travail d'écriture d'invention "l’École des femmes " aidez-moi!!!

Publié le 2 déc. 2014 il y a 9A par Anonyme - Fin › 4 déc. 2014 dans 9A
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Sujet du devoir

Après avoir relu scène 5 de l'acte 2 de "le monde d’Agnès ... tout accordé"(p 45-51), vous transposerez sous forme de scènes de théâtre, en prose et en langage moderne, le récit que fait de sa rencontre avec Horace (scène du balcon, scène de la ville, scène de la rencontre elle-même).il s'agira de prendre compte les détails du récit d’Agnès, sans pour autant reprendre les répliques mot pour mot. D'autre part, faudra respecter la forme du dialogue théâtral, et en utiliser les ressources (didascalies, apartés, etc.). L'écriture devra mettre en évidence l'ingénuité d’Agnès.

Vous n’êtes pas obligés de reprendre réplique par réplique mais votre travail devra comporté les trois étapes importantes de la scène:

-la première rencontre entre Agnès et Horace ou ils se saluent

-l'intervention d'une personne extérieur venant dire a Agnès tout l’intérêt qu’Horace lui porte

-la deuxième rencontre entre Horace et Agnès ou il y a contact physique et ou il lui déclare son amour 

Ces trois étapes sont racontées à Arnolphe.

Où j'en suis dans mon devoir

ARNOLPHE, ayant un peu rêvé.
Le monde, chère Agnès, est une étrange chose!
Voyez la médisance, et comme chacun cause!
Quelques voisins m'ont dit qu'un jeune homme inconnu
Etait, en mon absence, à la maison venu; 
Que vous aviez souffert sa vue et ses harangues.
Mais je n'ai point pris foi sur ces méchantes langues,
Et j'ai voulu gager que c'était faussement...

AGNES
Mon Dieu! ne gagez pas, vous perdriez vraiment.

ARNOLPHE
Quoi! c'est la vérité qu'un homme...

AGNES
Chose sûre,
Il n'a presque bougé de chez nous, je vous jure.

ARNOLPHE, bas à part.
Cet aveu qu'elle fait avec sincérité
Me marque pour le moins son ingénuité.

(Haut.)

Mais il me semble, Agnès, si ma mémoire est bonne,
Que j'avais défendu que vous vissiez personne.

AGNES
Oui; mais quand je l'ai vu, vous ignoriez pourquoi;
Et vous en auriez fait, sans doute, autant que moi.

ARNOLPHE
Peut-être. Mais enfin contez-moi cette histoire.

AGNES
Elle est fort étonnante, et difficile à croire.
J'étais sur le balcon à travailler au frais,
Lorsque je vis passer sous les arbres d'auprès
Un jeune homme bien fait, qui, rencontrant ma vue,
D'une humble révérence aussitôt me salue:

 

Moi, pour ne point manquer à la civilité,
Je fis la révérence aussi de mon côté.
Soudain il me refait une autre révérence;
Moi, j'en refais de même une autre en diligence;
Et lui d'une troisième aussitôt repartant,
D'une troisième aussi j'y repars à l'instant.
Il passe, vient, repasse, et toujours de plus belle
Me fait à chaque fois révérence nouvelle;
Et moi, qui tous ces tours fixement regardais,
Nouvelle révérence aussi je lui rendais:
Tant que, si sur ce point la nuit ne fût venue,
Toujours comme cela je me serais tenue,
Ne voulant point céder, ni recevoir l'ennui
Qu'il me pût estimer moins civile que lui.

ARNOLPHE
Fort bien.

AGNES
Le lendemain, étant sur notre porte,
Une vieille m'aborde, en parlant de la sorte:
"Mon enfant, le bon Dieu puisse-t-il vous bénir,
Et dans tous vos attraits longtemps vous maintenir!
Il ne vous a pas fait une belle personne,
Afin de mal user des choses qu'il vous donne;
Et vous devez savoir que vous avez blessé
Un coeur qui de s'en plaindre est aujourd'hui forcé."

ARNOLPHE, à part.
Ah! suppôt de Satan! exécrable damnée!

