Commentaire composé "Le hêtre de la scierie" (issu d'Un roi sans divertissement de Jean Giono)

Publié le 24 avr. 2010 il y a 14A par Anonyme - Fin › 26 avr. 2010 dans 14A
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Sujet du devoir

Bonjour à tous,
J'ai un commentaire composé à faire sur un extrait d'Un roi sans divertissement (1948):
Voici le texte:
"Le hêtre de la scierie n'avait pas encore, certes, l'ampleur que nous lui voyons. Mais, sa jeunesse (enfin, tout au moins par rapport avec maintenant) ou plus exactement son adolescence était d'une carrure et d'une étoffe qui le mettaient à cent coudées au-dessus de tous les autres arbres, même de tous les autres arbres réunis. Son feuillage était d'un dru, d'une épaisseur, d'une densité de pierre, et sa charpente (dont on ne pouvait rien voir, tant elle était couverte et recouverte de rameaux plus opaques les uns que les autres) devait être d'une force et d'une beauté rares pour porter avec tant d'élégance tant de poids accumulé. Il était surtout (à cette époque) pétri d'oiseaux et de mouches ; il contenait autant d'oiseaux et de mouches que de feuilles. Il était constamment charrue et bouleversé de corneilles, de corbeaux et d'essaims; il éclaboussait à chaque instant des vols de rossignols et de mésanges; il fumait de bergeronnettes et d'abeilles ; il soufflait des faucons et des taons ; il jonglait avec des balles multicolores de pinsons, de roitelets, de rouges-gorges, de pluviers et de guêpes. C'était autour de lui une ronde sans fin d'oiseaux, de papillons et de mouches dans lesquels le soleil avait l'air de se décomposer en arcs-en-ciel comme à travers des jaillissements d'embruns. Et, à l'automne, avec ses longs poils cramoisis, ses mille bras entrelacés de serpents verts, ses cent mille mains de feuillages d'or jouant avec des pompons de plumes, des lanières d'oiseaux, des poussières de cristal, il n'était vraiment pas un arbre. Les forêts, assises sur les gradins des montagnes, finissaient par le regarder en silence. Il crépitait comme un brasier ; il dansait comme seuls savent danser les êtres surnaturels, en multipliant son corps autour de son immobilité; il ondulait autour de lui-même dans un entortillement d'écharpes, si frémissant, si mordoré, si inlassablement repétri par l'ivresse de son corps qu'on ne pouvait plus savoir s'il était enraciné par l'encramponnement de prodigieuses racines ou par la vitesse miraculeuse de la pointe de toupie sur laquelle reposent les dieux. Les forêts, assises sur les gradins de l'amphithéâtre des montagnes, dans leur grande toilette sacerdotale, n'osaient plus bouger. Cette virtuosité de beauté hypnotisait comme l'œil des serpents ou le sang des oies sauvages sur la neige. Et, tout le long des routes qui montaient ou descendaient vers elle, s'alignait la procession des érables ensanglantés comme des bouchers."

Où j'en suis dans mon devoir

J'ai commencé à rédiger l'introduction, mais je n'arrive pas à trouver de problématique !
'C'est seulement en 1948, pendant que le Nouveau Roman est en plein essor, que Jean Giono reprend le droit de publier ses oeuvres en France (en effet, il était inscrit sur la liste noire du Comité national des écrivains principalement à cause de la parution d'un journal collaborationnaliste). Le titre Un Roi sans divertissement confère à la dernière phrase de sa chronique ainsi qu'aux pensées de Pascal : " Un roi sans divertissement est un homme plein de misères ". Nous allons étudier un passage tiré de cette oeuvre, intitulé "Le Hêtre de la scierie".'

& sinon pour le plan, je ne sais pas trop comment organiser, mais j'avais idée de l'axer surtout sur la description & la personnification de l'hêtre !

Merci d'avance :)



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