devoir francais première CORRECTION

Publié le 21 oct. 2018 il y a 5A par foufou96 - Fin › 24 oct. 2018 dans 5A
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Sujet du devoir

La question de Corpus est :

Comment ces auteurs nous enseignent-ils à accepter la culture des autres peuples ?
Voici les textes:

Texte 1 : Plutarque, Vies parallèles, « Vie de Nicias » (XIX), Ier siècle
après J.-C., traduction par Alexis Pierron, Charpentier, 1853.
Plutarque (v. 46-125) est un philosophe, biographe et penseur majeur de la Rome Antique. Son oeuvre Vies
parallèles des hommes illustres est l’une de ses oeuvres majeures ; il y propose les biographies d’hommes
célèbres de l’Antiquité, en les présentant par paires, un Romain répondant à un Grec.
La plupart des Athéniens périrent dans les Latomies1 par la maladie ou la mauvaise nourriture : ils ne
recevaient par jour que deux cotyles2 d’orge et une d’eau. Beaucoup qui avaient été soustraits à la mort
par les soldats, ou bien qui avaient échappé en passant pour des valets, furent vendus comme esclaves,
après qu’on leur eut imprimé sur le front un cheval3 ; et le nombre fut assez considérable de ceux qui,
outre l’esclavage, supportèrent encore cette ignominie. Mais leur modestie et leur bonne conduite leur
furent très utiles : ou ils obtinrent promptement leur liberté, ou bien, s’ils demeurèrent chez ceux qui les
avaient acquis, ils y jouirent de quelques égards. Plusieurs même durent leur salut à Euripide. Il paraît
qu’entre tous les Grecs du dehors, il n’en était pas qui eussent pour ses poésies autant de passion que
ceux de Sicile. Chaque fois que les voyageurs leur en apportaient des fragments et leur en faisaient
goûter quelques essais, ils les apprenaient par coeur, et se les transmettaient avec amour les uns aux
autres. Aussi dit-on qu’alors beaucoup de ceux qui revinrent sains et saufs allèrent, en rentrant dans leur
patrie, saluer Euripide avec reconnaissance, et lui raconter les uns qu’ils avaient été affranchis pour avoir
appris à leurs maîtres ce qu’ils se rappelaient de ses poèmes, les autres, qu’en errant après le combat ils
avaient reçu à manger et à boire pour avoir chanté ses vers. On ne doit certes pas s’en étonner, d’après
ce que l’on raconte d’un navire monté par des Cauniens4. Des pirates leur donnant la chasse, ils poussèrent
leur navire vers les ports de Sicile ; mais d’abord on ne voulut pas les recevoir, et on les en écartait.
Ensuite, pourtant, on leur demanda s’ils savaient quelques chants d’Euripide ; et comme ils dirent que
oui, on laissa entrer le navire.


