Dissertation de Philosophie : Correction et Conseils

Publié le 6 janv. 2012 il y a 12A par Anonyme - Fin › 7 déc. 2016 dans 7A
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Sujet du devoir

Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?


Dissertation en deux ou trois parties ? Quelle phrase d'accroche pour l'introduction ?

Où j'en suis dans mon devoir

Oui je suis le mieux placé pour savoir qui je suis


 


Dans un premier temps, il est possible de dire que je suis le mieux placée pour savoir qui je suis. Même s'il est surement très difficile de se connaître soi même étant donné que cela suppose l'aboutissement de toute une vie, nous nous connaissons mieux que personne. Adulte je suis le seul à pouvoir prendre les décisions me concernant, à savoir ce qui me convient vraiment. Car en effet je suis le seul à connaître mes pensées, mes idées, mes envies. Ceux ci étant déterminés par des évènements que nous avons vécu dans notre passé. Ces évènements constituent un rôle très important dans l'évolution de notre personnalité. Ils peuvent nous permettre de comprendre pourquoi nous sommes devenus telle ou telle personne, pourquoi nous réagissons de telle ou telle façon. En effet, nous sommes les seuls à connaître vraiment ces évènements qui peuvent expliquer des facettes de notre personnalité. En effet si nous prenons le cas d'une personne atteint de l'Alzheimer, la perte totale de sa memoire peut la condamner à l'ignorance de sa propre personne. En effet, dans la mesure où elle ne sait plus plus d'où elle vient ou qu'elle oublie certains moment de sa vie qui ont déterminé certains choix dans sa vie elle perd donc son identité, de ce fait nous pouvons en déduire que la connaissance de notre histoire joue un rôle important dans la connaissance de soi et pas seulement parce qu'on le sait, mais parce qu'on l'a vécu c'est là la difference entre moi et autrui car même s'ils connaissent certains moments de ma vie, ils ne les ont pas vécus ; en effet, comme le dit Locke, toute connaissance doit passer par la perception. En effet cette philosophie empiriste insiste sur le fait que la connaissance a besoin des sens, or les sens sont propres à chaque individu de ce fait le "moi" en tant qu'individu est bien le mieux placé en ce qui concerne la connaissance du "moi".


 


D'autre part, l’une des caractéristiques essentielles des sentiments que je vis consiste donc en ce que nul ne peut les éprouver à ma place, et qu’étant le seul sujet, je suis seul à pouvoir les connaître. On peut donc considérer le sentiment moral ainsi que la conscience morale, comme une parfaite illustration de cette exclusivité. Quel que soit le jugement que les autres portent sur moi, je sais bien, au fond de moi, et je suis le seul à pouvoir le savoir, si mon action a été bonne ou non. Kant a montré, dans les Fondements de la métaphysique des mœurs, que la moralité d’une action relève de la pureté de son intention, et non du contenu ou du résultat de l’action, qui constituent seulement ce que les autres peuvent savoir de celle-ci. Seule ma conscience peut donc être juge du bien et du mal, ici encore, semble-t-il, nul n’est mieux placé que moi pour savoir qui je suis ou, plus précisément, ce que je vaux : nul ne peut mieux que moi dire quelle est la valeur de ce que j’ai fait, car nul autre que moi ne peut savoir ce que j’ai vraiment voulu.


 


En effet, si la connaissance de mon identité ne peut appartenir à personne d’autre mieux qu’à moi, c’est bien que la conscience est avant tout un acte personnel, que personne ne peut réaliser pour moi. La conscience, c'est-à-dire la certitude que j’ai de mon existence et des diverses pensées et sentiments qui me traversent, est un acte immédiat, lié à une personne et une seule. Qui mieux que moi pourrait décrire mes sentiments, développer mes envies, défendre mes idées ? La conscience constitue ainsi le point fixe d’où part tout le reste et donc le fondement de toute connaissance de moi-même. Même si je ne peux pas nécessairement l’exprimer le fait que je pense une pensée me constitue, détermine qui je suis, et moi seule peut en avoir une saisie immédiate. C’est bien ce qu’explique Descartes dans le discours de la méthode lorsqu'il dit : "Je pense donc je suis" c'est a dire que dans un doute, la seule vérité est le fait que je pense de ce fait il y a un moi qui existe, ce moi est un esprit propre à chaque individu. En effet, la conscience constitue une certitude que je peux acquérir seule, sans jamais recourir à l’extériorité, puisqu’au contraire c’est de cette certitude que nous pourrons partir pour explorer tout le reste. L’expérience du doute montre bien donc que la conscience est le nœud de l’identité du sujet, le point de départ de tout le reste.


 


Non je ne suis pas le mieux placé pour savoir qui je suis


 


En effet, en dépit de notre adhesion à une idée, justifiable pas notre capacité à nous connaitre et à notre jugement, nous ne sommes pas indifférent à ce que les autre pensent de nous. Et ce regard extérieur peut avoir des conséquences sur notre comportement. Par exemple des parents qui n'auraient pas d'estime ou d'amour pour leur enfant va avoir des conséquences directes sur le comportement de ce dernier. En effet cela peut susciter en lui un manque de confiance en soi. Donc le regard que les autres jettent sur nous peut nous transformer. En effet le jugement véhiculé agit sur nous en modifiant l’idée que l'on se fait de nous. Par exemple, il faut dire avec Sartre dans L’Etre et le néant que sans le regard d’autrui, je ne serait pas conscient des multiples facettes de mon être. En effet si l'on prend comme exemple un homme espionnant une scène par le trou d'une serrure celui ci pris dans l'engouement de l'action ne prête aucun jugement à son action mais lorsqu’un autre homme le surprend il se détourne soudain du spectacle pour juger sa propre attitude. Comme le dit Sartre dans l'Etre et le néant "autrui est le médiateur entre moi et moi même". C'est à dire que j'ai besoin de la presence d'autrui pour me connaitre, de ce faite je ne suis pas le mieux placé pour savoir qui je suis puisque j'ai besoin de lui pour me connaitre.


