Article à rédiger

Publié le 4 oct. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 11 oct. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Journaliste dans un journal concurrent , vous rédigez un article pour critiquer les pratiques de "La Vie Française" et exposer votre conception du journalisme.
(20 à 30 lignes).

CONSEILS METHODOLOGIQUES
- N'oubliez pas de mettre un titre à votre article, utilisez le lexique
de la presse et signez votre article sous un nom d'emprunt. N'oubliez
pas de relire votre texte pour corriger les fautes.

> GUY DE MAUPASSANT, Bel ami, 1885 :

La Vie Française était avant tout un journal d'argent, le patron étant un homme d'argent à qui la presse et la députation avaient servi de leviers. Se faisant de la bonhomie une arme, il avait toujours manoeuvré sous un masque souriant de brave homme, mais il n'employait à ses besognes, quelles qu'elles fussent, que des gens qu'il avait tâtés, éprouvés, flairés, qu'il sentait retors, audacieux et souples. Duroy, nommé chef des Echos, lui semblait un garçon précieux.
Cette fonction avait été remplie jusque-là par le secrétaire de la rédaction, M. Boisrenard, un vieux journaliste correct, ponctuel et méticuleux comme un employé. Depuis trente ans il avait été secrétaire de la rédaction de onze journaux différents, sans modifier en rien sa manière de faire ou de voir. Il passait d'une rédaction dans une autre comme on change de restaurant, s'apercevant à peine que la cuisine n'avait pas tout à fait le même goût. Les opinions politiques et religieuses lui demeuraient étrangères. Il était dévoué au journal quel qu'il fût, entendu dans la besogne, et précieux par son expérience. Il travaillait comme un aveugle qui ne voit rien, comme un sourd qui n'entend rien, et comme un muet qui ne parle jamais de rien. Il avait cependant une grande loyauté professionnelle, et ne se fût point prêté à une chose qu'il n'aurait pas jugée honnête, loyale et correcte, au point de vue spécial de son métier.
M. Walter, qui l'appréciait cependant, avait souvent désiré un autre homme pour lui confier les Echos, qui sont, disait-il, la moelle du journal. C'est par eux qu'on lance les nouvelles, qu'on fait courir les bruits, qu'on agit sur le public et sur la rente. Entre deux soirées mondaines il faut savoir glisser, sans avoir l'air de rien, la chose importante, plutôt insinuée que dite. Il faut, par des sous-entendus, laisser deviner ce qu'on veut, démentir de telle sorte que la rumeur s'affirme, ou affirmer de telle manière que personne ne croie au fait annoncé. Il faut que, dans les échos, chacun trouve, chaque jour une ligne au moins qui l'intéresse, afin que tout le monde les lise. Il faut penser à tout et à tous, à tous les mondes, à toutes les professions, à Paris et à la Province, à l'Armée et aux Peintres, au Clergé et à l'Université, aux Magistrats et aux Courtisanes.
L'homme qui les dirige et qui commande au bataillon des reporters doit être toujours en éveil, et toujours en garde, méfiant, prévoyant, rusé, alerte et souple, armé de toutes les astuces et doué d'un flair infaillible pour découvrir la nouvelle fausse du premier coup d'oeil, pour juger ce qui est bon à dire et bon à celer, pour deviner ce qui portera sur le public; et il doit savoir le présenter de telle façon que l'effet en soit multiplié.
M. Boisrenard, qui avait pour lui une bonne pratique, manquait de maîtrise et de chic; il manquait surtout de la rouerie native qu'il fallait pour pressentir chaque jour les idées secrètes du patron.
Duroy devait faire l'affaire en perfection, et il complétait admirablement la rédaction de cette feuille "qui naviguait sur les fonds de l'Etat et sur les bas-fonds de la politique", selon l'expression de Norbert de Varenne.
Les inspirateurs et véritables rédacteurs de la Vie Française étaient une demi-douzaine de députés intéressés dans toutes les spéculations que lançait ou que soutenait le directeur. On les nommait à la Chambre "la bande Walter" et on les enviait parce qu'ils devaient gagner de l'argent avec lui et par lui.
Forestier, rédacteur politique, n'était que l'homme de paille de ces hommes d'affaires; l'exécuteur des intentions suggérées par eux. Ils lui soufflaient ses articles de fond qu'il allait toujours écrire chez lui pour être tranquille, disait-il.
Mais, enfin de donner au journal une allure littéraire et parisienne, on y avait attaché deux écrivains célèbres en des genres différents, Jacques Rival, chroniqueur d'actualité, et Norbert de Varenne, poète et chroniqueur fantaisiste, ou plutôt conteur, suivant la nouvelle école.
Puis on s'était procuré, à bas prix, des critiques d'art, de peinture, de musique, de, théâtre, un rédacteur criminaliste et un rédacteur hippique, parmi la grande tribu mercenaire des écrivains à tout faire. Deux femmes du monde, "Domino rose" et "Patte blanche", envoyaient des variétés mondaines, traitaient les questions de mode, de vie élégante, d'étiquette, de savoir-vivre, et commettaient des indiscrétions sur les grandes dames.
Et la Vie Française "naviguait sur les fonds et bas-fonds", manoeuvrée par toutes ces mains différentes.