Texte 2 : Jean-Jacques Rousseau, Discours sur les fondements
et l’origine de l’inégalité parmi les hommes, 1755
Jean-Jacques Rousseau est l’un des plus importants représentants des philosophes du XVIIIe siècle. Dans son
Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes, qui sort de tout cadre religieux, Rousseau retrace
l’aventure de l’humanité depuis son origine et la peint dans son état de nature pour mieux comprendre comment
l’humanité, décadente selon lui, en est arrivée là.
Depuis trois ou quatre cents ans que les habitants de l’Europe inondent les autres parties du monde
et publient sans cesse de nouveaux recueils de voyages et de relations, je suis persuadé que nous ne
connaissons d’hommes que les seuls Européens ; encore paraît-il aux préjugés ridicules qui ne sont
pas éteints, même parmi les gens de lettres, que chacun ne fait guère sous le nom pompeux d’étude
de l’homme que celle des hommes de son pays. Les particuliers ont beau aller et venir, il semble que la
philosophie ne voyage point, aussi celle de chaque peuple est-elle peu propre pour un autre. La cause
de ceci est manifeste, au moins pour les contrées éloignées : il n’y a guère que quatre sortes d’hommes
qui fassent des voyages de long cours ; les marins, les marchands, les soldats et les missionnaires. Or,
on ne doit guère s’attendre que les trois premières classes fournissent de bons observateurs et quant
à ceux de la quatrième, occupés de la vocation sublime qui les appelle, quand ils ne seraient pas sujets
à des préjugés d’état comme tous les autres, on doit croire qu’ils ne se livreraient pas volontiers à des
recherches qui paraissent de pure curiosité et qui les détourneraient des travaux plus importants auxquels
ils se destinent. D’ailleurs, pour prêcher utilement l’Évangile, il ne faut que du zèle et Dieu donnele reste, mais pour étudier les hommes il faut des talents que Dieu ne s’engage à donner à personne et
qui ne sont pas toujours le partage des saints. On n’ouvre pas un livre de voyages où l’on ne trouve des
descriptions de caractères et de moeurs ; mais on est tout étonné d’y voir que ces gens qui ont tant décrit
de choses, n’ont dit que ce que chacun savait déjà, n’ont su apercevoir à l’autre bout du monde que ce
qu’il n’eût tenu qu’à eux de remarquer sans sortir de leur rue, et que ces traits vrais qui distinguent les
nations, et qui frappent les yeux faits pour voir ont presque toujours échappé aux leurs. De là est venu ce
bel adage de morale, si rebattu par la tourbe philosophesque5, que les hommes sont partout les mêmes,
qu’ayant partout les mêmes passions et les mêmes vices, il est assez inutile de chercher à caractériser
les différents peuples ; ce qui est à peu près aussi bien raisonné que si l’on disait qu’on ne saurait distinguer
Pierre d’avec Jacques, parce qu’ils ont tous deux un nez, une bouche et des yeux.
Ne verra-t-on jamais renaître ces temps heureux où les peuples ne se mêlaient point de philosopher,
mais où les Platon, les Thalès et les Pythagore6 épris d’un ardent désir de savoir, entreprenaient les
plus grands voyages uniquement pour s’instruire, et allaient au loin secouer le joug des préjugés nationaux,
apprendre à connaître les hommes par leurs conformités et par leurs différences et acquérir ces
connaissances universelles qui ne sont point celles d’un siècle ou d’un pays exclusivement mais qui,
étant de tous les temps et de tous les lieux, sont pour ainsi dire la science commune des sages ?

Texte 3 : Claude Lévi-Strauss, Race et histoire, « L’ethnocentrisme »
chapitre 3, 1952, éditions Denoël, 1987.
Claude Levi-Strauss (1908-2009) est un philosophe, anthropologue et ethnologue français. Il rencontre un
grand succès public grâce à son oeuvre Tristes tropiques, publiée en 1955. Il rédige Race et histoire à la
demande de l’UNESCO. Il critique dans cet essai la thèse racialiste de Joseph Arthur de Gobineau (1816-1882),
selon laquelle il y aurait trois grandes races primitives (la noire, la blanche et la jaune).
[Il] semble que la diversité des cultures soit rarement apparue aux hommes pour ce qu’elle est : un
phénomène naturel, résultant des rapports directs ou indirects entre les sociétés ; ils y ont plutôt vu
une sorte de monstruosité ou de scandale ; dans ces matières, le progrès de la connaissance n’a pas
tellement consisté à dissiper cette illusion au profit d’une vue plus exacte qu’à l’accepter ou à trouver le
moyen de s’y résigner.
L’attitude la plus ancienne, et qui repose sans doute sur des fondements psychologiques solides
puisqu’elle tend à réapparaître chez chacun de nous quand nous sommes placés dans une situation
inattendue, consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles morales, religieuses, sociales,
esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions. « Habitudes de
sauvages », « cela n’est pas de chez nous », « on ne devrait pas permettre cela », etc., autant de réactions
grossières qui traduisent ce même frisson, cette même répulsion, en présence de manières de vivre, de
croire ou de penser qui nous sont étrangères. Ainsi l’Antiquité confondait-elle tout ce qui ne participait
pas de la culture grecque (puis gréco-romaine) sous le même nom de barbare ; la civilisation occidentale
a ensuite utilisé le terme de sauvage dans le même sens. Or derrière ces épithètes se dissimule
un même jugement : il est probable que le mot barbare se réfère étymologiquement à la confusion et à
l’inarticulation du chant des oiseaux, opposées à la valeur signifiante du langage humain ; et sauvage, qui
veut dire « de la forêt », évoque aussi un genre de vie animale, par opposition à la culture humaine. Dans
les deux cas, on refuse d’admettre le fait même de la diversité culturelle ; on préfère rejeter hors de la
culture, dans la nature, tout ce qui ne se conforme pas à la norme sous laquelle on vit.
[…] En refusant l’humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses
représentants, on ne fait que leur emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c’est d’abord
l’homme qui croit à la barbarie.

