Commentaire composé (Femmes savantes de Molière)

Publié le 18 mai 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 22 mai 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

Bonsoir,
Voilà je vais faire demain le commentaire composé d'un extrait des Femmes savantes de Molière.Donc je souhaiterais que Cyberpro me le corrigera.

L'extrait:
ACTE I

SCÈNE PREMIÈRE

ARMANDE, HENRIETTE.

ARMANDE
Quoi, le beau nom de fille est un titre, ma soeur,
Dont vous voulez quitter la charmante douceur?
Et de vous marier vous osez faire fête?
Ce vulgaire dessein vous peut monter en tête?

HENRIETTE
Oui, ma soeur.

Ah ce "oui" se peut-il supporter?
Et sans un mal de coeur saurait-on l'écouter?

HENRIETTE
Qu'a donc le mariage en soi qui vous oblige,
Ma soeur...

ARMANDE
Ah mon Dieu, fi.

HENRIETTE
Comment?

ARMANDE
Ah fi, vous dis-je.
Ne concevez-vous point ce que, dès qu'on l'entend,
Un tel mot à l'esprit offre de dégoûtant?
De quelle étrange image on est par lui blessée?
Sur quelle sale vue il traîne la pensée?
N'en frissonnez-vous point? et pouvez-vous, ma soeur,
Aux suites de ce mot résoudre votre coeur?

HENRIETTE
Les suites de ce mot, quand je les envisage,
Me font voir un mari, des enfants, un ménage;
Et je ne vois rien là, si j'en puis raisonner,
Qui blesse la pensée, et fasse frissonner.

ARMANDE
De tels attachements, ô Ciel! sont pour vous plaire?

HENRIETTE
Et qu'est-ce qu'à mon âge on a de mieux à faire,
Que d'attacher à soi, par le titre d'époux,
Un homme qui vous aime, et soit aimé de vous;
Et de cette union de tendresse suivie,
Se faire les douceurs d'une innocente vie?
Ce noeud bien assorti n'a-t-il pas des appas?

ARMANDE
Mon Dieu, que votre esprit est d'un étage bas!
Que vous jouez au monde un petit personnage,
De vous claquemurer aux choses du ménage,
Et de n'entrevoir point de plaisirs plus touchants,
Qu'un idole d'époux, et des marmots d'enfants!
Laissez aux gens grossiers, aux personnes vulgaires,
Les bas amusements de ces sortes d'affaires.
À de plus hauts objets élevez vos désirs,
Songez à prendre un goût des plus nobles plaisirs,
Et traitant de mépris les sens et la matière,
À l'esprit comme nous donnez-vous toute entière:
Vous avez notre mère en exemple à vos yeux,
Que du nom de savante on honore en tous lieux,
Tâchez ainsi que moi de vous montrer sa fille,
Aspirez aux clartés qui sont dans la famille,
Et vous rendez sensible aux charmantes douceurs
Que l'amour de l'étude épanche dans les coeurs:
Loin d'être aux lois d'un homme en esclave asservie;
Mariez-vous, ma soeur, à la philosophie,
Qui nous monte au-dessus de tout le genre humain,
Et donne à la raison l'empire souverain,
Soumettant à ses lois la partie animale
Dont l'appétit grossier aux bêtes nous ravale.
Ce sont là les beaux feux, les doux attachements,
Qui doivent de la vie occuper les moments;
Et les soins où je vois tant de femmes sensibles,
Me paraissent aux yeux des pauvretés horribles.

HENRIETTE
Le Ciel, dont nous voyons que l'ordre est tout-puissant,
Pour différents emplois nous fabrique en naissant;
Et tout esprit n'est pas composé d'une étoffe
Qui se trouve taillée à faire un philosophe.
Si le vôtre est né propre aux élévations
Où montent des savants les spéculations,
Le mien est fait, ma soeur, pour aller terre à terre,
Et dans les petits soins son faible se resserre.
Ne troublons point du Ciel les justes règlements,
Et de nos deux instincts suivons les mouvements;
Habitez par l'essor d'un grand et beau génie,
Les hautes régions de la philosophie,
Tandis que mon esprit se tenant ici-bas,
Goûtera de l'hymen les terrestres appas.
Ainsi dans nos desseins l'une à l'autre contraire,
Nous saurons toutes deux imiter notre mère;
Vous, du côté de l'âme et des nobles désirs,
Moi, du côté des sens et des grossiers plaisirs;
Vous, aux productions d'esprit et de lumière,
Moi, dans celles, ma soeur, qui sont de la matière.

ARMANDE
Quand sur une personne on prétend se régler,
C'est par les beaux côtés qu'il lui faut ressembler;
Et ce n'est point du tout la prendre pour modèle,
Ma soeur, que de tousser et de cracher comme elle.

HENRIETTE
Mais vous ne seriez pas ce dont vous vous vantez,
Si ma mère n'eût eu que de ces beaux côtés;
Et bien vous prend, ma soeur, que son noble génie
N'ait pas vaqué toujours à la philosophie.
De grâce souffrez-moi par un peu de bonté
Des bassesses à qui vous devez la clarté;
Et ne supprimez point, voulant qu'on vous seconde,
Quelque petit savant qui veut venir au monde

Merci d'avance ,
A demain.




Où j'en suis dans mon devoir

Problématique: Comment cette exposition crée-t-elle un horizon d'attente chez le spectateur ainsi que chez le lecteur?

plan:
I.L'exposition

II.La création de l'horizon d'attente chez le public



3 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 18 mai 2010
Merci Cyberpro votre plan ainsi que problématique sont précis et clairs. C’est formidable!!

Bonne soirée,
A demain.
Anonyme
Posté le 19 mai 2010
Merci d'avance.
A bientot.
Anonyme
Posté le 20 mai 2010
Bonsoir,
Je vais re-développer le premier axe et je le posterai demain.

Merci cyberpro et a bientot.

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