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Sujet du devoir
ET c'est fini...Voici la feuille blanche sur la table, et la lampe tranquille, et les livres... Aurait-on jamais cru les revoir, lorsqu'on était là-bas, si loin de sa maison perdue ?
On parlait de sa vie comme d'une chose morte, la certitude de ne plus revenir nous en séparait comme une mer sans limites, et l'espoir même semblait s'apetisser, bornant tout son désir à vivre jusqu'à la relève. Il y avait trop d'obus, trop de morts, trop de croix; tôt ou tard notre tour devait venir.
Et pourtant c'est fini... La vie va reprendre son cours heureux. Les souvenirs atroces qui nous tourmentent encore s'apaiseront, on oubliera, et le temps viendra peutêtre où, confondant la guerre et notre jeunesse passée, nous aurons un soupir de regret en pensant à ces années-là.
Je me souviens de nos soirées bruyantes, dans le moulin sans ailes. Je leur disais: "Un jour viendra où nous nous retrouverons, où nous parlerons de nos copains, des tranchées, de nos misères et de nos rigolades... Et nous dirons avec un sourire "C'était le bon temps !"
Avez-vous crié, ce soir-Ià, mes camarades! J'espérais bien mentir, en vous parlant ainsi. Et cependant... C'est vrai, on oubliera. Oh! je sais bien, c'est odieux, c'est cruel, mais pourquoi s'indigner: c'est humain... Oui, il y aura du bonheur, il y aura de la joie sans vous, car, tout pareil aux étangs transparents dont l'eau limpide dort sur un lit de bourbe, le coeur de l'homme filtre les souvenirs et ne garde que ceux des beaux jours. La douleur, les haines, les regrets 25-éternels, tout cela est trop lourd, tout cela tombe au fond...
Vous étiez si jeunes, si confiants, si forts, mes camarades.: .oh ~ non, vous n'auriez pas dû mourir... Une telle Joie etait en vous qu elle dommait les pires épreuves. Dans la boue des relèves, sous l'écrasant labeur des corvées, devant la mort même, je vous ai entendus rire: jamais pleurer. Etait-ce votre âme, mes pauvres gars, que cette blague divine qui vous faisait plus forts ?
Pour raconter votre longue misère, j'ai voulu rire aussi, rire de votre rire. Tout seul, dans un rêve taciturne, j'ai remis sac au dos, et, sans compagnon de route, j'ai suivi en songe votre régiment de fantômes. Reconnaîtrez-vous nos villages, nos tranchées, les boyaux que nous avons creusés, les croix que nous avons plantées ? Reconnaîtrez-vous votre joie, mes camarades ?
C'était le bon temps... Oui, malgré tout, c'était le bon temps, puisqu'il vous voyait vivants... On a bien ri, au repos, entre deux 40-marches accablantes, on a bien ri pour un peu de paille trouvée, une soupe chaude, on a bien ri pour un gourbi solide, on a bien ri pour une nuit de répit, une blague lancée, un brin de chanson... Un copain de moins, c'était vite oublié, et l'on riait quand même; mais leur souvenir, avec le temps, s'est creusé plus profond, comme un acide qui mord... Et maintenant, arrivé à la dernière étape, il me vient un remords d'avoir osé rire de vos peines, comme si j'avais taillé un pipeau dans le bois de vos croix.
question 6 relevez les différentes expressions qui désignent les compagnons du narrateur. quels sentiments traduisent t-elles ?
queston 12 a) expliquez la phrase: tout seul, dans un reve taciturne, jai remis sac a dos, et, sans compagnons de route, j'ai suivis en songe votre regiment de fantomes. (l 30 a 32)
b) pourquoi est il important d'ecrire pour le narrateur ?
question 13 expliquez la figure de style finale (l 42) quel scrupul le narrateur eprouve t-il ? pourquoi ?
Où j'en suis dans mon devoir
j'ai déja fait les questions 1,2,3,4,5,7,8,9,10,11 la réecriture et la dictée aidez moi pour le reste sil vous plait cest a rendre pour le 30 décembre !5 commentaires pour ce devoir
tout seul, dans un rêve taciturne, j'ai remis sac à dos, et, sans compagnons de route, j'ai suivi en songe votre régiment de fantômes. (l 30 a 32)
Il est seul pour partir, ses anciens compagnons n'existent plus , mais sont comme des fantômes qui l'accompagnent ou plutôt qui le précèdent ( j'ai suivi...).
Il est seul pour partir, ses anciens compagnons n'existent plus , mais sont comme des fantômes qui l'accompagnent ou plutôt qui le précèdent ( j'ai suivi...).
pourquoi est il important d’écrire pour le narrateur ?
- L'écriture est une thérapie
- il rend hommage à ses camarades morts
- il ne veut pas qu'on les oublie
- L'écriture est une thérapie
- il rend hommage à ses camarades morts
- il ne veut pas qu'on les oublie
comme si j'avais taillé un pipeau dans le bois de vos croix.( un métaphore , je crois)
Les rires qu'ils ont eu ensembles , y compris après le décès de certains de ses camarades lui sont un remord, comme s'il n'en avait pas tenu compte, comme s'il avait continué à faire la fête, comme s'il avait oublié que la mort est définitive, comme s'il s'était joué de leur mort en profanant leur tombe ou plutôt la croix de leur tombe.
Bonne soirée et bonne année.
Les rires qu'ils ont eu ensembles , y compris après le décès de certains de ses camarades lui sont un remord, comme s'il n'en avait pas tenu compte, comme s'il avait continué à faire la fête, comme s'il avait oublié que la mort est définitive, comme s'il s'était joué de leur mort en profanant leur tombe ou plutôt la croix de leur tombe.
Bonne soirée et bonne année.
merci beaucoup de votre aide bonne soirée et bonne année a vous :-)
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- nos copains,
- mes camarades
- mes pauvres gars,
- compagnon de route,
- régiment de fantômes
quels sentiments traduisent t-elles ?
Les regrets du groupe, la détresse de celui qui et seul.