Question sur le corpus

Publié le 5 nov. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 9 nov. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

TEXTE A : Jean De La Bruyere(les caracteres)"des femmes"
(Lise entend dire d une autre coquette qu'elle se moque...)

TEXTE B : Jean Jacques Rousseau (Emile)
(Sophie n'est pas belle mais aupres d'elle les hommes...)

TEXTE C : Honoré De Balzac,(Feragus,chef des devorants)
(la plus part des femmes en rentrant du bal,empatiente de se
coucher...)

TEXTE D :Charle Baudelaire (curiosités esthétiques)"éloge du maquillage"
(la femme est bien dans son droit et meme elle accomplit...)

1)Quel est le procédé utilisé par les auteurs des textes A B et C pour valoriser ou denigrer un comportement feminin? Quels sont ses avantages?

2)Classez les textes selon qu'ils sont en accord ou non avec les idées exprimées par Baudelaire(texte D).Justifier votre reponse en precisant en quoi il convergent ou divergent


TEXTE A

• Lise entend dire d'une autre coquette qu'elle se moque de se piquer de jeunesse et de vouloir user d'ajustements qui ne conviennent plus à une femme de quarante ans; Lise les a accomplis, mais les années pour elle ont moins de douze mois; et ne la vieillissent point, elle le croit ainsi; et pendant qu'elle se regarde au miroir (et pendant) […] qu’elle met du rouge sur son visage et qu’elle place des mouches, elle convient qu'il n'est pas permis à un certain âge de faire la jeune, et que Clarice, en effet avec ses mouches et son rouge est ridicule.


TEXTE B
Sophie n'est pas belle, mais auprès d'elle les hommes oublient les belles femmes, et les belles femmes sont mécontentes d'elles-mêmes. A peine &-elle jolie au premier aspect, mais plus on la voit et plus elle s'embellit; gagne où tant d'autres perdent, et ce qu'elle gagne elle ne le perd plus (a). On peut avoir de plus eaux yeux, une plus belle bouche, une figure plus imposante ; mais on ne sauroit avoir une taille mieux prise, un plus beau teint, une main plus blanche, un pied plus mignon, un regard plus doux, une physionomie plus touchante. Sans éblouir elle intéresse, elle charme, et l'on ne sauroit dire pourquoi.

Sophie aime la parure et s'y connait; sa mére n'a point
d'autre femme de chambre qu'elle : elle a beaucoup de goût pour se mettre avec avantage, mais elle hait les riches habillemens; on voit toujours dans le sien la simplicité jointe à l'élégance; elle n'aime point ce qui brille, mais ce qui sied. Elle ignore quelles sont les couleurs à la mode, mais elle sait à merveille celles qui lui sont favorables. Il n'y a pas une jeune persone qui paroisse mise avec moins de recherche et dont l'ajuSte-ment soit plus recherché; pas une piéce du sien n'efi prise au hazard, et l'art ne paroit &ns aucune. Sa parure eSt très modetie en apparence et très coquete en effet; elle n'étale point ses charmes, elk les couvre, mais en les couvrant elle sait les faire imaginer. En la vovant on dit : voila une fille modeSte et sage; mais tant qu'on reste auprès d'elle les yeux et le coeur errent sur toute sa persone sans qu'on puisse les en dkacher, et l'on diroit que tout cet ajutiement si simple n'eSt mis à sa place que pour en être ôté piéce à piéce par l'imagination.


