Corpus+commentaire : Le misanthrope Molière + procédès stylistiques du comiques

Publié le 16 mars 2013 il y a 11A par Anonyme - Fin › 23 mars 2013 dans 11A
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Sujet du devoir

Par quels procédés stylistiques les répliquent de Célimène, Patou et Maitre Blazius sont-elle comiques ? Puis vous commenterez le texte de Molière.

Texte 1 :

LE CHOEUR
Doucement bercé sur sa mule fringante, maître Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et les yeux à demi fermés, il marmotte un Pater noster dans son triple menton. Salut, maître Blazius ; vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.
MAITRE BLAZIUS
Que ceux qui veulent apprendre une nouvelle d'importance m'apportent ici premièrement un verre de vin frais.
LE CHOEUR
Voilà notre plus grande écuelle ; buvez, maître Blazius ; le vin est bon ; vous parlerez après.
MAITRE BLAZIUS
Vous saurez, mes enfants, que le jeune Perdican, fils de notre seigneur, vient d'atteindre à sa majorité, et qu'il est reçu docteur à Paris. Il revient aujourd'hui même au château, la bouche toute pleine de façons de parler si belles et si fleuries, qu'on ne sait que lui répondre les trois quarts du temps. Toute sa gracieuse personne est un livre d'or ; il ne voit pas un brin d'herbe à terre, qu'il ne vous dise comment cela s'appelle en latin ; et quand il fait du vent ou qu'il pleut, il vous dit tout clairement pourquoi. Vous ouvririez des yeux grands comme la porte que voilà, de le voir dérouler un des parchemins qu'il a coloriés d'encres de toutes couleurs, de ses propres mains et sans rien en dire à personne. Enfin c'est un diamant fin des pieds à la tête, et voilà ce que je viens annoncer à M. le baron. Vous sentez que cela me fait quelque honneur, à moi, qui suis son gouverneur depuis l'âge de quatre ans ; ainsi donc, mes bons amis, apportez une chaise, que je descende un peu de cette mule-ci sans me casser le cou ; la bête est tant soit peu rétive, et je ne serais pas fâché de boire encore une gorgée avant d'entrer.
LE CHOEUR
Buvez, maître Blazius, et reprenez vos esprits. Nous avons vu naître le petit Perdican, et il n'était pas besoin, du moment qu'il arrive, de nous en dire si long.
Puissions-nous retrouver l'enfant dans le coeur de l'homme.
MAITRE BLAZIUS
Ma foi, l'écuelle est vide ; je ne croyais pas avoir tout bu. Adieu ; j'ai préparé, en trottant sur la route, deux ou trois phrases sans prétention qui plairont à monseigneur ; je vais tirer la cloche.
Il sort.

Texte 2 :

Le coq Chantecler et le chien Patou, seuls, évoquent un autre personnage de la pièce le Merle.
[...]
PATOU : Toi qui sus préférer le vrai grain à la perle.
Comment te laisses-tu prendre à ce... vilain Merle?
(On entend le Merle s'exercer à siffler : « Ah 1 qu'il fait donc bon. . )
Un oiseau qui travaille un air!
CHANTECLER, indulgent : Enfin... enfin...
Il siffle un airi
PATOU, concédant, dans un petit grognement qui s'allonge : Ou..i. Mais pas jusqu'à la fin !
CHANTECLER, regardant sautiller le Merle. : Il est léger !
PATOU, même jeu. : Ou...i. Mais sur notre âme il pèse!
Un oiseau qui consent à faire du trapèze !
CHANTECLER : Et puis, voyons, il est intelligent
PATOUT , dont le grognement s'allonge de plus en plus. : Ou...i.
Mais pas très : car aon œil n'est jamais ébloui.
Il a, devant la fleur, dont il voit trop la tige.
Le regard qui restreint et le mot qui mitigé.
CHANTECLER. : Mon cher, il a du goût.
PATOU. : Ou...i. Mais pas beaucoup!
Être noir, c'est avoir à coup trop sûr du goût :
Il faut savoir risquer des couleurs sur son aile !
CHANTECLER : Enfin... sa fantaisie est assez personnelle.
Il est très drôle.
PATOU. : Ou... non ! Drôle, parce qu'il prit
Quelques locutions qui remplacent l'esprit?
Qu'il croit inaugurer des syntaxes alertes,
Et qu'il dit : « On est des » pour : « Je suis un » ? Non, certes !
CHANTECLER. : Il a de l'imprévu.
PATOU. :Facile, mais grossier.
Je ne croîs pas qu'il soit extrêmement sorcier
De dire, lorsqu'on voit une vache qui broute :
« La vache la connaît dans les foins » ; et je doute
Que d'un particulier génie on ait besoin
Pour répondre au canard : «  Ça t'en bouche un coin-coin ! »
La blague de ce Merle à qui je suis hostile
N'est pas plus de l'esprit que son argot du style!
CHANTECLER.: Il n'est pas tout à fait responsable. II subit
Son costume moderne.
PATOU. :Ah?
CHANTECLER. lui montrant le Merle. :Il est en habit !
II a l'air, dans son frac d'une coupe gentille...
PATOU : Du petit croque-mort de la Foi, qui sautille.

