Le beau, ce n'est pas l'agréable

Publié le 16 nov. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 18 nov. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

En ce qui concerne l'agréable, chacun consent à ce que son jugement, qu'il fonde sur un sentiment personnel et privé, et en vertu duquel il dit d'un objet qu'il lui plaît, soit du même coup restreint à sa seule personne. C'est pourquoi, s'il dit : « Le vin des Canaries est agréable », il admettra volontiers qu'un autre le reprenne et lui rappelle qu'il doit plutôt dire : « cela est agréable pour moi » ; et ce, non seulement pour ce qui est du goût de la langue, du palais et du gosier, mais aussi pour ce qui peut être agréable aux yeux ou à l'oreille de chacun. La couleur violette sera douce et aimable pour l'un, morte et sans vie pour l'autre. L'un aimera le son des intruments à vent, l'autre leur préférera celui des instruments à corde. Ce serait folie d'en disputer pour récuser comme inexact le jugement d'autrui qui diffère du nôtre, tout comme s'il s'opposait à lui de façon logique ; en ce qui concerne l'agréable, c'est donc le principe suivant qui est valable : A chacun son goût (pour ce qui est du goût des sens).
Il en va tout autrement du beau. Il serait (bien au contraire) ridicule que quelqu'un qui se pique d'avoir du goût songeât à s'en justifier en disant : cet objet (l'édifice que nous avons devant les yeux, le vêtement que porte tel ou tel, le concert que nous entendons, le poème qui se trouve soumis à notre appréciation) est beau pour moi. Car il n'y a pas lieu de l'appeler beau, si ce dernier ne fait que de lui plaire à lui. Il y a beaucoup de choses qui peuvent avoir de l'attrait et de l'agrément, mais, de cela, personne ne se soucie ; en revanche, s'il affirme que quelque chose est beau, c'est qu'il attend des autres qu'ils éprouvent la même satisfaction ; il ne juge pas pour lui seulement mais pour tout le monde, et il parle alors de la beauté comme si c'était une propriété des choses. C'est pourquoi il dit : cette chose est belle ; et ce, en comptant sur l'adhésion des autres à son jugement exprimant la satisfaction qui est la sienne, non pas parce qu'il aurait maintes fois constaté que leur jugement concordait avec le sien ; mais bien plutôt, il exige d'eux cette adhésion. S'ils jugent autrement, il les en blâme et leur dénie ce goût, dont par ailleurs, il affirme qu'ils doivent l'avoir; et, dans cette mesure, on ne peut pas dire: A chacun son goût. Cela reviendrait à dire que le goùut n'existe pas, c'est à dire qu'il n'existe pas de jugement esthétique qui puisse légitimement revendiquer l'assentiment de tous.


1. Opposez les caractéristiques de l'agréable à celle du beau. Aidez-vous des exemples donnés par Kant.

2. En quelles occasions diriez-vous qu'une musique ou une chanson est agréable? Belle? Citez un exemple pour les 2. La différence va-t-elle dans le sens de la réflexion de Kant?

3. Pour Kant, l'expérience de la beauté va au-delà d'une simple satisfaction égoïste: elle appelle un partage avec les autres. Peut-on expliquer se sentiment?

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai commencé la question 1 en disant que le beau était une affirmation pour tout le monde même si cela ne plaît pas à toute l'assemblée et que l'agréable était un sentiment personnel et privé.

J'ai aussi commencé la question 2 en disant que l'on dira qu'une chanson ou une musique est agréable pour sa mélodie et qu'elle sera belle pour ces paroles. Par contre pour la suite je n'ai pas trouvé.

Pour la question 3 je ne l'ai pas encore commencée.

Merci à m'aider pour approfondir mes questions.



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