Dissertation - Micromégas - Demande de lecture (correction-avis) de ma rédaction

Publié le 18 févr. 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 22 févr. 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

Bonjour, pour approfondir mon objet d'étude sur le conte philosophique, j'ai fait une dissertation que j'ai rédigé moi-même. J'ai une écriture des fois lourdes, et je m'en excuse. J'arrive pas à faire simple, et ce qui est bien mon défaut, d'après mes profs. Si je pouvais avoir votre avis, sur mon plan et ce qui va à l'intérieur. Si je suis pas hors sujet, et etc.. Merci d'avance.

Où j'en suis dans mon devoir


Sujet de dissertation : Dans Micromégas, le géant Sirius s’écrie : « Je ne veux pas qu’on me plaise, je veux qu’on m’instruise ». Cette affirmation est-elle conforme à vos attentes de lecteur ? Structurez votre réponse en vous appuyant du texte « Micromégas » de Voltaire. (1752)


Parce que Voltaire a, à lui seul, l’honneur de traverser le XVIII ème siècle avec succès, il est aujourd’hui encore l’un des écrivains français le plus populaire. Réellement apprécié pour son humour sarcastique, Voltaire incarne un homme de savoir. Un écrivain orgueilleux qui a su répondre aux attentes de son siècle. Les philosophes des Lumières comme Voltaire se donnant pour tâche « d’éclairer par la raison une humanité plongée dans les ténèbres de l’ignorance » répondent présents, notamment dans « Les lettres persanes » de Montesquieu ou encore dans « Candide » de Voltaire. En 1752, « Micromégas » n’est pas plus épargné de cet intérêt didactique. Dans cette œuvre, le géant Sirius déclare : « Je ne veux pas qu’on me plaise, je veux qu’on m’instruise ». Cette affirmation amène alors le lecteur à s'interroger si elle est conforme à ses attentes ? Pour répondre au problème posé, l’aspect plaisant d’une oeuvre sera d’abord mis en avant. Mais, on ne lit pas des contes seulement pour se divertir. Il faut savoir apprendre d’une lecture. L’édification d’une œuvre sera donc notre deuxième file conducteur. Malgré cela nous terminerons par le constat suivant : un livre qui ne nous apprend rien n’est d’aucune utilité, l’œuvre doit apporter un raisonnement plus large sur notre monde afin qu’on puisse philosopher par nous même.

L’émerveillement, l’originalité et le respect des modes sont les trois ingrédients qui traduisent les attentes du lecteur. Voltaire aime conter. Il le montre aisément dans « Micromégas ». La notion de rêve qui s’installe dès l’incipit autour de ce géant savant de plus de 45 kilomètres de haut conforte le lecteur dans sa lecture. Il n’y a plus aucune proportion autour de ce personnage, le lecteur s’évade du monde réel et s’installe dans un monde de fiction. Le fil de l’action se déroulant d’abord sur Saturne, laisse le lecteur très loin des limites humaines. De plus, le récit est bref. Alternant observations et discutions, l’histoire reste dynamique. Le lecteur est conduit par le rythme. C’est une certitude pour l’auteur que le lecteur est dans l’histoire et ne quittera pas l’aventure en cours de route.
Comme tout lecteur assidu, une œuvre est réellement jugée meilleure qu’une autre lorsqu’elle est dite originale. Doit-on alors voir en « Micromégas » un lointain ancêtre des récits de science-fiction ? Cet aspect nouveau pour le XVIII ème siècle est vraiment un grand plus pour le lecteur. L’extravagance inspirée de Swift est exprimée par l’intermédiaire de ces énormes voyages cosmiques. Notre géant Micromégas saute de « comètes en comètes » avec son compagnon de voyage nain. C’est complètement impensable à une époque où l’étude de la Terre est à peine définit. La science fiction joue ainsi bien un rôle, mais d’une façon parodique et guère sérieuse. Ces éléments favorisent donc encore une fois la rêverie du lecteur et son divertissement.
De même que ces voyages sont très à la mode. L’exotisme est à son apogée au siècle des Lumières. Bien que l’idée soit déjà reprise par Montesquieu dans les « Lettres Persanes », ce rapport à l’étranger est très en vogue. Depuis des décennies, on sait que les modes influencent le lecteur. Ce procédé est censé dépayser le lecteur. Et, aimant rêver, le lecteur se laisse embarquer par Micromégas et son compagnon dans un voyage menant à la mer Baltique. On y redécouvre pratiquement tout son ensemble : « mer », « baleine » et « Homme ». Néanmoins, l’exotisme du XVIII ème siècle ne reste qu’un atout décorative a but unique : celui de plaire. A l’évidence, Voltaire s’amuse. Mais ne croyons pas que son rire n’est pas sans équivoque. Notre divertissement n’est pas nourri avant de tirer des leçons de la lecture.