Texte 3 :

Acaste
Que vous semble d'Adraste ?

Célimène
Ah ! quel orgueil extrême !
C'est un homme gonflé de l'amour de soi−même.
Son mérite jamais n'est content de la cour :
Contre elle il fait métier de pester chaque jour,
Et l'on ne donne emploi, charge ni bénéfice,
Qu'à tout ce qu'il se croit on ne fasse injustice.

Clitandre
Mais le jeune Cléon, chez qui vont aujourd'hui
Nos plus honnêtes gens, que dites−vous de lui ?

Célimène
Que de son cuisinier il s'est fait un mérite,
Et que c'est à sa table à qui l'on rend visite.

Eliante
Il prend soin d'y servir des mets fort délicats.
Célimène
Oui ; mais je voudrois bien qu'il ne s'y servît pas :
C'est un fort méchant plat que sa sotte personne,
Et qui gâte, à mon goût, tous les repas qu'il donne.

Philinte
On fait assez de cas de son oncle Damis :
Qu'en dites−vous, Madame ?
Célimène
Il est de mes amis.

Philinte
Je le trouve honnête homme, et d'un air assez sage.

Célimène
Oui ; mais il veut avoir trop d'esprit, dont j'enrage ;
Il est guindé sans cesse ; et dans tous ses propos,
On voit qu'il se travaille à dire de bons mots.
Depuis que dans la tête il s'est mis d'être habile,
Rien ne touche son goût, tant il est difficile ;
Il veut voir des défauts à tout ce qu'on écrit,
Et pense que louer n'est pas d'un bel esprit,
Que c'est être savant que trouver à redire,
Qu'il n'appartient qu'aux sots d'admirer et de rire,
Et qu'en n'approuvant rien des ouvrages du temps,
Il se met au−dessus de tous les autres gens ;
Aux conversations même il trouve à reprendre :
Ce sont propos trop bas pour y daigner descendre ;
Et les deux bras croisés, du haut de son esprit
Il regarde en pitié tout ce que chacun dit.

Acaste
Dieu me damne, voilà son portrait véritable.

Clitandre
Pour bien peindre les gens vous êtes admirable.

Où j'en suis dans mon devoir

Pour le corpus j'ai trouvé ces différentes idées que je n'arrive pas a mettre en relation avec les textes : ayant compris ce qu'était un procédés stylistique j'ai cherché les différents procédés du comique : Le comique de geste
Le comique de situation
Le comique de mot
Le comique de caractère
Le comique de mœurs

Pour texte 1 : Le comique, le grotesque : avec les descriptions faites sur maître Blazius, On a ici un protagonistes caricaturé. Il y a un jeu sur les oppositions et les procédés stylistiques (« triple menton », la boisson avec Blazius). L’objectif étant de faire rire le spectateur par le ridicule de la situation. Le personnage de Blazius repose sur des stéréotypes (le vieux prêtre ivrogne et pédant mais
débonnaire) mais les commentaires du Chœur désamorcent les stéréotypes : par l’humour (« voilà notre plus grande
écuelle ; buvez, vous parlerez après »)
Le choix d’une langue artificielle : la description du personnage par le Chœur fait la part belle aux termes rares ou vieillis, ce qui confère à ces expressions une charge ironique : « mule fringante », « poupon », « se balotte » pour Blazius ;
Art du croquis dans la description du personnage : images cocasses,
bienveillantes pour Blazius, comparé à un nourrisson « comme un poupon » ou « pareil à une amphore antique », Toute la présentation est orientée : pour Blazius, rondeur
(« doucement bercé », « ventre rebondi », « triple menton ») et bonhomie (« il se ballotte », « il marmotte ») ;
Dès sa prise de parole, le personnage se révèle :
pour Blazius, une demande un peu contournée mais sans méchanceté : « Que
ceux qui veulent apprendre… » dans l’apostrophe au Chœur : « mes enfants », « mes bons amis » (Blazius)
les portraits hyperboliques qu’ils tracent de leurs élèves respectifs montrent qu’on a affaire à un pédant:
pédantisme de Blazius dans son éloge de Perdican, désigné par des métaphores « diamant fin », « livre d’or », admiré pour « ses façons de parler si belles et si fleuries » ; surenchère sur le savoir supposé du jeune homme qui « ne voit pas un brin d’herbe » sans lui donner son nom en latin ; le personnage est écrasé sous l’entassement des hyperboles et des métaphores.
- ignorance de Blazius qui éclate à toutes
les lignes, qu’il parle des « parchemins coloriés d’encre de toutes les couleurs »
- comique de comportement et d'apparence : Blazius est présenté comme un " bon vivant", gourmand.

