Choisir une idée commune dans ces trois textes

Publié le 2 mars 2014 il y a 10A par Anonyme - Fin › 5 mars 2014 dans 10A
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Sujet du devoir

Bonjour,

Thème : La liberté ---> la justice et la loi
Enoncé : Choisit une idée dans au moins 3 textes (d'une liste de textes de la prof) et la développer d'un point de vue philosophique/critique.

(Je n'ai pas bien compris l'énoncé, est ce que je dois choisir une idée dans chacun des trois textes (donc choisir 3 idées) et les développer. Ou est ce que je dois choisir une seule idée qui est dans les trois textes. ?)


Voici les trois textes que j'ai choisi parmi une liste de textes de la prof :

Texte 1 : De la liberté naturelle à la liberté civile

Souvent déformée, la pensée de Rousseau montre que seule la vie en société rend possible une vie vraiment libre, mais à certaines conditions. Si ces dernières ne sont pas remplies, la vie sociale devient une servitude.

Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l'instinct, et donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. C'est alors seulement que la voix du devoir succédant à l'impulsion physique et le droit à l'appétit, l'homme, qui jusque-là n'avait regardé que lui-même, se voit forcé d'agir sur d'autres principes, et de consulter sa raison avant d'écouter ses penchants. Quoiqu'il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu'il tient de la nature, il en regagne de si grands, ses facultés s'exercent et se développent, ses idées s'étendent, ses sentiments s'ennoblissent, son âme tout entière s'élève à tel point que si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l'instant heureux qui l'en arracha pour jamais, et qui, d'un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme.
Réduisons toute cette balance à des termes faciles à comparer. Ce que l'homme perd par le contrat social, c'est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre ; ce qu'il gagne, c'est la liberté civile et la propriété de tout ce qu'il possède. Pour ne pas se tromper dans ces compensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n'a pour bornes que les forces de l'individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale, et la possession qui n'est que l'effet de la force ou le droit du premier occupant, de la propriété qui ne peut être fondée que sur un titre positif.

Jean-Jacques ROUSSEAU, Du contrat social (1762), livre I, chap. VIII,
Hatier, coll. "Les classiques de la philosophie", 1999, p.27-27.

 

Texte 2 : Rousseau. Le droit du plus fort

Rousseau, à la recherche d'un fondement des lois, conteste l'expression commune "le droit du plus fort" dont il souligne les contradictions.

Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. De là le droit du plus fort; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot? La force est une puissance physique; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté; c’est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir?
Supposons un moment ce prétendu droit. Je dis qu’il n’en résulte qu’un galimatias inexplicable. Car sitôt que c’est la force qui fait le droit, l’effet change avec la cause; toute force qui surmonte la première succède à son droit. Sitôt qu’on peut désobéir impunément on le peut légitimement, et puisque le plus fort a toujours raison, il ne s’agit que de faire en sorte qu’on soit le plus fort. Or qu’est-ce qu’un droit qui périt quand la force cesse? S’il faut obéir par force, on n’a pas besoin d’obéir par devoir, et si l’on n’est plus forcé d’obéir, on n’y est plus obligé. On voit donc que ce mot de droit n’ajoute rien à la force; il ne signifie ici rien du tout.

Jean-Jacques ROUSSEAU, Du contrat social (1762), livre I, chap. III,
Hatier, coll. "Les classiques de la philosophie", 1999, p.13.

 

Texte 3 : Rousseau. Le recours à la volonté générale

La sortie de l'état de nature, selon Rousseau, suppose un acte contractuel de tous avec tous. Le corps politique ainsi institué doit posséder aussi une âme. Cette âme, c'est la volonté générale, dont la loi est la manifestation.

