écriture d'invention français

Publié le 21 janv. 2019 il y a 5A par Anonyme - Fin › 24 janv. 2019 dans 5A
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Sujet du devoir

Texte C : Laurent Gaudé, Eldorado, chapitre 6 (2006)

Soleiman décide de quitter le Soudan, avec son frère Jamal, pour bénéficier d’un avenir meilleur en France. Cependant, leur terrible périple pour passer la frontière entre le Soudan et la Lybie affaiblit Jamal qui, trop souffrant, doit rebrousser chemin. Il convainc son frère de continuer seul. Jamal traverse alors la Lybie dans une camionnette bondée de clandestins.

Nous roulons sans cesse. De jour comme de nuit. Toujours vers la mer. Je me perds dans des terres que je ne connais pas. J’imagine Jamal en train de faire la route dans l’autre sens. Il repasse la frontière, sans joie cette fois, sans embrassade, retrouvant sa vie laide d’autrefois. Comme une bête qui, après s’être échappée, retourne de son propre chef à l’étable.

Je me suis trompé. Aucune frontière n’est facile à franchir. Il faut forcément abandonner quelque chose derrière soi. Nous avons cru pouvoir passer sans sentir la moindre difficulté, mais il faut s’arracher la peau pour quitter son pays. Et qu’il n’y ait ni fils barbelés ni poste frontière n’y change rien. J’ai laissé mon frère derrière moi, comme une chaussure que l’on perd dans la course. Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes. Dans la voiture qui roule toutes fenêtres ouvertes, j’essaie d’imaginer la vie qui m’attend mais je n’y parviens pas. Je ne peux penser qu’à ce que je laisse. Comme j’ai vieilli, tout à coup. Il n’y a plus de joie et le monde me semble laid. La solitude prend possession de moi. Je vais devoir apprendre à la laisser m’envahir. Je serre, du bout des doigts, le collier de perles vertes de mon frère. La voiture roule. Je pense à toi. Je ne t’oublie pas, Jamal. Je vis pour toi. Pour toi seul qui aurais pu boire l’océan et dois rentrer, piteusement, dans ta niche pour y mourir. Je pense à toi que j’ai vu, une fois au moins, face à moi, fort et heureux de liberté.

Où j'en suis dans mon devoir

À la fin de l’extrait du texte C, de Laurent Gaudé, Soleiman s’adresse directement à son frère par la pensée. Imaginez, à l’inverse, les pensées que Jamal adresse à son frère, alors qu’il retourne au Soudan. Servez-vous des indices que l’extrait donne sur leur relation et sur la traversée qu’ils ont vécue. Votre texte, d’une trentaine de lignes minimum, devra encourager Soleiman à continuer son périple.

 

Pouvez-vous m'aider s'il vous plaît. Merci d'avance. 




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