critiquer une critique

Publié le 26 janv. 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 1 févr. 2012 dans 12A
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Sujet du devoir

bonjour,

texte :

film J Edgar
drame réalisé par Clint Eastwood


CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 11/01/2012


POUR

Officiellement, c'est le por­trait du patron historique du FBI, à la longévité exceptionnel­le, en poste de 1924 à 1972. Secrètement, c'est le retour inespéré du Clint East­wood sentimental de Sur la route de Madison et du cinéaste crépusculaire de Million Dollar Baby. Comment ce mélange des gen­res est-il possible ? Contre toute attente, East­wood, étiqueté de droite, est impitoyable face à l'« oeuvre » du superflic John Edgar Hoover.

L'arrestation du célèbre criminel John Dillinger et autres faits d'armes dont Hoover se targuait ? Le film met en doute son implication effective dans ces événements. Rarement on a vu un « biopic » (une ­biographie filmée) démentir aussi systématiquement, par l'image et les flash-back, ce que dit la voix off du héros dictant ses Mémoires. En revanche,on voit l'autori­tarisme ignoble de Hoover, ses pratiques d'investigation et de fichage illicites, ses chanta­ges au scandale sexuel exercés sur les Kennedy ou sur Nixon. On entend aussi ses imprécations racistes, ses parjures devant les tribunaux.

Mais une vie, même celle d'un salaud, ne se résume pas à une somme de faits et gestes ou de déclarations : c'est aussi par sa complexité que le film rompt avec les hagiographies holly­woodiennes. Il y a une beauté tragique dans la trajectoire de Hoover, suggère Eastwood, mais hors des actes consignés par les livres d'histoire. Elle se loge dans les blancs, entre les lignes, dans les non-dits, les rumeurs : tout ce qui a stimulé l'imagi­nation du scénariste (auteur de Harvey Milk, de Gus Van Sant) et inspiré à son tour le metteur en scène. Elle concerne moins la figure publique que « J. Edgar », l'homme privé, méconnu, inconnu.

Pendant près d'un demi-siècle, il a déjeuné et dîné tous les jours avec son bras droit, Clyde Tolson, qui partageait aussi ses vacances, ses week-ends, et auquel il a légué tous ses biens. Mais la nature exacte de leur relation n'a jamais été établie. Le film en tire une mystérieuse histoire de passion non dite (du moins par Hoover), peut-être à peine consommée, qui abolit toute cloison entre le travail et la vie, ne laisse aucun espace entre les deux hommes, pareils à des frères siamois. Là encore, il est sidérant qu'Eastwood, le présumé réac, le parangon de virilité à l'ancienne, filme cette idylle au long cours, sexuelle ou non, avec pudeur et délicatesse, comme si elle était ce qu'il y a de mieux chez son per­sonnage. Etrangement, J. Edgar restera comme l'un de ses rares films d'amour.

Et l'une de ses oeuvres les plus ténébreuses sur le thème du déclin. Leonardo DiCaprio, qui incarne Hoover d'un bout à l'autre de sa carrière, apparaît d'emblée grimé - à la perfection - en vieil homme. L'âge n'est pas l'une de ces astuces narratives pour entrer dans le récit en commençant par la fin, ni une étape tardive sur un long chemin. C'est un thème obsédant, omniprésent, une hantise - les allers-retours entre passé et présent sont incessants. La fidèle secrétaire, jouée par Naomi Watts, passe sans préavis de 20 à 65 ans. Hoover et Tolson entrant dans un ascenseur en pleine jeunesse peuvent en sortir très âgés, méconnaissables. Peu réaliste, le maquillage spécial de l'acteur Armie Hammer (Cly­de Tolson) accentue encore l'idée de la vieillesse comme une prison organique, qui emmure les êtres.

Eastwood, 82 ans, travaill­ant avec une équipe fidèle depuis des lustres, montre, non sans un certain masochisme - et un panache certain - la tragédie d'un homme qui voudrait ne jamais s'arrêter et s'acharne à continuer avec les mêmes. Les mêmes ennemis : Hoover voit des communistes partout, même quand il n'y en a plus nulle part. Les mêmes collaborateurs : il somme son cher Tolson, diminué par une attaque, de se reprendre. Tout à ses écoutes, il ne voit pas le monde changer. Dans son empire du renseignement, il accumule des secrets compromettants sur huit présidents successifs pour mieux se maintenir, mais ne dispose d'aucun dossier à opposer au temps qui passe. J. Edgar est un grand film sur le déni.

Louis Guichard



CONTRE

Après Scorsese qui s'égare dans un projet fait pour Spielberg (Hugo Cabret), c'est au tour d'Eastwood d'accepter un scénario qui aurait davanta­ge convenu à... Scorsese ! On y retrouve, d'ailleurs, son petit chouchou, Di Caprio. Mais aussi ses obsessions : l'ambition dévorante et la parano galopante. Sauf qu'avec ça dans les mains Clint perd tous ses moyens.

Politiquement, son regard est ambigu sinon inconséquent. Quid des liens qu'on a dit étroits de Hoover avec la Mafia ? Le film montre trop peu la réalité politique et ne propose aucune piste de réflexion historique. Certes, Eastwood ne fait pas de ce boss tyrannique du FBI un héros positif. Il n'empêche qu'il est fasciné par sa puissance et sa longévité.

Passons à ce qui est censé être le coeur du film, la sphère privée. Le personnage a une phobie du sexe, est un infirme social doublé d'un prédateur. Soit. Mais c'est montré trois fois plutôt qu'une, sans grandeur tragique ni émotion. On s'ennuie ferme devant ce thé­âtre de chambre vieillot et funèbre, terriblement empesé, avec lourde clé psychanalytique (la maman castratrice). Image symbole de ce cinéma momifié : les maquillages très grossiers de vieillards, censés représenter Hoover et son alter ego à la fin de leur triste vie.

Jacques Morice

Où j'en suis dans mon devoir

consignes:
-construction: arguments, mots de liaison , présupposés
-style: figures de style, lexique, niveau de langue, examples, ...

il y a des présupposés, le langage familier "un salaud". J'ai trouvé qu 'il y avait des comparaisons "comme"..........



3 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 29 janv. 2012
langage familier : son petit chouchou; passons à, sauf qu'avec ça
Mots de liaison : en revanche, d'ailleurs, aussi
Anonyme
Posté le 29 janv. 2012
qu'est ce qu'on peut dire pr les figures de style svp ?

je vois des comparaisons :
Etrangement, J. Edgar restera comme l'un de ses rares films d'amour.
Peu réaliste, le maquillage spécial de l'acteur Armie Hammer (Cly­de Tolson) accentue encore l'idée de la vieillesse comme une prison organique, qui emmure les êtres.


ensuite, je vois : privé, méconnu, inconnu
c'est une figure de style :: énumération ?
svp


Anonyme
Posté le 29 janv. 2012
y a t il d'autres figures de style ?

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