À considérer humainement les choses, faute de sanction naturelle les lois de la justice sont vaines parmi les hommes; elles ne font que le bien du méchant et le mal du juste, quand celui-ci les observe avec tout le monde sans que personne les observe avec lui. Il faut donc des conventions et des lois pour unir les droits aux devoirs et ramener la justice à son objet. Dans l'état de nature, où tout est commun, je ne dois rien à ceux à qui je n'ai rien promis, je ne reconnais pour être à autrui que ce qui m'est inutile. Il n'en est pas ainsi dans l'état civil où tous les droits sont fixés par la loi.
Mais qu'est-ce donc enfin qu'une loi ?
[...] quand tout le peuple statue sur tout le peuple il ne considère que lui-même, et s'il se forme alors un rapport, c'est de l'objet entier sous un point de vue à I'objet entier sous un autre point de vue, sans aucune division du tout. Alors la matière sur laquelle on statue est générale comme la volonté qui statue. C'est cet acte que j'appelle une loi.
Quand je dis que l'objet des lois est toujours général, j'entends que la loi considère les sujets en corps et les actions comme abstraites, jamais un homme comme individu ni une action particulière. Ainsi la loi peut bien statuer qu'il y aura des privilèges, mais elle n'en peut donner nommément à personne; la loi peut faire plusieurs classes de citoyens, assigner même les qualités qui donneront droit à ces classes, mais elle ne peut nommer tels et tels pour y être admis; elle peut établir un gouvernement royal et une succession héréditaire, mais elle ne peut élire un roi ni nommer une famille royale; en un mot toute fonction qui se rapporte à un objet individuel n'appartient point à la puissance législative.
Sur cette idée on voit à l'instant qu'il ne faut plus demander à qui il appartient de faire des lois, puisqu'elles sont des actes de la volonté générale ; ni si le Prince est au-dessus des lois, puisqu'il est membre de l'État; ni si la loi peut être injuste, puisque nul n'est injuste envers lui-même; ni comment on est libre et soumis aux lois, puisqu'elles ne sont que des registres de nos volontés.

Jean-Jacques ROUSSEAU, Du contrat social (1762), livre II, chap. VI,
Hatier, coll. "Les classiques de la philosophie", 1999, p.44-46.

Où j'en suis dans mon devoir

Voici mon devoir qui répond à l'énoncé : Choisit une idée dans au moins 3 textes (d'une liste de textes de la prof) et la développer d'un point de vue philosophique/critique.

Jean-Jacques Rousseau, autodidacte de génie, est un écrivain et philosophe genevois francophone du 18ème siècle. Il a notamment écrit le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1754), Du contrat social (1762), Emile (1762). Dans Du contrat social, Rousseau écrit : "C'est le peuple qui détient le pouvoir législatif". Au début de ce livre, Rousseau ne se présente pas comme un homme politique : il se présente comme étant né dans un "Etat libre" et c'est en tant que citoyen qu'il parle de politique.
Nous allons développer l'idée du problème politique OU de la légitimité politique OU la justice et la loi (j'hésite entre ces trois formulations d'idée, pouvez-vous me dire laquelle correspond le plus à l'idée des trois extraits du Contrat social de Rousseau s'il vous plait) qui est notamment développée dans 3 extraits Du contrat social de Rousseau. Le premier est un extrait du chapitre VIII du livre I et traite du passage de la liberté naturelle à la liberté civile. Le deuxième est un extrait du chapitre III dans lequel Rousseau conteste l'expression "le droit du plus fort". Le troisième est un extrait du chapitre VI du livre II dans lequel Rousseau explique que la sortie de l'état de nature institue un corps politique dont l'âme est la volonté générale et dont la loi est la manifestation.
(Est-ce que mon introduction, ma problématique, mon plan est bon ?)

Selon Rousseau, il n'y a que la vie en société qui permet une vie véritablement libre, même s'il y a certaines conditions qui doivent être remplies pour que la vie en société ne devienne pas une servitude.
Le fait de penser qu'être libre, c'est faire ce que l'on veut est plutôt un caprice qu'une volonté. C'est une illusion courante qui confond licence (l'absence de règles, c'est-à-dire le règne de la loi du plus fort, prétendue naturelle) et liberté. La liberté ne consiste pas à pouvoir faire n'importe quoi, mais à savoir personnellement et de façon lucide pourquoi on veut ce que l'on fait. La liberté n'est pas pour autant solitaire. Si le jugement personnel est nécessaire à la liberté, l'autonomie qu'il confère résulte paradoxalement d'une association entre les hommes. Obéir à la loi qu'on s'est prescrite est liberté, écrivait Rousseau : la loi, si elle est juste, est ce qui articule mon existence à celle des autres. La formule selon laquelle "la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres" doit, de ce point de vue, être refusée : autrui n'est pas une limite à ma liberté; il en est la condition.