AGNES
Moi, j'ai blessé quelqu'un? fis-je tout étonnée.
"Oui, dit-elle, blessé, mais blessé tout de bon;
Et c'est l'homme qu'hier vous vîtes du balcon."
Hélas! qui pourrait, dis-je, en avoir été cause?
Sur lui, sans y penser, fis-je choir quelque chose?
"Non, dit-elle; vos yeux ont fait ce coup fatal,
Et c'est de leurs regards qu'est venu tout son mal."
Eh, mon Dieu! ma surprise est, fis-je, sans seconde;
Mes yeux ont-ils du mal, pour en donner au monde?
"Oui, fit-elle, vos yeux, pour causer le trépas,
Ma fille, ont un venin que vous ne savez pas,
En un mot, il languit, le pauvre misérable;
Et s'il faut, poursuivit la vieille charitable,
Que votre cruauté lui refuse un secours,
C'est un homme à porter en terre dans deux jours."
Mon Dieu! j'en aurais, dis-je, une douleur bien grande.
Mais pour le secourir qu'est-ce qu'il me demande?
"Mon enfant, me dit-elle, il ne veut obtenir
Que le bien de vous voir et vous entretenir;
Vos yeux peuvent eux seuls empêcher sa ruine,
Et du mal qu'ils ont fait être la médecine."
Hélas ! volontiers, dis-je; et, puisqu'il est ainsi,
Il peut, tant qu'il voudra, me venir voir ici.

ARNOLPHE, à part.
Ah! sorcière maudite, empoisonneuse d'âmes,
Puisse l'enfer payer tes charitables trames!

AGNES
Voilà comme il me vit, et reçut guérison.
Vous-même, à votre avis, n'aije pas eu raison?
Et pouvais-je, après tout, avoir la conscience
De le laisser mourir faute d'une assistance?
Moi qui compatis tant aux gens qu'on fait souffrir,
Et ne puis, sans pleurer, voir un poulet mourir.

ARNOLPHE, bas, à part.
Tout cela n'est parti que d'une âme innocente
Et j'en dois accuser mon absence imprudente,
Qui sans guide a laissé cette bonté de moeurs
Exposée aux aguets des rusés séducteurs.
Je crains que le pendard, dans ses voeux téméraires,
Un peu plus haut que jeu n'ait poussé les affaires.

AGNES
Qu'avez-vous? Vous grondez, ce me semble, un petit.
Est-ce que c'est mal fait ce que je vous ai dit?

ARNOLPHE
Non. Mais de cette vue apprenez-moi les suites,
Et comme le jeune homme a passé ses visites.

AGNES
Hélas! si vous saviez comme il était ravi,
Comme il perdit son mal sitôt que je le vi,
Le présent qu'il m'a fait d'une belle cassette,
Et l'argent qu'en ont eu notre Alain et Georgette,
Vous l'aimeriez sans doute, et diriez comme nous...

ARNOLPHE
Oui, mais que faisait-il étant seul avec vous?

AGNES
Il disait qu'il m'aimait d'une amour sans seconde,
Et me disait des mots les plus gentils du monde,
Des choses que jamais rien ne peut égaler,
Et dont, toutes les fois que je l'entends parler,
La douceur me chatouille, et là dedans remue
Certain je ne sais quoi dont je suis tout émue.

ARNOLPHE, bas, à part.
O fâcheux examen d'un mystère fatal,
Où l'examinateur souffre seul tout le mal!

(Haut.)

Outre tous ces discours, toutes ces gentillesses,
Ne vous faisait-il point aussi quelques caresses?

AGNES
Oh! tant! il me prenait et les mains et les bras,
Et de me les baiser il n'était jamais las.

ARNOLPHE
Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose?

(La voyant interdite.)

Ouf!

AGNES
Eh! il m'a...
ARNOLPHE
Quoi?

AGNES
Pris...

ARNOLPHE
Euh?

AGNES
Le...

ARNOLPHE
Plaît-il?


AGNES
Je n'ose,
Et vous vous fâcherez peut-être contre moi.

ARNOLPHE
Non.

AGNES
Si fait.

ARNOLPHE
Mon Dieu! non.

AGNES
Jurez donc votre foi.

ARNOLPHE
Ma foi, soit.

AGNES
Il m'a pris... Vous serez en colère.

ARNOLPHE
Non.

AGNES
Si.

ARNOLPHE
Non, non, non, non. Diantre! que de mystère!
Qu'est-ce qu'il vous a pris?

AGNES
Il...

ARNOLPHE, à part.
Je souffre en damné.

AGNES
Il m'a pris le ruban que vous m'aviez donné.
A vous dire le vrai, je n'ai pu m'en défendre.

ARNOLPHE, reprenant haleine.
Passe pour le ruban. Mais je voulais apprendre
S'il ne vous a rien fait que vous baiser les bras.

AGNES
Comment! est-ce qu'on fait d'autres choses?

ARNOLPHE
Non pas.
Mais, pour guérir du mal qu'il dit qui le possède,
N'a-t-il point exigé de vous d'autre remède?

AGNES
Non. Vous pouvez juger, s'il en eût demandé,
Que pour le secourir j'aurais tout accordé.




1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 3 déc. 2014

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