiction »
Nathan, 1992

 

 

 

 

Question ?

 

I. Un monde pollué (7,5 points)

1) Relevez, dans les trois premiers paragraphes, trois synonymes du nom « détritus ». (1,5 points)
2) Indiquez, dans le mot « irrespirable » (l.7), le préfixe, le radical et suffixe. Donnez son sens dans le texte.
(1 point)
3) « Les cris d’alarme poussés dans les années 70 n’avaient pas été entendus et […] la Terre dans son entier avait fini par ressembler à un dépôt d’immondices » (l.1-3). Réécrivez cette phrase en transformant la coordination en subordination. (1 point)
Quel rapport logique avez-vous mis en évidence ? (0,5 point)
4) Pourquoi l’auteur précise-t-il « en ce dernier quart de XXe siècle on marchait régulièrement sur la Lune » ? (l.2)
(1 point)
5) - Les citadins vivent repliés sur eux-mêmes.
- Les citadins sont obligés de quitter la ville.
- L’espèce humaine est en danger.
- Les détritus empêchent les humains de circuler.
Mettez ces informations dans l’ordre où elles apparaissent dans le texte. (1 point)
Relevez les mots de liaison qui les relient. (0,5 point)
De quel type de texte relèvent les lignes 1 à 20 ? (1 point)

II. L’histoire de Romain (7,5 points)

1) Dans quelles lignes l’auteur raconte-t-il la tentative de Romain ? (0,5 point)
Quel est, d’après le contexte, le sens du mot « patelins » (l.26) ? (0,5 point)
Pourquoi Romain décide-t-il de faire une nouvelle tentative après son échec ? (1 point)
Est-ce la première fois dans le texte que cette raison est avancée ? Justifiez votre réponse. (1 point)

2) Quel est le temps dominant des lignes 21 à 25 ? (0,5 point)Quel temps apparaît dans le paragraphe suivant ? Pourquoi ? (1 point)

3) Qui prononce la question : « A quoi bon, puisqu’on avait déjà tenté l’impossible, se livrer à de vains travaux et s’épuiser en efforts inutiles ? »
Comment nomme-t-on ce type de discours ? (1 point)
4) Relevez cinq expressions du texte (l.21-49), qui dessinent le portrait de Romain. Parmi elles, deux sont synonymes. Lesquelles ? (2 points)

Où j'en suis dans mon devoir

1) dépot, désert et décharge
et exercice 4) 1) les citations vivant repliés sur eux memes
2) les détritus empechent les humains de circuler
3) les citations sont oblligés de quitter la ville

4) l'es^èces humaine est en danger pour le reste j'ai rien compris a l'aide stp stp stp! Help !




6 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 14 sept. 2014

La 5 n'est pas difficile, il te suffit de relire ton texte.

 

Pourquoi l’auteur précise-t-il « en ce dernier quart de XXe siècle on marchait régulièrement sur la Lune » ? (l.2)

il oppose une technologie de pointe à une situation lamentable.

Anonyme
Posté le 14 sept. 2014

Mai je n'est pas compris la queston 2 donner son sens Dans le texte tu peut maiderrrr :) Gamy 

Anonyme
Posté le 14 sept. 2014

et La 3 réécriver cette pharse en transformant la cordination en subordination

 ? 

willffy
willffy
Posté le 14 sept. 2014

les citations sont oblligés de quitter la ville

 

citadins ou citations?

Anonyme
Posté le 1 oct. 2014

il me reste que la derniere question relever cind exprsession du texte qui designet romain.parmi elle deux sont synonyme .lesquelle ? svpp  c'est appartir <<  se payant ....>> jusqu'a la fin

karambar
karambar
Posté le 3 oct. 2014

Bonjour

expression synonyme

 

Indice 1

une expression qui contient le mot audace

Indice 2

une expression qui contient le mot froid

A toi de faire

Karambar

 


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