Rousseau qui recherche un fondement des lois conteste l'expression commune "le droit du plus fort" et souligne ses contradictions. Il dit que le mot droit dans cette expression ne signifie rien du tout.
Le fait de revendiquer un droit du plus fort reviendrait à aligner le droit sur le fait OU consisterait à une réduction du droit au fait. Mais un tel "droit" n'assure aucun fondement à la justice. Comme le montre Rousseau, il suffit alors de s'employer à devenir plus fort pour avoir le droit de désobéir : la force ne fonde aucun droit. Celui-ci ne peut venir que de conventions. Ces conventions se justifient par leur nécessité. C'est ce qu'ont soutenu les différents théoricients du droit naturel. Imaginons les hommes sans aucune loi commune : le droit de chacun, c'est donc sa force. Chacun se sentira alors en insécurité et fera tout pour qu'il y ait des lois. Ce passage de l'"état de nature" à l'"état civil", s'il donne lieu à des conceptions divergentes, est toujours présenté comme inévitable, et sa réussite suppose des moyens de coercition, des sanctions. Le droit ne serait pas fondé sur une norme qui le domine; c'est sa cohérence, son organisation logique interne et son autorité de fait qui le fonderaient. Une telle façon de fonder le droit rencontre cependant des limites : doit-on alors accepter une dictature dès lors qu'elle a sa cohérence et qu'elle impose son pouvoir?

Selon Rousseau, la sortie de l'état de nature suppose un acte contractuel de tous avec tous. Le corps politique ainsi institué doit posséder aussi une âme. Cette âme, c'est la volonté générale, dont la loi est la manifestation. La recherche d'équité peut conduire à considérer que la justice n'est pas nécessairement l'application stricte des lois ni l'égalité parfaite entre les personnes : si, par exemple, l'équité consiste parfois à donner à chacun la même chose, elle revient aussi à distribuer des droits proportionnels aux mérites ou aux besoins de chacun. Dans cet esprit peuvent en même temps être considérés comme justes un droit égal à des moyens d'existence minimaux pour tous et une inégalité dans la répartition de la propriété privée, proportionnelle aux talents et aux efforts de chacun, tant qu'elle ne menace pas l'intérêt général. De même, une justice sociale s'impose, prenant en compte les besoins spécifiques de certaines personnes (par exemple, handicapées) auxquelles la société doit assurer des garanties d'existence les plus dignes possible. Tous ces exemples montre que la question de la justice des lois n'est jamais simple.
(Est ce que mon développement est bon ? Qu-est-ce qu'il faut modifier ?)
(Est ce que je dois faire une conclusion ? car je ne sais pas quoi dire dans la conclusion)


Pouvez-vous m'aider et me dire ce qui n'est pas bon dans mon devoir, quelles sont mes erreurs, ce qu'il faut ajouter ou enlever... s'il vous plait. Merci d'avance.




3 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 2 mars 2014

Quelques réflexions à propos de ce devoir. Il est demandé de dégager une « idée » commune des trois textes choisis. En d’autres termes il faut trouver un fil conducteur pour lequel les trois textes amorcent des explications. Les extraits exposent la philosophie de Rousseau, ce qui conduit à en faire une analyse à la lumière de la doctrine du philosophe, sans oublier la critique demandée. Ici, on peut songer à un fil conducteur qui traiterait des idées de Rousseau quant au pouvoir législatif. Suggestion pour un plan guidé par les trois extraits :
1)Le pouvoir législatif doit préserver les libertés individuelles(paradoxe avec l’état de nature , d’où le contrat social où les hommes se soumettent à ce qui émane d’eux sous forme de loi)
2)Le pouvoir législatif ne peut se baser sur le droit du plus fort (critique de l’arbitraire des pouvoirs royaux et des tyrans)
3)Le pouvoir législatif doit émaner du corps social uni par un intérêt commun( Rousseau refuse le régime représentatif car la volonté générale ne peut être déléguée)
Conclusion. Rousseau pense de façon un peu utopique que le bien et le droit peuvent triompher lorsque le peuple peut exprimer sa volonté par voie directe. Il nous décrit une démocratie idéale et prend ainsi une place éminente au siècle des lumiéres.