TEXTE C
La plupart des femmes, en rentrant du bal, impatientes de se coucher, jettent autour d'elles leurs robes, leurs fleurs fanées, leurs bouquets dont l'odeur s'est flétrie. Elles laissent leurs petits souliers sous un fauteuil, marchent sur les cothurnes flottants, ôtent leurs peignes, déroulent leurs tresses sans soin d'elles-mêmes. Peu leur importe que leurs maris voient les agrafes, les doubles épingles, les artificieux crochets qui soutenaient les élégants édifices de la coiffure ou de la parure. Plus de mystères, tout tombe alors devant le mari, plus de fInspirée par un amour vrai, car l'amour a, comme les autres êtres, l'instinct de sa conservation, Madame Jules agissait tout autrement, et trouvait, dans les constants bénéfices de son bonheur, la force nécessaire d'accomplir ces devoirs minutieux desquels il ne faut jamais se relâcher, parce qu'ils perpétuent l'amour. Ces soins, ces devoirs, ne procèdent-ils pas d'ailleurs d'une dignité personnelle qui sied à ravir ? N'est-ce pas des flatteries ? n'est-ce pas respecter en soi l'être aimé ? Donc Madame Jules avait interdit à son mari l'entrée du cabinet où elle quittait sa toilette de bal, et d'où elle sortait vêtue pour la nuit, mystérieusement parée pour les mystérieuses fêtes de son coeur. En venant dans cette chambre, toujours élégante et gracieuse, Jules y voyait une femme coquettement enveloppée dans un élégant peignoir, les cheveux simplement tordus en grosses tresses sur sa tête ; car, n'en redoutant pas le désordre, elle n'en ravissait à l'amour ni la vue ni le toucher ; une femme toujours plus simple, plus belle alors qu'elle ne l'était pour le monde ; une femme qui s'était ranimée dans l'eau, et dont tout l'artifice consistait à être plus blanche que ses mousselines, plus fraîche que le plus frais parfum, plus séduisante que la plus habile courtisane, enfin toujours tendre, et partant toujours aimée. ard pour le mari.


TEXTE D
Eloge du maquillage

La femme est bien dans son droit, et même elle accomplit une espèce de devoir en s'appliquant à paraître magique et surnaturelle; il faut qu'elle étonne, qu'elle charme; idole, elle doit se dorer pour être adorée. Elle doit donc emprunter à tous les arts les moyens de s'élever au-dessus de la nature pour mieux subjuguer les coeurs et frapper les esprits. Il importe fort peu que la ruse et l'artifice soient connus de tous, si le succès en est certain et l'effet toujours irrésistible. C'est dans ces considérations que l'artiste philosophe trouvera facilement la légitimation de toutes les pratiques employées dans tous les temps par les femmes pour consolider et diviniser, pour ainsi dire, leur fragile beauté. L'énumération en serait innombrable; mais, pour nous restreindre à ce que notre temps appelle vulgairement maquillage, qui ne voit que l'usage de la poudre de riz, si niaisement anathématisé par les philosophes candides, a pour but et pour résultat de faire disparaître du teint toutes les taches que la nature y a outrageusement semées, et de créer une unité abstraite dans le grain et la couleur de la peau, laquelle unité, comme celle produite par le maillot, rapproche immédiatement l'être humain de la statue, c'est-à-dire d'un être divin et supérieur? Quant au noir artificiel qui cerne l'oeil et au rouge qui marque la partie supérieure de la joue, bien que l'usage en soit tiré du même principe, du besoin de surpasser la nature, le résultat est fait pour satisfaire à un besoin tout opposé. Le rouge et le noir représentent la vie, une vie surnaturelle et excessive; ce cadre noir rend le regard plus profond et plus singulier, donne à l'oeil une apparence plus décidée de fenêtre ouverte sur l'infini; le rouge, qui enflamme la pommette, augmente encore la clarté de la prunelle et ajoute à un beau visage féminin la passion mystérieuse de la prêtresse.

Ainsi, si je suis bien compris, la peinture du visage ne doit pas être employée dans le but vulgaire, inavouable, d'imiter la belle nature, et de rivaliser avec la jeunesse. On a d'ailleurs observé que l'artifice n'embellissait pas la laideur et ne pouvait servir que la beauté. Qui oserait assigner à l'art la fonction stérile d'imiter la nature? Le maquillage n'a pas à se cacher, à éviter de se laisser deviner; il peut, au contraire, s'étaler, sinon avec affectation, au moins avec une espèce de candeur.

Où j'en suis dans mon devoir

je n'arrive pas a comprendre a quoi fait reference la notion de procédé dans la 1ere question,je ne parviens pas a trouver une problematique

merci d'avance pour vos réponses



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 9 nov. 2011

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