Répondre a une question type bac : Les auteurs de ces quatres textes acceptent6ils ou refusent-ils les contraintes poétiques

Publié le 2 nov. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 4 nov. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Les auteurs de ces quatres textes acceptent6ils ou refusent-ils les contraintes poétiques?


Texte 1
[…]
Je fis souffler un vent révolutionnaire.
Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire.
Plus de mot sénateur ! plus de mot roturier !
Je fis une tempête au fond de l’encrier […]
Oui, je suis ce Danton ! je suis ce Robespierre !
J’ai, contre le mot noble à la longue rapière,
Insurgé le vocable ignoble, son valet,
Et j’ai, sur Dangeau1 mort, égorgé Richelet2
.
Oui, c’est vrai, ce sont là quelques-uns de mes
crimes.
J’ai pris et démoli la bastille des rimes,
J’ai fait plus : j’ai brisé tous les carcans de fer
Qui liaient le mot peuple, et tiré de l’enfer
Tous les vieux mots damnés, légions sépulcrales ;
J’ai de la périphrase écrasé les spirales,
Et mêlé, confondu, nivelé sous le ciel
L’alphabet, sombre tour qui naquit de Babel3
;
Et je n’ignorais pas que la main courroucée
Qui délivre le mot, délivre la pensée.
Victor Hugo, « Réponse à un acte d’accusation »,
Les Contemplations (1856).
1. et 2. Noms de grammairiens.
3. Le mythe de la tour de Babel concerne l’origine
des langues.

Texte 2
S’aligner sur la majorité
Je suis un professeur à la guigne adventice1
.
On m’emmène de force au Palais de Justice.
Que me reproche-t-on? D’accoucher de mes cours
à rebours du bon sens, au mépris du parcours
de mes très distingués, très compétents collègues,
qui savent enseigner, car ils sont vieux et bègues.
« Cou-cou-cou-cou-coupable ! Il est bien trop jeunet
pour donner des leçons sur l’aride sonnet.
Il a tort de prôner le respect de la rime :
les règles d’autrefois sont désormais des crimes.
Tout versificateur n’est qu’un oiseau pervers
qui dédaigne les clefs du Nouvel Univers.
Ni contrainte, ni mètre, ainsi le veut l’époque.
La forme — alléluia ! — décline et se disloque.
Il faut choisir ses mots, mais ne pas les compter.
Les démons du passé n’ont plus droit de cité.
Alors ce foutriquet mérite la potence,
il refuse — morbleu ! — de faire pénitence.
Pascal Kaeser, La Révolte du sourire
(2003)http://eig.unige.ch
1. La malchance qui vient de l’extérieur.


Texte 4
Le plus beau vers de la langue française
« Le geai gélatineux geignait dans le jasmin »
Voici, mes zinfints
Sans en avoir l’air
Le plus beau vers
De la langue française.
Ai, eu, ai, in
Le geai gélatineux geignait dans le jasmin…
Le poite aurait pu dire
Tout à son aise :
« Le geai volumineux picorait des pois fins »
Eh bien! non, mes zinfints.
Le poite qui a du génie
Jusque dans son délire
D’une main moite
A écrit :
« C’était l’heure divine où, sous le ciel gamin,
LE GEAI GELATINEUX GEIGNAIT DANS LE JASMIN »
Gé, gé, gé, les gé expirent dans le ji.
Là, le geai est agi
Par le génie du poite
Du poite qui s’identifie
À l’oiseau sorti de son nid
Sorti de sa ouate.
[…]
René de Obaldia, Innocentines
(1991), © Grasset


Texte 3
Une contrainte est une règle d’écriture qui entraîne une règle de lecture. Quand les poètes
se soumettaient aux règles du mètre et de la rime, les lecteurs de poésie lisaient en se soumettant aux mêmes règles. Le pacte est signé entre l’auteur et le lecteur.Aujourd’hui, la contrainte
est définie comme une « obligation librement choisie. » Il ne s’agit donc pas d’une gêne, pas
d’une restriction non consentie, pas d’un empêchement. Et en effet, ce qu’il faut souligner,
c’est que la contrainte libère l’imagination. […]
L’utilisation de la contrainte recentre l’écriture sur le travail d’artisanat du texte. L’écrivain
redevient enfin un ouvrier conscient de ses gestes, de ses ruses et de ses esquives. […] D’habitude, on part d’une idée pour aller au mot. Avec l’écriture sous contrainte, c’est l’inverse. Ce
sont les mots qui vous sont fournis (par exemple les mots sans E), qui sont filtrés et limités
dès le départ. Et c’est à vous de les combiner de telle sorte qu’un sens émerge quand même.
Voilà ce qui permet d’explorer de nouveaux modes d’expression, voilà comment on se découvre
parfois des ressources insoupçonnées. On peut d’ores et déjà en conclure que la contrainte n’est
qu’un handicap « apparent » et que l’une des forces d’un texte contraint, c’est de braquer l’œil
du lecteur sur l’écrit lui-même, non pas sur l’histoire, et d’établir une connivence avec le lecteur
qui se demande ou qui a compris comment c’est fait, comment c’est fabriqué, comment c’est
construit, ourdi, tressé.
Régine Detambel, La Forme heureuse (2002), © manuscrit. com



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