Anonyme
Posté le 2 mars 2014

 Merci beaucoup.

J'ai modifié mon devoir par rapport à ce que vous m'avez dit, pouvez-vous me dire ce n'est qui n'est pas bon s'il vous plait, quelles sont les erreurs, ce qu'il faut enlever ou ajouter,... s'il vous plait. Merci d'avance. 

 

 

Jean-Jacques Rousseau, autodidacte de génie, est un écrivain et philosophe genevois francophone du 18ème siècle. Il a notamment écrit le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1754), Du contrat social (1762), Emile (1762). Dans Du contrat social, Rousseau écrit : "C'est le peuple qui détient le pouvoir législatif". Au début de ce livre, Rousseau ne se présente pas comme un homme politique : il se présente comme étant né dans un "Etat libre" et c'est en tant que citoyen qu'il parle de politique.
Nous allons développer les idées de Rousseau quant au pouvoir législatif grâce à 3 extraits Du contrat social de Rousseau : un extrait du chapitre VIII du livre I, un extrait du chapitre III du livre I, et un extrait du chapitre VI du livre II. Nous allons voir dans une première partie que le pouvoir législatif doit préservé les libertés individuelles, puis nous montrerons dans une deuxième partie qu'il ne peut se baser sur le droit du plus fort, puis nous verrons dans une troisième partie, qu'il doit émaner du corps social uni par un intérêt commun.

 

Tout d'abord, le pouvoir législatif doit préserver les libertés individuelles. C'est le paradoxe avec l’état de nature, d’où le contrat social où les hommes se soumettent à ce qui émane d’eux sous forme de loi.
Dans Du Contrat social, Rousseau critique les théories contractualistes et essaie de penser autrement les fondements de l’État. L’enjeu fondamental de ses réflexions est de dévoiler les conditions requises pour que l’exercice du pouvoir politique s’accorde avec la liberté.
Selon Rousseau, il n'y a que la vie en société qui permet une vie vraiment libre, mais avec certaines conditions qui doivent être remplies pour que la vie en société ne devienne pas une servitude.
Le fait de penser qu'être libre, c'est faire ce que l'on veut est une illusion courante qui confond licence (l'absence de règles, c'est-à-dire le règne de la loi du plus fort, prétendue naturelle) et liberté. La liberté ne consiste pas à pouvoir faire n'importe quoi, mais à savoir personnellement et de façon lucide pourquoi on veut ce que l'on fait. La liberté n'est pas pour autant solitaire. Si le jugement personnel est nécessaire à la liberté, l'autonomie qu'il confère résulte paradoxalement d'une association entre les hommes. Obéir à la loi qu'on s'est prescrite est liberté, écrivait Rousseau : la loi, si elle est juste, est ce qui articule mon existence à celle des autres. La formule selon laquelle "la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres" doit, de ce point de vue, être refusée : autrui n'est pas une limite à ma liberté; il en est la condition.


