Explication d'un texte de Leibniz

Publié le 28 oct. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 2 nov. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

« Les sens(1), quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles(2), ne sont point suffisants pour nous les donner
toutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c’est-à-dire des vérités particulières ou individuelles. Or
tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir
la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit point3 que ce qui est arrivé arrivera de même (…) D’où
il paraît que les vérités nécessaires, telles qu’on les trouve dans les mathématiques pures4 et particulièrement dans
l’arithmétique et dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par
conséquence des témoignages des sens, quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d’y penser. »
Leibniz
Préface aux Nouveaux essais sur l’entendement humain
1. Les « sens » sont les diverses fonctions de la sensibilité (la vue, l’ouïe, l’odorat, etc.).
2. Les « connaissances actuelles » sont les connaissances « en acte », c’est-à-dire en tant que nous y sommes présents avec attention, en tant que nous avons présent
à l’esprit le rapport des idées dont elles sont composées. Cela s’oppose aux connaissances qui ne sont plus que mémorisées, et quelquefois impeccablement, comme
les connaissances que je peux réciter « par coeur ». Par exemple, je peux connaître par coeur les tables de multiplications et donc savoir que 9 fois 7 font 63, « sans
avoir besoin de réfléchir », sans y être présent avec mon intelligence « en acte ». En revanche, je n’ai pas besoin de mémoire pour savoir que 10 fois 7 font 70 : je
peux être « présent » à cette vérité, parce qu’elle est facile à « voir »; je me rends aisément présente à l’esprit la composition de 70 comme 10 fois 7. Mais je peux
avoir aussi la connaissance en acte de 9 fois 7, dans la mesure où je peux me rendre présent aisément dans un acte de l’esprit que 9 fois 7 est équivalent à (10-1)
fois 7 et sont donc égal à 70 moins une fois 7.
3. « Il ne suit point » : cela n’a pas pour conséquence… Ce qui se passe ici ou aujourd’hui, ne se passe pas nécessairement ailleurs et ne se passera pas nécessairement

Où j'en suis dans mon devoir

Questions
1) Dégagez l’idée principale du texte.
Quelles sont les différentes étapes de son argumentation ?
2) Expliquez :
▶ « Tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir la
nécessité universelle de cette même vérité. » (lignes 3 et 4)
▶ Pourquoi Leibniz précise-t-il : « quoique sans les sens, on ne se serait jamais avisé d’y penser » (ligne 7) ?
3) Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?



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