TEXTE II :
je n'ai absolument pas compris ce texte si vous pouviez me donner des pistes.

TEXTE III :
les portraits de cette scène ont un aspect comique, puisque ce sont des personnages qui en jugent d'autres. Il s'agit d'un comique de situation.

PS : au départ pour le plan du corus je comptait les mettre en relations en faisant un paragraphe par procédé stylistiques mais comme je n'en trouve pas dans tout les textes et que d'autres éléments sont comiques sans être particulièrement un procédés précis , je ne sais pas quoi faire comme plan !!

POUR LE COMMENTAIRE :

Introduction
Le Misanthrope est une comédie de caractère écrite par Molière en 1666. Alceste, le personnage principal, hait la société. Il est cependant contraint à la fréquenter, car il doit régler deux affaires : assister à son procès et demander à Célimène de vivre avec lui. Dans la scène 4 de l'acte II, il se retrouve piégé dans le salon bourgeois de Célimène. Celle-ci se livre, avec ses invités, au jeu du portrait. Cette scène constitue donc une parodie littéraire. Nous analyserons ce passage en deux axes : l'art du portrait et la critique sociale.
I. L'Art du portrait
Dans cette scène où les invités s'amusent à dépeindre d'autres personnes, on distingue deux animateurs : Clitandre et Acaste. Leur rôle consiste à présenter celui dont on doit faire le portrait. Tous deux commencent par un portrait de quatre vers. Puis Célimène prend la suite, puis elle devient progressivement la seule.
Au fil de la conversation, les portraits sont plus longs. Ceci crée un effet de crescendo, qui culmine avec le portrait de Damis. Or, ce dernier portrait est la version masculine de Célimène. En critiquant Damis, elle se critique et ne s'en rend pas compte.
Eliante est en désaccord avec ce jeu de portrait. « Ce début n'est pas mal ; et contre le prochain La conversation prend un assez bon train. » Philinte représente l'honnête homme. C'est donc en toute logique qu'il pousse Célimène à faire son propre portrait sans qu'elle s'en aperçoive, et donc à se critiquer elle-même.

Pour dépeindre les autres, les personnages emploient beaucoup d'hyperboles

Tous ces portraits sont monographiques : ils représentent un type humain.Adraste : l'orgueilleux, celui qui est imbu de lui-même Cléon : le gastronome, qui se fait valoir par la nourriture Damis : l'homme d'esprit, qui se croit supérieur et critique tout le monde
On peut les comparer aux portraits que fait La Bruyère dans Les Caractères. A la différence de ceux-ci, les portraits de cette scène ont un aspect comique, puisque ce sont des personnages qui en jugent d'autres. Il s'agit d'un comique de situation. De plus, tous ces portraits soulignent les relations sociales de ces personnages, ils sont dépeints par rapport à la société. Or, tous ces portraits sont faits devant Alceste, le misanthrope, et ne font que renforcer son sentiment de haine.

Pour finir, on remarque qu'il y a beaucoup plus de portraits d'hommes que de femmes. Ce choix révèle que ce sont les hommes qui donnent de l'importance à la société mondaine. L'auteur fait ici la caricature de cette mentalité.
II. La critique sociale
A travers ces portraits, on peut percevoir ce qui est important dans cette société:
le lever du Roi : quand on y participe, soit on se fait remarquer (Cléonte) soit on en parle (Clitandre).
un train de vie luxueux :Cléon se fait valoir par son cuisinier, ce qui sous-entend qu'il a les moyens de l'entretenir.
D'autre part, Molière fait la critique du salon mondain. Les conversations de salon demandent normalement de l'instruction. Ici, ce n'est pas le cas, et les conversations mondaines se transforment en potins mondains.

Tous ces portraits permettent de trouver les caractéristiques de l'honnête homme par opposition. L'honnête homme doit donc être discret, franc et concis, il doit maitriser l'art de la conversation, être intelligent, humble, modeste et tolérant.
Pour finir, Molière a un but moralisateur : il ne remet pas en cause la société, mais les gens qui la composent, c'est pourquoi toutes les personnes sont désignées par leur prénom. Ces personnages sont issus des personnes réelles, dans lesquelles les spectateurs doivent se reconnaître.
Conclusion
Cette scène ne fait pas avancer l'action de la pièce, elle n'a donc pas d'intérêt dramatique. Elle comporte cependant un intérêt psychologique. Tout d'abord, elle nous révèle le caractère de Célimène. Celle-ci est très critique, elle est également hypocrite et médisante. Le salon qu'elle tient n'a rien d'un salon littéraire, c'est un salon de médisance, une cour d'admirateur dont elle profite. Elle devient cependant sa propre victime en faisant, sans s'en apercevoir, son autoportrait. Cette scène permet également à Molière de faire le portrait de l'honnête homme.

Et voila : je n'ai pas beaucoup de piste c'est pour cela que je viens vous demander votre aide !! Merci a tous ceux qui tente de m'aider !!!!



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