Où j'en suis dans mon devoir

C'est une approche... Aidez-moi à l'améliorer S.V.P.

Les élèves de première doivent désormais aborder l’objet d’étude intitule « Les pratiques de La Vie Française ». Les supports ne manquent pas, la profusion en la matière peut même devenir facteur d’embarras. Or Bel-Ami, un séducteur ambitieux qui, grâce à son charme, réussit dans les milieux de la presse sous la IIIe République, se révèle être un choix pédagogique judicieux. En effet, Duroy se sert des femmes pour arriver à ses fins toujours assoiffé d'argent et pouvoir, visant encore et toujours plus haut s’inscrit remarquablement dans la perspective du nouveau programme : le roman propose une histoire singulière sur un mode réaliste tandis ` que la fiction offre une représentation du monde et des personnages à valeur emblématique. Ainsi, l’écrivain se penche sur les mœurs journalistiques non seulement parce qu’il les connaıt bien (Jacques Rival est un chroniqueur prolixe), mais parce qu’elles présentent un intérêt romanesque évident. Raconter le parcours d’un journaliste permet à la fois de révéler un destin singulier et de proposer un regard sur la société d’une façon d’autant moins artificielle que le héros a charge professionnelle d’observer et de décrypter l’actualité. Par l’évocation des enquêtes de Duroy ou de ses collègues, le lecteur découvre ainsi certains arcanes peu reluisants de la France de la fin du XIXe siècle. Mais le mimétisme entre presse et société va plus loin. C’est moins dans les articles publiés que dans l’organisation même de La Vie française, considérée comme entreprise et comme microsociété, que se manifeste l’esprit du temps : la vérité y est manipulée au profit des puissances d’argent. Les intérêts particuliers de la finance, de la politique et de la presse convergent au mépris de la plus élémentaire morale républicaine.



3 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 4 oct. 2011
bonjour,

Sujet abordé chaque semaine. Je te conseille tout simplement de taper ta demande sur le moteur de recherches du site et tu y trouveras de quoi alimenter ton devoir.

flower
Anonyme
Posté le 4 oct. 2011
Bonjour,

C'est gentil mais j'ai déjà un texte. Je ne cherche pas des conseils pour en commencer un, juste une aide pour l'améliorer, tu comprends ?

Parfait
Anonyme
Posté le 4 oct. 2011
Bonjour,

Ton analyse est bonne, cependant je ne pense pas que mon texte soit parfait (mon nom d'utilisateur n'est pas une référence !). Les deux premières phrases sont à supprimer, d'accord.
Maintenant, serait-il possible d'avoir un avis général ?

Parfait

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