Faire une introduction et une première partit ( nous devons trouver les themes)

Publié le 11 déc. 2020 il y a 3A par momo#0737 - Fin › 14 déc. 2020 dans 3A
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Sujet du devoir

CORPUS N°2

 Synthèse: Vous réaliserez une synthèse concise, ordonnée et objective des documents suivants.

 

Document 1: L'Accompagnatrice, Nina Berberova, 1985

 

          Puis elle chanta, elle chanta...

          Je sais, il y a des gens qui n'admettent pas le chant: une personne prend la pose, ouvre la bouche toute grande (d'une façon naturelle - et alors c'est laid, ou d'une façon étudiée - et alors c'est grotesque) et, tout en s'efforçant de conserver sur le visage une expression d'aisance, d'inspiration et de pudeur, crie (ou rugit) longuement des paroles dont l'agencement n'est pas toujours réussi et qui sont, parfois, accélérées sans aucune raison, ou bien découpées en morceaux, comme pour une charade, ou encore répétées plusieurs fois de façon inepte.

          Mais lorsque, après une aspiration (nullement affectée, mais aussi simple que lorsque nous aspirons l'air des montagnes à la fenêtre d'un wagon), elle entrouvrit ses lèvres fortes et belles, et qu'un son fort et puissant, plein jusqu'aux bords, retentit soudain au-dessus de moi, je compris tout à coup que c'était justement cette chose immortelle et indiscutable qui serre le coeur et fait que le rêve d'avoir des ailes devient réalité pour l'être humain débarrassé soudain de toute sa pesanteur. Une espèce de joie dans les larmes me saisit. Mes doigts frémirent, égarés parmi les touches noires; craignant de la décevoir, dans les débuts, quant à mon application, je comptais en moi-même, mais je sentais qu'un spasme parcourait ma colonne vertébrale. C'était un soprano dramatique, avec les notes aigües et stables et merveilleuses, et les basses profondes et claires.

          " Encore une fois, Sonetchka ", dit-elle, et nous répétâmes l'air. Je ne me rappelle pas ce que c'était. Je crois que c'était l'air d'Elisabeth de Tannhäuser.

          Puis elle se reposa cinq minutes, caressa le chat, but une demi-tasse de thé refroidi, me fit raconter N., mon enfance. Mais je n'avais rien à raconter. Mitenka, peut-être? Oh, non! Surtout pas Mitenka. Dieu merci, elle le connaît bien, son mari est le cousin germain de la mère de Mitenka. Pour avoir du talent, il en a, mais il lui arrive de ne pas pouvoir se rappeler son propre nom.

          Et de nouveau elle chanta, et moi, avec application, mais encore avec prudence et timidité, je l'accompagnais dans ce miracle qui rappelait l'envol et le vol, et il y avait des moments où, de nouveau, une aiguille entrait dans mon coeur et me transperçait tout entière. Plusieurs fois, elle s'interrompit, me donna des indications, me demanda de recommencer. Elle m'observait, elle m'écoutait. Etait- elle contente de moi?

 

Document 2 : Le Baiser dans la nuque, Hugo Boris, 2005

         Elle a un sourire un peu plus appuyé que d'habitude, qui trahit sa timidité nouvelle.

          Ils se sentent un peu maladroits, confus, comme deux amis réconciliés qui viennent de se retrouver. 

          La neige a recouvert le jardin, la pièce baigne dans une flaque de lumière blanche, un peu laiteuse. En entrant, tout lui paraît bouleversé comme si elle n'était pas venue depuis une éternité. Louis a simplement basculé le piano à la perpendiculaire du mur. L'instrument dévoile la peau fragile de son dos, une mince paroi en bois clair. La table d'harmonie est à nu, une planche taillée dans un épicéa de Hongrie, traversée de barres diagonales en bois massif.

          Pour la première fois, elle le voit s'installer au clavier.

          Il se sent sûr de lui. Elle s'en est allée, lui est revenue, c'est qu'elle ne repartira plus.

         Il l'invite à faire le tour. Il est venu la chercher par la peau des fesses à la maternité, elle n'a plus qu'à obéir, préfère se laisser faire, intriguée par cet homme qu'elle ne connaît décidément pas. Elle contourne l'instrument et disparaît derrière.

          " Retire tes appareils."

          Les deux contours glissent dans sa main, qu'elle vide sur le sommet du piano. Elle pose ses doigts à plat sur le bois : il est tiède.

          Louis, d'un geste sûr, fait résonner l'instrument.

          Elle se sent d'abord aussi indiscrète que derrière une porte, à écouter une conversation personnelle. Elle écoute avec ses mains, mais l'indiscrétion n'est pas moindre. Les vibrations irradient ses doigts, franchissent le poignet, remontent doucement jusqu'au coude, passent, affaiblies, dans l'épaule, viennent mourir dans sa poitrine. Elle sent parfaitement dans ses mains quand le piano s'exclame, ralentit, s'adoucit, ou, au contraire, prend une voix sentencieuse. Elle fait glisser ses paumes sur la planche, dans l'intervalle oblique des barres de table. Les frémissements du bois parlent un langage qui n'est pas aussi articulé que celui du clavier, mais qui ont sa logique. Elle a l'impression diffuse de pouvoir toucher la musique - et la vague impression de toucher Louis, mais chasse vite cette pensée. Pour elle, la musique deviendra bientôt cela : un fourmillement dans les doigts, vivant, fragile. Cette pensée l'apaise. Sourde, il lui restera ça, une main qui console.

