réecrire le passage de < je n'ai pas compris tous de suite .... grandie par la gravité > , en faisant revenir le père définitivement après un long voy

Sujet du devoir

Papa a eu un accident de voiture. On l'a emmené à l’hôpital, et il est parti.Ma mère serrait son mouchoir dans sa main. Je n'ai pas comprit tout de suite pourquoi elle prononçait ces mots comme s'il s'agissait d'un scoop : notre père n'était-il pas déjà parti depuis longtemps? Nous étions habitués à son absence, Martin pourtant éclata en sanglots- c'est alors seulement que je compris qu'il s'agissait d'un épart définitif. Oui, ça pouvait se dire ainsi, notre père avait changé de vie. Il était parti loin, dans un autre pays. Ma mère s'efforçait de consoler mon frère, une voiture de pompier passa dans la rue. J'avais envie d'aller aux toilettes. J'essayais de me lever, mais j'eus soudain la sensation que le sol s'enfonçait sous mes pieds. J'allais tomber dans un trou sans fin, telle alice dans le terrier du lapin. Je ne savais pas si 'était agréable ou désagréable, si je devais avoir peur ou me laisser glisser. J'avais l'impression de flotter, les bras surtout ils étaient légers,légers, et si mes jambes m'entraînaient vers le bas, le haut du corps semblait retenu par une main qui m'appelait vers le ciel, mes poumons sortaient ma nuque s'allongeaient je n’étais plus cette petite fille un peu lourde que tout le monde traitait comme un bébé, j'étais une personne investie d'une histoire qui la transcendait,oui, je me sentais dépassée,grandie par la gravité. Je n'aurais pas pu exprimer cela avec des mots, bien sûr, mais je gardera sensation très forte de cette chute qui ressemblait à un envol, et du bouleversement qu'elle provoqua das mon ventre. Peu à peu, mon corps se recomposa. Je gardais les rideaux de notre chambre avec des yeux nouveaux. Je n'avais jamais remarqué qu'ils avaient des ourlets aussi larges; comme si les fenêtres pouvaient grandir et nous donner d'année en année un peu plus de lumière. Nos lits étaient défaits, je me souviens des draps qui tombaient sur le lino bleu (non, pas du lino, comment disait ma mère ? Du balatum ? ). Je me souviens d'avoir pensé qu'ils allaient se salir qu'il fallait les border, range les peluches, plier les pyjamas, enfin remettre de l'ordre dans notre territoire. Je pris la tête de ma mere entre mes deux main pour la tourner vers moi, j’avais envie de l'aider à faire les lits envie de lui dire que nous étions ensemble, tous les trois et que c’était bien comme ça.Mon sourire se figea. Des larmes coulaient sur son beau visage.

Alors j'ai pleuré le chagrin de ma mère . J'ai pleuré sa voix brisée. Elle m'a serrée dans ses bras, je suis redevenue petite, toute petite, et, à partir de là,je ne me souviens plus de rien