Devoir 2 français seconde urgent

Publié le 11 déc. 2014 il y a 9A par Anonyme - Fin › 13 déc. 2014 dans 9A
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Sujet du devoir

Bonjour , j'aurais besoin d'aide je n'y comprends rien je dois rendre se devoir dans quelque jour et je n'ai toujours pas avancé ..

 

Texte A. Voltaire, Candide, extrait du ch.III (1759)
Marqué par deux événements récents, le tremblement de terre de Lisbonne
(1755) et la guerre de sept ans (1756) qui lui inspirèrent cette
réflexion : « Presque toute l’histoire est une suite d’atrocités inutiles »
(Essai sur l’histoire générale, 1756), Voltaire compose Candide où son
héros, chassé du meilleur des mondes possibles, le château du baron de
Thunder-ten- tronckh, va parcourir le monde.
Voici un extrait du chapitre III de ce conte philosophique dans lequel Candide,
enrôlé de force dans l’armée bulgare, découvre la guerre, en l’occurrence
celle qui oppose les abares et les bulgares.
COMMENT CANDIDE SE SAUVA D’ENTRE LES BULGARES,
ET CE QU’IL DEVINT
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux
armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons,
formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. Les
canons renversèrent d’abord à peu près six mille hommes de chaque
côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf
à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi
la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. Le tout
pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait
comme un philosophe, se cacha du mieux qu’il put pendant cette
boucherie héroïque.
Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun
dans son camp, il prit le parti d’aller raisonner ailleurs des effets et des
causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna
d’abord un village voisin ; il était en cendres : c’était un village abare que
les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards
criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient
leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après
avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers
soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur
donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de
bras et de jambes coupés.
Candide s’enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des
Bulgares, et des héros abares l’avaient traité de même. Candide, toujours
marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva
enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions
dans son bissac, et n’oubliant jamais mademoiselle Cunégonde.
Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu
dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu’on y était
chrétien, il ne douta pas qu’on ne le traitât aussi bien qu’il l’avait été
dans le château de monsieur le baron avant qu’il en eût été chassé pour
les beaux yeux de mademoiselle Cunégonde.
Voltaire, Candide (1759)
Devoir 2 – FR20-11 323
Texte B. Boris Vian, « Lettre ouverte à Monsieur Paul
Faber », conseiller municipal (1955)
Dans cette lettre adressée à un conseiller municipal de l’époque, Boris
Vian, poète, romancier, critique musical et chansonnier, justifie sa chanson
« Le déserteur » (cf. texte annexe), dans laquelle il clame son refus
d’aller se battre en Indochine.
« Non, Monsieur Faber, ne cherchez pas l’insulte où elle n’est
pas et si vous la trouvez, sachez que c’est vous qui l’y aurez mise. Je dis
clairement ce que je veux dire ; et jamais je n’ai eu le désir d’insulter les
anciens combattants des deux guerres, les résistants, parmi lesquels je
compte bien des amis, et les morts de la guerre - parmi lesquels j’en
comptais bien d’autres. Lorsque j’insulte (et cela ne m’arrive guère) je le
fais franchement, croyez-moi. Jamais je n’insulterai des hommes comme
moi, des civils, que l’on a revêtus d’un uniforme pour pouvoir les tuer
comme de simples objets, en leur bourrant le crâne de mots d’ordre vides
et de prétextes fallacieux. Se battre sans savoir pourquoi l’on se bat est
le fait d’un imbécile et non celui d’un héros ; le héros c’est celui qui accepte
la mort lorsqu’il sait qu’elle sera utile aux valeurs qu’il défend. Le
déserteur de ma chanson n’est qu’un homme qui ne sait pas ; et qui le
lui explique ? Je ne sais de quelle guerre vous êtes ancien combattant -
mais si vous avez fait la première, reconnaissez que vous étiez plus doué
pour la guerre que pour la paix ; ceux qui, comme moi, ont eu 20 ans en
1940 ont reçu un drôle de cadeau d’anniversaire. Je ne pose pas pour
les braves ; ajourné à la suite d’une maladie de coeur, je ne me suis pas
battu, je n’ai pas été déporté, je n’ai pas collaboré - je suis resté, quatre
ans durant, un imbécile sous-alimenté parmi tant d’autres - un qui ne
comprenait pas parce que pour comprendre il faut qu’on vous explique.
J’ai trente-quatre ans aujourd’hui, et je vous le dis : s’il s’agit de défendre
ceux que j’aime, je veux bien me battre tout de suite. S’il s’agit de tomber
au hasard d’un combat ignoble sous la gelée de napalm, pion obscur
dans une mêlée guidée par des intérêts politiques, je refuse et je prends
le maquis. Je ferai ma guerre à moi. Le pays entier s’est élevé contre la
guerre d’Indochine lorsqu’il a fini par savoir ce qu’il en était, et les jeunes
qui se sont fait tuer là-bas parce qu’ils croyaient servir à quelque chose
- on le leur avait dit - je ne les insulte pas, je les pleure ; parmi eux se
trouvaient, qui sait, de grands peintres - de grands musiciens ; et à coup
sûr, d’honnêtes gens. Lorsque l’on voit une guerre prendre fin en un mois
par la volonté d’un homme qui ne se paie pas1, sur ce chapitre, de mots
fumeux et glorieux, on est forcé de croire, si l’on ne l’avait pas compris,
que celle-là au moins n’était pas inévitable. »
© La Cohérie Boris Vian.
1. Mendès-France, homme qui mit fin à la guerre d’Indochine par les accords de Genève.
324 Devoir 2 – FR20-11
Texte annexe. Boris Vian, « Le déserteur »
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C’est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m’en vais déserter
Depuis que je suis né
J’ai vu mourir mon père
J’ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j’étais prisonnier
On m’a volé ma femme
On m’a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J’irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens :
Refusez d’obéir
Refusez de la faire
N’allez pas à la guerre
Refusez de partir
S’il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n’aurai pas d’armes
Et qu’ils pourront tirer
Le Déserteur
Paroles de Boris Vian
Musique de Harold Berg
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1) Identifiez les genres des textes A et B et étudiez leur situation
d’énonciation.

2) Quel(s) aspects(s) de la guerre dénonce chacun des auteurs
dans les deux textes du corpus ?

3) Quels sont les registres employés pour convaincre et persuader dans ces deux textes ?

Vous répondrez à la question de façon organisée et argumentée, en citant les textes, et
en relevant les procédés stylistiques et rhétoriques qui caractérisent chacun des registres.

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai fais la suite du devoir qui est l'écriture d'invention mais je bloque à ces questions ...? Pouvez vous me donner les reponses ?

 




1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 11 déc. 2014

C'est pas très compliqué.

1. Les genres de textes : ROMAN , POÉSIE , THÉÂTRE / la situation d'énonciation : http://keepschool.com/fiches-de-cours/college/francais/situation-enonciation.html

2. Analyse les champs lexicaux. Ex le texte A traite surtout des horreurs de la guerre : leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupées

3. Il existe le registre tragique, lyrique, pathétique, comique etc.. à toi d'associer les bon.

Bon courage

 

 


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