Le horla - lecture analytique.

Publié le 29 déc. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 21 avr. 2016 dans 8A
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Sujet du devoir

Dans cette nouvelle fantastique, datée de 1887, Maupassant présente le journal intime d'un homme persuadé d'être pourchassé par un être invisible et malveillant. Il se met à guetter cet être afin de le surprendre.


Je le vis enfin. Vous ne me croyez pas. Je l'ai vu cependant. J'étais assis devant un livre quelconque, ne lisant pas, mais guettant, avec tous mes organes surexcités, guettant celui que je sentais près de moi. Certes il était là. Mais où ? Que faisait-il ? Comment l'atteindre ? En face de moi mon lit, un vieux lit de chêne à colonnes. A droite ma cheminée. A gauche, ma porte que j'avais fermée avec soin. Derrière moi une très grande armoire à glace qui me servait chaque jour pour me raser, pour m'habiller, où j'avais coutume de me regarder de la tête aux pieds chaque fois que je passais devant. Donc je faisais semblant de lire, pour le tromper, car il m'épiait lui aussi ; et soudain je sentis, je fus certain qu'il lisait par-dessus mon épaule, qu'il était là, frôlant mon oreille. Je me dressai, en me tournant si vite que je faillis tomber. Eh bien !... On y voyait comme en plein jour... et je ne me vis pas dans ma glace ! Elle était vide, claire, pleine de lumière. Mon image n'était pas dedans... Et j'étais en face... Je voyais le grand verre, limpide du haut en bas ! Et je regardais cela avec des yeux affolés, et je n'osais plus avancer, sentant bien qu'il se trouvait entre nous, lui, et qu'il m'échapperait encore, mais que son corps imperceptible avait absorbé mon reflet. Comme j'eus peur ! Puis voilà que tout à coup je commençai à m'apercevoir dans une brume au fond du miroir, dans une brume comme à travers une nappe d'eau ; et il me semblait que cette eau glissait de gauche à droite, lentement, rendant plus précise mon image de seconde en seconde. C'était comme la fin d'une éclipse. Ce qui me cachait ne paraissait point posséder de contours nettement arrêtés, mais une sorte de transparence opaque s'éclaircissant peu à peu. Je pus enfin me distinguer complètement ainsi que je fais chaque jour en me regardant. Je l'avais vu. L'épouvante m'en est restée qui me fait encore frissonner.


Première étape :


Quels sont les sentiments que vous avez éprouvés à la lecture de ce texte ? Justifiez votre réponse.


Deuxième étape :



  1. Quels éléments importants pour l'analyse de l'extrait le paratexte nous donne-t-il ?

  2. Questions : Quel est le genre de l'extrait ? Quels types de texte sont utilisés ? Quel est le thème de l'extrait ? (en une ou deux phrases) Quels sont les tons / registres utilisés ?


Troisième étape :


Quels procédés d'écriture pouvez-vous repérer ? Pour vous aidez, penchez-vous particulièrement sur les éléments suivants :



  • L'attitude et les sentiments du personnage.

  • Le ou les registre(s) de l'extrait.

  • Le point de vue et la situation d'énonciation.

  • L'expression du surnaturel

  • Etc


Les interpréter en citant le texte et en donnant le procédé stylistique alors utilisé.


Quatrième étape :


A partir de vos réponses aux étapes précédentes, proposez deux ou trois axes de lecture qui pourraient servir à l'analyse de ce texte.

Où j'en suis dans mon devoir

Première étape :


Sentiments : Confusion.


Deuxième étape :



  1. Le fait que ce soit une nouvelle fantastique.

  2. Genre : Fantastique Types : Narratif et descriptif. Thème : Un homme est décidé à attraper la chose invisible, maléfique, qui l'effraye tant, dont il est convaincu être la victime. On y parle de sa rencontre avec l'invisibilité. Ton- registre : Registre fantastique.


Troisième étape :


On a une focalisation interne du personnage : ''je'', ''me''... qui traduit de la subjectivité, on ne sait pas s'il est réellement objectif. Il y a une grande présence de signes de ponctuation forte marquant ainsi la panique, l'action rapide, et angoissante : '' Comme j'eus peur'', ''Eh bien !'', ''Mais où ?''... Un champs lexical de la peur prédominant : ''Yeux affolés'', ''J'eus peur'', ''je n'osais''... Description parfaite de la pièce : ''en face de moi mon lit'', ''a ma gauche ma porte'', ''a ma droite ma cheminée'' : on imagine qu'il veut prouver que tout allait bien, qu'il est habitué à ce que ce soit ainsi, et pas autrement. De plus, on sait que dans le registre fantastique, on a toujours un bouleversement surnaturel de la vie normale. Utilisation de l'imparfait : ''elle était'', ''je n'osais''... ayant deux visées : description, durée.


Dernière étape :


J'avais pensé à un axe de lecture l'un pour se poser la question :



  • est-ce que le personnage est fou ? Prouver que non.

  • l'autre au contraire pour prouver le fantastique. Sachant que mes réponses ne sont pas vraiment détaillées, mais est-ce plus ou moins ça ? J'ai surtout du mal pour les procédés stylistiques, il ne me semble pas avoir vu de métaphores, oxymores, etc...


Un gros merci d'avance.




5 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 30 déc. 2010
3° étap tu peux ajouter les verbes au passé simple marque de l'action rapide;l'imparfait marque aussi une forme de sécurité rassurante;l'oxymore c'est le titre lui-même:le horla!les interrogatives soulignent l'angoisse du personnage;la folie commence à donc je faisais semblant de lire...confirmée par les yeux affolés;la question ouverte pourrait-être ou'commence la folie?ou l'irruption du surnaturel dans la vie quotidienne.
Anonyme
Posté le 30 déc. 2010
Merci beaucoup pour ton aide, j'y vois déjà beaucoup plus clair !
Par contre j'ai deux petites questions :
- comment peux-tu dire que '' le horla '' est un oxymore ? Parce qu'il va falloir que je cite ce qui me fait dire ça, et l'interpréter après avoir dit que c'est un oxymore.
Deuxièmement, pour les axes de lecture en gros il faudrait que je montre :
II ) Récit fantastique : donc que c'est un récit fantastique.
II ) Le personnage emporté par la folie : que l'action fantastique mène le personnage à devenir fou ?
Encore merci !
Anonyme
Posté le 30 déc. 2010
Ah oui aussi le ton du texte j'hésite entre tragique ou lyrique. C'est les deux non d'une certaine manière ?
Quoi que tragique c'est surtout la mort, là non.
Anonyme
Posté le 6 janv. 2011
coup de pouce pour annalyser une nouvelle fantastique:
- Expression du doute (modalisation, interrogation)
- Ruptures de la narration et jeux sur la focalisation
- Champs lexicaux de la peur, de l’étrange, du monstrueux

- Expression du doute (modalisation, interrogation)
- Ruptures de la narration et jeux sur la focalisation
- Champs lexicaux de la peur, de l’étrange, du monstrueux
Anonyme
Posté le 6 janv. 2011
Merci à vous pour votre aide, j'ai rendu mon devoir hier, en le peaufinant plus ou moins bien me semble-t-il ! (:

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