Sujet de Brevet; Charles Baudelaire

Publié le 1 mai 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 8 mai 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Je découpais tranquillement mon pain, quand un bruit très léger me fit lever les yeux. Devant moi se tenait un petit être déguenillé, noir, ébouriffé, dont les yeux creux, farouches et comme suppliants, dévoraient le morceau de pain. Et je l'entendis soupirer, d'une voix basse et rauque, le mot: gâteau! Je ne pus m'empêcher de rire en entendant l'appellation dont il voulait bien honorer mon pain presque blanc, et j'en coupai pour lui une belle tranche que je lui offris. Lentement il se rapprocha, ne quittant pas des yeux l'objet de sa convoitise; puis, happant le morceau avec sa main, se recula vivement, comme s'il eût craint que mon offre ne fût pas sincère ou que je m'en repentisse déjà.
Mais au même instant il fut culbuté par un autre petit sauvage, sorti je ne sais d'où, et si parfaitement semblable au premier qu'on aurait pu le prendre pour son frère jumeau. Ensemble ils roulèrent sur le sol, se disputant la précieuse proie, aucun n'en voulant sans doute sacrifier la moitié pour son frère. Le premier, exaspéré, empoigna le second par les cheveux; celui-ci lui saisit l'oreille avec les dents, et en cracha un petit morceau sanglant avec un superbe juron patois. Le légitime propriétaire du gâteau essaya d'enfoncer ses petites griffes dans les yeux de l'usurpateur; à son tour celui-ci appliqua toutes ses forces à étrangler son adversaire d'une main, pendant que de l'autre il tâchait de glisser dans sa poche le prix du combat. Mais, ravivé par le désespoir, le vaincu se redressa et fit rouler le vainqueur par terre d'un coup de tête dans l'estomac. A quoi bon décrire une lutte hideuse qui dura en vérité plus longtemps que leurs forces enfantines ne semblaient le promettre? Le gâteau voyageait de main en main et changeait de poche à chaque instant; mais, hélas! il changeait aussi de volume; et lorsque enfin, exténués, haletants, sanglants, ils s'arrêtèrent par impossibilité de continuer, il n'y avait plus, à vrai dire, aucun sujet de bataille; le morceau de pain avait disparu, et il était éparpillé en miettes semblables aux grains de sable auxquels il était mêlé.
Ce spectacle m'avait embrumé le paysage, et la joie calme où s'ébaudissait mon âme avant d'avoir vu ces petits hommes avait totalement disparu; j'en restai triste assez longtemps, me répétant sans cesse: "Il y a donc un pays superbe où le pain s'appelle du gâteau, friandise si rare qu'elle suffit pour engendrer une guerre parfaitement fratricide!"

Où j'en suis dans mon devoir

1]a) Comment le petit être se manifeste-t-il ? Pour répondre;recopiez la proposition de texte qui convient.
b) Quelle est la fonction de cette proposition ?

2]a) Aux ligne 2 et 3, quelles expansions du nom permettent de caractériser le petit être que le narrateur évoque ? Pour répondre, citez-les et donnez leur classe grammaticale.
b) Quel temps est utilisé dans ce portrait ? Citez le texte pour justifier votre réponse.
c) Quelle impression se dégage de ce portrait ? Citez le texte pour justifier votre réponse.

3] Quelle est la réaction du narrateur à la demande de l'enfant ? Comment l'explique-t-il ?

4]a) Relevez, dans le deuxième paragraphe du texte, une subordonnée circonstancielle de comparaison. Justifier votre réponse.
b) Que nous apprend-elle sur la réaction du garçon à l'offre du narrateur ?

5] "Le premier, EXASPéré, empoigna le second par les cheveux (l.13-14)
a)Donnez le sens de l'adjectif en majuscule.
b) Récrivez la phrase en remplaçant l'adjectif souligné par une subordonnée circonstancielle de même sens.
c) Quel rapport logique cette subordonnée exprime-t-elle?

6] Relevez les expressions qui témoignent de la violence de la lutte.

7] Montrez que les sentiments du narrateur évoluent au fil du texte.
Répondez en rédigeant un paragraphe argumenté et en citant le texte.

8] Quelle conclusion le narrateur apporte-t-il à cette aventure ?
a) Citez la phrase du texte qui l'exprime.
b) Repérez dans cette phrase une proposition subordonnée circonstancielle et précisez le rapport logique qu'elle exprime.
c) Comment comprenez-vous l'emploi du mot superbe pour caractériser le pays ?
d) Sur quel ton cette phrase aurait-elle pu être prononcé ?

9] Quel connecteur introduit l'élément perturbateur du récit ? Quelle relation logique est exprimée ?

10] Par quel adjectif le narrateur qualifie-t-il cette lutte ? Proposez un synonyme à cet adjectif.

Voilà, MERCI vraiment de m'aider, personne et moi même n'y arrive dans la famille... Sa fais un moment que j'essaye me sa devient lourd à force. Merci beaucoup Bisous.



6 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 1 mai 2011
1]a) "Et je l'entendis soupirer d'un voix base et rauque, le mot : gâteau ! "
b)

2]a) Déguenillé_Adjectif
Noir_Adjectif
ébouriffé_Participe passé
Yeux creux_ Adverbe
Farouches_Adjectif
Suppliants_ Adjectif
Dévoraient_Verbe
b) Français
willffy
willffy
Posté le 1 mai 2011
"Relevez, dans le deuxième paragraphe du texte, une subordonnée circonstancielle de comparaison. Justifier votre réponse."

Mais au même instant il fut culbuté par un autre petit sauvage, sorti je ne sais d'où, et si parfaitement semblable au premier qu'on aurait pu le prendre pour son frère jumeau.

Je te laisse trouver la circonstancielle.

Bonne soirée.
willffy
willffy
Posté le 1 mai 2011

Par quel adjectif le narrateur qualifie-t-il cette lutte ? Proposez un synonyme à cet adjectif.

"une guerre parfaitement fratricide!"

cherche le sens de l'adjectif et tu sauras par quoi le reeplacer
willffy
willffy
Posté le 1 mai 2011
6] Relevez les expressions qui témoignent de la violence de la lutte.

il fut culbuté
ils roulèrent sur le sol,
se disputant la précieuse proie,
empoigna le second par les cheveux;
celui-ci lui saisit l'oreille avec les dents,
et en cracha un petit morceau sanglant
un superbe juron patois.
essaya d'enfoncer ses petites griffes dans les yeux de l'usurpateur;
appliqua toutes ses forces à étrangler son adversaire d'une main,
fit rouler le vainqueur par terre d'un coup de tête dans l'estomac.
une lutte hideuse
exténués, haletants, sanglants,
willffy
willffy
Posté le 1 mai 2011
Quel connecteur introduit l'élément perturbateur du récit ? "Mais"

Quelle relation logique est exprimée ? Tout ne se passe pas comme prévu.

Anonyme
Posté le 1 mai 2011
cyberpro a raison tout est dans le texte. fait un petit effort.

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