Analyse de la peinture: le déjeuner sur l'herbe de Edouard Manet

Publié le 13 janv. 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 20 janv. 2012 dans 12A
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Sujet du devoir

Etude de l'espace.
Dans cette oeuvre existe-il un principe de perspective clairement établi?
Comment fonctionne -t-elle?

Où j'en suis dans mon devoir

J'aurais répondu non, elle est suggérée.
Il y a plusieurs lignes de fuite,toutes convergent au dessus de la baigneuse pour former un triangle de travers.Il y a 2 lignes d'horizon.Il y a une impression de profondeur avec les 3 plans,les contrastes ombre-lumière,les couleurs et les techniques de peinture différentes entre l'arrière plan et le reste.



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 14 janv. 2012
Bonjour Valivalou,

Voici un extrait de l'analyse de ce tableau du site Zope, vous pourrez vous en inspirer pour répondre aux questionx :

Le Déjeuner sur l'herbe, de Manet (lien Google)

Remarquons d’abord le fini de l’exécution (c’est la peinture dite léchée). En effet, Manet n’a pas utilisé de matière épaisse, mais des glacis (= préparation peu chargée en pigments, afin d’avoir un film [fine pellicule] translucide) ; ainsi chaque figure se détache du fond pour une meilleure lisibilité.

Ensuite, les aliments qui reposent dans le panier ou sur le sol évoquent une simple nature morte où l’on reconnaît du pain et des fruits (des cerises, notamment) sur un lit de verdure. Cela forme le premier plan de la perspective. Le second est donné par les trois personnages assis et le dernier par la baigneuse. La notion de profondeur et de perspective est également suggérée par une ligne oblique qui part des vêtements, frôle la tête de la femme et de son compagnon pour aboutir au dos courbé de la baigneuse.

Intéressons-nous d’ailleurs aux lignes de fuite de part et d’autre des personnages. Si l’on relie avec une règle les arbres du premier plan et ceux du fond, on constate que les lignes forment un triangle dont le point de convergence se situe au milieu de la toile, juste au-dessus de la femme dans l’eau. L’alignement des arbres crée aussi l’illusion de la perspective : ainsi les arbres sont de taille différente, en rapport avec leur éloignement. Par ailleurs, la jambe de la femme au premier plan trace une parallèle avec la ligne que suggèrent la canne du premier homme et le bras de l’homme assis derrière elle. Ainsi, main tendue et regard de l’homme à la canne, tout est fait pour attirer notre regard sur le milieu du tableau. A ces lignes obliques et celles verticales des troncs d’arbres s’oppose la courbe des corps féminins penchés, pour contrebalancer les premières et atténuer l’impression de raideur. Cet aspect trop géométrique est d’ailleurs largement et habilement amoindri par le savant négligé du fouillis que font les vêtements déposés sur le sol, le panier renversé et les aliments étalés.

Tout cela est très classique. Il faut donc appréhender autrement Le Déjeuner sur l’herbe si l’on veut comprendre la violence du déchaînement qui s’est abattue sur la toile de Manet.

Bonne journée et Bonne Année.

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