Devoir type bac

Sujet du devoir

Chenille ou papillon, roi des nuées ou humble vers de terre...
Comment peut-on comprendre, selon vous que les poètes s'appliquent à eux meme des images si contrastées , voire opposées ?
Pour écrire cette dissertation vous vous aiderai des textes du corpus ( L'albatros de Baudelaire, Le Crapaud de Tristan Corbiere, Le poulpe et le chenille de Apollinaire Le Papillon de Ponge et Le lombric de Roubaud)


L'albatros
Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.



Le crapaud
Un chant dans une nuit sans air...
La lune plaque en métal clair
Les découpures du vert sombre.

... Un chant ; comme un écho, tout vif
Enterré là, sous le massif...
– Ça se tait ; Viens, c’est là, dans l’ombre...

– Un crapaud ! – Pourquoi cette peur,
Près de moi, ton soldat fidèle !
Vois-le, poète tondu, sans aile,
Rossignol de la boue... – Horreur !

– Il chante. – Horreur ! ! – Horreur pourquoi ?
Vois-tu pas son oeil de lumière...
Non, il s’en va, froid, sous sa pierre.
................................................................................
Bonsoir – ce crapaud-là, c’est moi.



La chenille
Le travail mène à la richesse.
Pauvres poètes, travaillons !
La chenille en peinant sans cesse
Devient le riche papillon.

Le Poulpe

Jetant son encre vers les cieux,
Suçant le sang de ce qu’il aime
Et le trouvant délicieux,
Ce monstre inhumain, c’est moi-même.

Le papillon
Lorsque le sucre élaboré dans les tiges surgit au fond des fleurs, comme des tasses mal lavées,
un grand effort se produit par terre tous les Papillons tout à coup prennent leur vol.
Mais comme chaque chenille eut la tête aveuglée et laissée noire, et le torse amaigri par la véritable explosion d'où les ailes symétriques flambèrent,
Dès lors le papillon erratique ne se pose plus qu'au hasard de sa course, ou tout comme.
Allumette volante, sa flamme n'est pas contagieuse. Et d'ailleurs, il arrive trop tard et ne peut que constater les fleurs écloses. N'importe : se conduisant en lampiste, il vérifie la provision d'huile de chacune. Il pose au sommet des fleurs la guenille atrophiée qu'il emporte et venge ainsi sa longue humiliation amorphe de chenille au pied des tiges.
Minuscule voilier des airs maltraité par le vent en pétale superfétatoire, il vagabonde au jardin.



Le lombric
Dans la nuit parfumée aux herbes de Provence,
Le lombric se réveille et bâille sous le sol,
Étirant ses anneaux au sein des mottes molles
Il les mâche, digère et fore avec conscience.
Il travaille, il laboure en vrai lombric de France
Comme, avant lui, ses père et grand-père ; son rôle,
Il le connaît. Il meurt. La terre prend l'obole
De son corps. Aérée, elle reprend confiance.
Le poète, vois-tu, est comme un ver de terre
Il laboure les mots, qui sont comme un grand champ
Où les hommes récoltent les denrées langagières;
Mais la terre s'épuise à l'effort incessant !
Sans le poète lombric et l'air qu'il lui apporte
Le monde étoufferait sous les paroles mortes

Où j'en suis dans mon devoir

j'ai la question sur le corpus: 'Sur quelles propriétés du poète et de son écriture ces comparaisons animales se fondent-elles

Ma réflexion sur le plan est la suivante:

I. Image dévalorisante du poète
II. Image prodigieuse poete
III. Pourquoi le poete s'applique t il a lui meme des images si contrastées?

Pourriez vous m'aider un peu ou me donner des arguments pour que je puisse avancer s'il vous plait
Merci d'avance :)