Ensuite, le pouvoir législatif ne peut se baser sur le droit du plus fort. Rousseau qui recherche un fondement des lois conteste l'expression commune "le droit du plus fort" et souligne ses contradictions. Il fait une critique de l’arbitraire des pouvoirs royaux et des tyrans.
Le fait de revendiquer un droit du plus fort reviendrait à aligner le droit sur le fait OU consisterait à une réduction du droit au fait. Mais un tel "droit" n'assure aucun fondement à la justice. Comme le montre Rousseau, il suffit alors de s'employer à devenir plus fort pour avoir le droit de désobéir : la force ne fonde aucun droit. Celui-ci ne peut venir que de conventions. Ces conventions se justifient par leur nécessité. C'est ce qu'ont soutenu les différents théoricients du droit naturel. Imaginons les hommes sans aucune loi commune : le droit de chacun, c'est donc sa force. Chacun se sentira alors en insécurité et fera tout pour qu'il y ait des lois. Ce passage de l'"état de nature" à l'"état civil", s'il donne lieu à des conceptions divergentes, est toujours présenté comme inévitable, et sa réussite suppose des moyens de coercition, des sanctions. Le droit ne serait pas fondé sur une norme qui le domine; c'est sa cohérence, son organisation logique interne et son autorité de fait qui le fonderaient. Une telle façon de fonder le droit rencontre cependant des limites : doit-on alors accepter une dictature dès lors qu'elle a sa cohérence et qu'elle impose son pouvoir?

 

Enfin, le pouvoir législatif doit émaner du corps social uni par un intérêt commun. Rousseau refuse le régime représentatif car la volonté générale ne peut être déléguée.
Selon lui, la sortie de l'état de nature suppose un acte contractuel de tous avec tous. Le corps politique ainsi institué doit posséder aussi une âme. Cette âme, c'est la volonté générale, dont la loi est la manifestation.
En effet, Rousseau se place dans la situation où des hommes vivants à l’état de nature se retrouve contraint de se réunir, d’allier leurs forces et leurs volontés. Ces hommes devront, par convention, confier à une volonté unique le soin d’établir les règles de leur vie en commun. Cette convention ne peut reposer sur la soumission ; au contraire elle doit s’accorder avec la libre volonté des individus et viser ce qu’ils considèrent comme des biens. En ce sens, la volonté unique ne peut être qu’une volonté générale qui n’est pas pour l’individu une volonté étrangère mais sa propre volonté en tant qu’il est une partie de ce corps collectif, de ce moi commun qu’est le souverain. La volonté générale n’est pas la volonté d’une majorité d’hommes ; elle n’est pas non plus une somme des volontés individuelles (ce que Rousseau appelle la volonté de tous) mais une et commune à tous. Ce n’est que par un acte d’association formant une telle volonté générale que la collectivité peut se prévenir de l’oppression et de l’injustice.
La recherche d'équité peut conduire à considérer que la justice n'est pas nécessairement l'application stricte des lois ni l'égalité parfaite entre les personnes : si, par exemple, l'équité consiste parfois à donner à chacun la même chose, elle revient aussi à distribuer des droits proportionnels aux mérites ou aux besoins de chacun. Dans cet esprit peuvent en même temps être considérés comme justes un droit égal à des moyens d'existence minimaux pour tous et une inégalité dans la répartition de la propriété privée, proportionnelle aux talents et aux efforts de chacun, tant qu'elle ne menace pas l'intérêt général. De même, une justice sociale s'impose, prenant en compte les besoins spécifiques de certaines personnes (par exemple, handicapées) auxquelles la société doit assurer des garanties d'existence les plus dignes possible. Tous ces exemples montre que la question de la justice des lois n'est jamais simple.

 

Pour conclure, Rousseau pense de façon un peu utopique que le bien et le droit peuvent triompher lorsque le peuple peut exprimer sa volonté par voie directe. Il nous décrit une démocratie idéale et prend ainsi une place éminente au siècle des lumiéres.

 

 

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Anonyme
Posté le 3 mars 2014

Je crois qu’il faut chercher à rendre encore plus de cohérence dans le développement des idées afin que le lecteur ait une appréciation claire de la vision idéale préconisée par Rousseau. Rousseau exprime en fait quels doivent être les fondements du pouvoir législatif dans une démocratie. Il serait peut-être souhaitable d’exprimer aussi quelques remarques personnelles sur cette vision. A noter que les références à l’état de nature et à la représentation directe pour le vote des lois ne figurent pas dans les extraits de texte proposés. Mais la rédaction en générale me semble tout à fait correcte.


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