 

Où j'en suis dans mon devoir

Bonjour , je pense avoir fini ce devoir mais je ne suis vraiment pas sur de l'avoir bien fait ,pourriez vous me dire ce que vous en pensez? Merci beaucoup

Voilà ce que j'ai écrit:

Ainsi, nous pouvons nous demander comment les auteurs nous enseignent à accepter la culture de l’autre.

Ces textes argumentatifs appartiennent au registre didactique ; sont issus de trois époques différentes et ont pourtant le point commun de nous amener à accepter la culture de l’autre.

 

L’extrait de 1755 par Jean Jacques Rousseau « Discours sur les fondements et l’origine de l’inégalité parmi les hommes » insiste sur l’idée que malgré nos différences nous sommes tous semblables. Celui de 1987 par Lévi Strauss « L’ethnocentrisme » va nous expliquer pourquoi l’être humain à tendance à repousser les personnes qui lui sont étrangères, alors que l’extrait de 1853 de Plutarque « Vie de Nicias » va lui nous montrer que la poésie peut tous nous rassembler, peu importe nos différences.

Plutarque va nous parler du poète grec Euripide qui a su créer une poésie universelle et toucher autre que son peuple, « qu’entre tous les Grecs de dehors, il n’en était pas qui eussent pour ses poésies autant de passions que ceux de Sicile» « Chaque fois que les voyageurs leur en apportaient des fragments et leur en faisaient goûter quelques essais , ils les apprenaient par cœur et ses les transmettaient avec amour » Euripide à rassembler les gens d’une telle manière que connaître sa poésie pouvait sauver la vie de certains « qu’ils avaient été affranchis pour avoir appris à leurs maîtres ce qu’ils se rappelaient de ses poèmes , les autres qu’en errant après le combat ils avaient reçu à manger et à boire pour avoir chanté ses vers » ou peut même les amener à se faire accepter dans un pays étrangers  « d’abord on ne voulut pas les recevoir , et on les écartait, ensuite pourtant, on leur demanda s’ils savaient quelques chants d’Euripide ; et comme ils dirent que oui ,on laissa entrer le navire »

 Jean Jacques Rousseau va évoquer l’importance de voyager et de s’intéresser aux cultures des autres ,à reconnaître leurs différences et à les accepter « allaient au loin secouer le joug des préjugés nationaux, apprendre à connaître les hommes par leurs conformités et par leurs différences et acquérir ces connaissances universelles »ils va même s’appuyer sur le registre satirique en critiquant certains philosophes qui revendiquent que nous avons pas de réelles différences et que nous sommes tous au fond exactement les mêmes « que les hommes sont partout les mêmes, qu’ayant partout les mêmes passions et les mêmes vices, il est assez difficile de chercher à distinguer les différents peuples » il va utiliser l’ironie pour discréditer cette idée  « ce qui est à peu près aussi bien raisonné que si l’on disait qu’on ne saurait distinguer Pierre d’avec Jacques, parce qu’ils ont tous un nez, une bouche et des yeux »

Claude Lévi Strauss va lui se focaliser sur ses connaissances à propos de la psychologie humaine et nous expliquer que même inconsciemment l’être humain à l’habitude de repousser les gens issus d’une culture qui s’éloigne de la notre et à avoir peur de la différences et de l’inconnu quels qu’en soit la forme « quand nous sommes placés dans une situation inattendue ,consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles morales,  religieuses,  sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions »  il va ensuite évoquer l’Antiquité en parlant des Grecs qui n’acceptaient pas les gens issus d’une autre culture et les considéraient comme des barbares, en mettant en avant l’absurdité de cette idée en nous disant que ce sont les intolérants les plus barbares  « En refusant l’humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses représentants, on ne fait que leurs emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie.