 


En outre qui d’autre que moi peut effectuer cette deduction me permettant, de constituer pas à pas une image adéquate de moi. Nous pouvons ici revenir à ce que Descartes disait déjà : c’est bien ma seule conscience qui conditionne toute connaissance possible de moi. Mais cette connaissance trouve son contenu dans l’extériorité. En effet à travers certains de mes actes mais aussi mes exigences, se dessine une image de qui je suis. En effet, ce que je veux être, c’est qui je suis. C'est-à-dire précisément que la conscience reste le point de depart du conscient et de l'inconscient, et où peut donc se lire l’intégralité de mon identité. Moi seule suis d’ailleurs à même de faire la synthèse de tout ce qui peut être dit et connu de moi, par moi et par les autres et je trouve dans ce que les autres pensent et savent de moi une source d’information qui vient compléter et rectifier mon point de vue. En effet par exemple comme l'illustre l'ouvrage de Voltaire Candide où le héros construit son identité dans l’extériorité et dans l'adversité face à la dure réalité de la vie. Pour autant, seul l’individu lui-même reste le mieux placé pour savoir qui il est, car lui seul peut synthétiser en sa conscience toutes ses informations, et parvenir à son identité jusque dans ce qu’il est et qu’il nie. C’est ce que dit Hegel dans l’Esthétique. Certes, la conscience de soi n’est pas que théorique mais elle est aussi pratique, c'est-à-dire passe aussi par l’action et l’extériorisation de soi, dans la transformation du monde et dans l’action.


 


D'autre part selon Spinoza la conscience de soi peut parfois être source d'illusion sur soi, en effet selon lui il existe une activité du corps ou de l'âme dont les effets sont conscients mais dont les causes sont inconscientes ; ainsi l'activité du corps et de l'âme ne depend pas nécessairement de la conscience. Il illustre cela en nous disant que les somnambules font très souvent des choses pendant leurs sommeil qu'ils ne feraient éveillés. Cette partie d'inconscience en résulte un état d'étonnement chez l'âme de l'individu car son corps est en mouvement sans qu'il en ai forcement conscience et cela démontre bien que dans ce cas il ne se trouve pas le mieux placé pour savoir qui il est.




Fiche de Révision

Voici une fiche de révisions de philosophie qui a pour but de vous montrer pas à pas comment construire une dissertation de philosophie

 

La dissertation commence toujours pas une introduction. Celle-ci contient 3 moments, 3 paragraphes :

  1. Tout d'abord la phrase d'accroche qui commence votre devoir. Elle sert à introduire le devoir grâce à un fait du quotidien, une question simple.
  2. Puis, l'introduction présente la problématique choisie. 
  3. Enfin, l'introduction permet d'annoncer le plan qui sera suivi. C'est une structure construite et logique qui permet la démonstration.

 

La dissertation philosophique se poursuite avec le développement, le corps de la dissertation.

Généralement, le développement se déroule en 3 parties. Ces parties doivent se suivre de façon logique et fluide, et bien entendu elles ne doivent pas se répéter ou bien se contenter d'être les unes à la suite des autres. Pour cela, entre chaque partie doit se trouver une transition logique. Elle sert à faire le bilan de la démonstration à un moment donné.

Plus précisément, voici comment chaque partie doit être construite :

  1. En premier lieu, on trouve une phrase d'amorce (comme pour l'introduction) qui présente la thèse qui sera défendue et la façon dont elle sera défendue.
  2. Ensuite, il doit y avoir plusieurs paragraphes qui précisent les arguments servant à justifier ou bien discuter la thèse défendue. En général, il y a 3 parties car 3 arguments, mais cela peut varier. Le tout est de bien équilibrer les parties.
  3. Enfin, la partie se termine par une courte synthèse qui fait la transition et résume la démonstration qui vient d'être faite. 

Pour entrer encore plus dans le détail, voici comment une paragraphe doit être rédigé. Le paragraphe correspond à un argument dans une grande partie.

  1. On commence par énoncer l'argument.
  2. Ensuite, on doit donner des connaissances qui permettent de justifier cet argument. Cela peut être une définition, une explication, un bout du cours, une pensée d'auteur, une citation...
  3. Chaque argument doit contenir au moins un exemple. Il arrive à ce moment-là. Il sert à illustrer l'idée qui est en train d'être défendue dans le paragraphe. Il set aussi à montrer que vous avez compris ce que vous expliquez. 
  4. Enfin, une rapide synthèse qui fait un petit bilan de la situation en rappelant ce que vous venez de démontrer, ce qui peut encore être discuté et que le prochain argument doit permettre de résoudre. 

 

Enfin, on termine toujours sa dissertation de philosophie par une conclusion. Celle-ci comporte 2 étapes.

  1. Il faut d'abord reprendre rapidement la thèse défendue.
  2. Puis, il faut faire le bilan du développement, montrer comment on a répondu  la question.

 


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