« Ce n’est pas la raison, mais l’expérience qui nous instruit » disait Voltaire. Cette situation est à elle seule révélatrice que la littérature est un grand outil de la connaissance accessibles à tous. Il est nécessaire d’être cultivé pour éviter les préjugés. Le XVIII ème siècle incarne donc toutes les caractéristiques d’une littérature fleurissante de savoir. Après les écrits didactiques de « l’encyclopédie » de Diderot, Voltaire laisse plusieurs morales dans « Micromégas ». Sommes-nous des nains ou des géants ? Cette question sur le relativisme, d’apparence évidente, est intéressante pour le lecteur car elle laisse perplexe. On dépasse le stade de simple conte merveilleux. Ce sentiment est perpétuellement exprimé par nos deux voyageurs. Tout au long du récit, Voltaire se permet un retour à la réalité en y intégrant des personnalités réelles. L’exemple de Leuwenhoek et Hartsoeker en est sans doute un exemple flagrant. Ce rappel n’a pas seulement pour objectif de nous faire réfléchir sur la petitesse de l’Homme sur l’Univers, c’est aussi l’occasion d’élargir sa culture sur des scientifiques hollandais par forcément connue de tous. Ce n’est pas peut-être pas le but principal, mais « le manque de culture est un frein à la connaissance ». Et ce fait, tout est à l’avantage de l’auteur qui ajoute une pointe culture à sa morale. Tout en se cultivant, le lecteur raffole de culture. Cependant, elle ne doit pas être trop complexe par peur de décourager. Cette culture doit être à la fois souple et efficace pour que la morale soit efficacement retenue. Ainsi, Voltaire laisse un message simple et efficace à un lecteur attentif et ayant « soif » de connaissance : « Il faut cultiver son jardin. »

Et au final, cet aspect de « plaire pour instruire » nous amène jusqu’à l’envie d’aller plus loin, de philosopher. Dans « Micromégas », nous sommes les ‘témoins’ d’une délibération entre les deux philosophes. Cet échange est très instructif encore une fois. Le géant savant qui critique les conclusions hâtives, nous propose une recette à la connaissance qui est « à prendre ou à laisser ». Dans ce cas, la littérature peut être assimilé à une forme instructive. Les leçons de tolérance et d’ouverture aux différences données par les deux philosophes ouvrent la voie à une réflexion philosophique plus large. Si le lecteur ne souhaite pas directement philosopher, il est quand même attentif à d’éventuels débats qui pourraient l’intéresser.
De plus, la capacité de réflexion et d’intelligence du personnage de Micromégas est intéressante. Il est important pour un lecteur de croire en son héros. Son rire satirique, son esprit construit et son expérience mûre nous permet de philosopher sans être oppresser par la savoir.

En conclusion, la citation de Sirius est apparemment contradictoire avec les attentes d’un lecteur. Une écriture légère, merveilleuse, originale et à la mode sont les premiers atouts de la satisfaction du lecteur. Cependant, on ne se limite pas à cette fantaisie, il est nécessaire de tirer une connaissance, de retenir une morale à cette œuvre. Tout ce double aspect pour nous apprendre à philosopher, à élargir le sujet. Le lecteur ne veut pas rester dans son ignorance. Il veut, dans la modernité des libertés d’expressions, pouvoir développer sa connaissance dans des débats. Pourtant, le dialogue n’est pas toujours le moyen le plus efficace pour critiquer ou dénoncer. Quand les mots fusent, les regards se croisent et en disent certainement plus..



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 19 févr. 2011
Je te remercie de ton aide très précieuse.
Je te souhaite un bon week-end.

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