 

Ce que l’on retiendra de ces extraits de texte c’est que ces auteurs pensent de manière différente même s’il s’accorde sur un point: celui de savoir accepter la culture de l’autre, en rappelant qu’il est important de dépasser ses préjugés et d’apprendre à connaître d’autres cultures et d’autres peuples.




4 commentaires pour ce devoir


willffy
willffy
Posté le 21 oct. 2018

pourquoi l’être humain tendance à repousser les personnes qui lui sont étrangères, alors que l’extrait de 1853 de Plutarque « Vie de Nicias » va lui nous montrer que la poésie peut tous nous rassembler, peu importe nos différences.

Plutarque va nous parler du poète grec Euripide qui a su créer une poésie universelle et toucher autre que son peuple(??) , « qu’entre tous les Grecs de dehors, il n’en était pas qui eussent pour ses poésies autant de passions que ceux de Sicile» « Chaque fois que les voyageurs leur en apportaient des fragments et leur en faisaient goûter quelques essais , ils les apprenaient par cœur et se les transmettaient avec amour » Euripide a rassemblé les gens d’une telle manière que connaître sa poésie pouvait sauver la vie de certains « qu’ils avaient été affranchis pour avoir appris à leurs maîtres ce qu’ils se rappelaient de ses poèmes , les autres qu’en errant après le combat ils avaient reçu à manger et à boire pour avoir chanté ses vers » ou peut même les amener à se faire accepter dans un pays étranger « d’abord on ne voulut pas les recevoir , et on les écartait, ensuite pourtant, on leur demanda s’ils savaient quelques chants d’Euripide ; et comme ils dirent que oui ,on laissa entrer le navire »

 Jean Jacques Rousseau va évoquer l’importance de voyager et de s’intéresser aux cultures des autres ,à reconnaître leurs différences et à les accepter « allaient au loin secouer le joug des préjugés nationaux, apprendre à connaître les hommes par leurs conformités et par leurs différences et acquérir ces connaissances universelles »il va même s’appuyer sur le registre satirique en critiquant certains philosophes qui revendiquent que nous avons pas de réelles différences (phrase incorrecte)  et que nous sommes tous au fond exactement les mêmes « que les hommes sont partout les mêmes, qu’ayant partout les mêmes passions et les mêmes vices, il est assez difficile de chercher à distinguer les différents peuples » il va utiliser l’ironie pour discréditer cette idée  « ce qui est à peu près aussi bien raisonné que si l’on disait qu’on ne saurait distinguer Pierre d’avec Jacques, parce qu’ils ont tous un nez, une bouche et des yeux »

Claude Lévi Strauss va lui se focaliser sur ses connaissances à propos de la psychologie humaine et nous expliquer que même inconsciemment l’être humain a l’habitude de repousser les gens issus d’une culture qui s’éloigne de la notre et a avoir peur de la différence et de l’inconnu quelle qu’en soit la forme « quand nous sommes placés dans une situation inattendue ,consiste à répudier purement et simplement les formes culturelles morales,  religieuses,  sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions »  il va ensuite évoquer l’Antiquité en parlant des Grecs qui n’acceptaient pas les gens issus d’une autre culture et les considéraient comme des barbares, en mettant en avant l’absurdité de cette idée en nous disant que ce sont les intolérants les plus barbares  « En refusant l’humanité à ceux qui apparaissent comme les plus « sauvages » ou « barbares » de ses représentants, on ne fait que leurs emprunter une de leurs attitudes typiques. Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie.

 

Ce que l’on retiendra de ces extraits de texte c’est que ces auteurs pensent de manières différentes même s’il s’accorde sur un point: celui de savoir accepter la culture de l’autre, en rappelant qu’il est important de dépasser ses préjugés et d’apprendre à connaître d’autres cultures et d’autres peuples.




willffy
willffy
Posté le 21 oct. 2018

Je t'ai corrigé l'orthographe , mais  je trouve que tu fais trop de mot à mot, tu n'analyses pas assez. 

foufou96
foufou96
Posté le 22 oct. 2018

D'accord mais je ne sais vraiment pas trop comment faire,merci pour ta réponse

willffy
willffy
Posté le 22 oct. 2018

Reprends les citations autrement, en gardant le sens.


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