          Ses paumes lui disent que Louis s'est arrêté de jouet. Il se lève et lui sourit en faisant un signe de tête qui veut dire : à ton tour.

 

Document 3 : Confiteor, Jaume Cabré, 2013

 

          C'était le milieu de l'après-midi; la mère Trullols était avec un groupe d'élèves qui n'en finissaient pas et moi j'attendais. Un garçon plus grand s'assit à côté de moi; il avait déjà un peu de duvet sur la lèvre supérieure et quelques poils aux jambes. Bon, il éait beaucoup plus grand. Il tenait son violon comme s'il voulait l'embrasser et regardait devant lui pour ne pas me regarder, et Adrià lui dit salut.

" Salut, répondit Bernat, sans le regarder.

- Tu es avec la mère Trullols ?

- Moui.

- Première année ? 

- Troisième.

- Moi aussi. On sera ensemble. Tu me laisses voir ton violon ?"

          À cette époque, grâce à papa, j'aimais presque davantage l'objet que le son qu'on en tirait. Mais Bernat me regarda avec méfiance. J'ai cru un instant que Bernat  avait un Guarnerius et qu'il ne voulait pas le montrer. Mais quand j'ouvris mon étui et lui montrai mon violon d'étude, d'un rouge très sombre, mais qui avait un son très conventionnel, il en fit autant avec le sien. J'imitai l'attitude de monsieur Berenguer : 

          " Français, début du siècle. - Et, en le regardant dans les yeux : De ceux qui étaient dédiés à Madame d'Angoulême.

- Comment tu sais ça ?" Bernat, touché, perplexe, la bouche ouverte.

          Depuis ce jour, Bernat m'admira. Pour la raison la plus stupide qui soit : il n'est pas très difficile de se souvenir des objets et de savoir les évaluer et les classer. Il suffit d'avoir un père fou de ce genre de choses.

" Comment tu sais ça, dis ?

- Le vernis, la forme, l'allure...

- Tous les violons sont pareils.

- Que tu crois. Chaque violon est une histoire. À chaque violon, tu dois ajouter, outre le luthier qui l'a créé, tous les violonistes qui en ont joué. Ce violon n'est pas à toi.

- Un peu qu'il est à moi !

- Non. C'est le contraire. Tu vas voir."

          Papa me l'avait dit un jour avec le Storioni dans les mains. Il me le tendit avec une certaine hésitation et dit, sans bien savoir ce qu'il disait, fais attention, c'est un objet unique au monde. Dans mes mains, le Storioni semblait vivant.J'eus l'impression de percevoir un battement doux et intime. Et papa, les yeux brillants, me disait dis-toi que ce violon a vécu des histoires que nous ne connaissons pas, qu'il a résonné dans des salons et des demeures que nous ne connaîtrons jamais et qu'il a vécu toutes les joies et toutes les douleurs des violonistes qui en ont joué. Les conversations qu'il a dû entendre, la musique qu'il a dû vivre... Je suis sûr qu'il pourrait nous raconter des quantités d'histoires tendres, finit-il par dire, avec une dose extraordinaire de cynisme, que je ne pouvais percevoir en ce temps-là.

" Laisse-moi en jouer, papa.

- Non. Pas avant que tu aies fini la huitième année de violon. Alors il sera à toi. Tu m'entends ? À toi."

          Je jure que le Storioni, en entendant ces mots, eut un battement plus fort que les autres. J'étais incapable de savoir si v'était de joie ou de peine.

" Et tu vois... Commentvdire. Tu vois, c'est un être vivant, qui a même un nom propre, comme toi et moi."

          Adrià regarda son père avec un peu de recul, comme s'il essayait de déterminer s'il se fichait de lui.

" Un nom propre ?

- Oui.

- Et comment il s'appelle ?

- Vial.

- Et qu'est-ce que ça veut dire, Vial ?

- Qu'est-ce que ça veut dire Adrià ?

- Ben... Hadriani est le nom de la famille romaine qui provenait d'Hadria, sur les rives de l'Adriatique.

- Ce n'est pas ce que je veux dire, crénom de nom.

- Tu m'as demandé ce que ça voulait dire.

- Oui, oui, oui... Donc le violon s'appelle Vial un point c'est tout.

- Mais pourquoi est-ce qu'il s'appelle Vial ? 

- Tu sais ce que j'ai appris, mon fils ?"

          Adrià le regarda, déçu parce qu'il éludait la question, parce qu'il ne connaissait pas la réponse et ne voulait pas le reconnaître. Il était humainvet il le cachait.

" Qu'est-ce que tu as appris?

- Que ce violon n'est pas à moi, que c'est moi qui suis à lui. Je suis une des nombreuses personnes qui l'ont eu. Tout au long de sa vie, ce Storioni a eu dufférents instrumentistes à son service. Et aujourd'hui il est à moi, mais je ne peux que le contempler. C'est pourquoi je souhaitais que tu apprennes à jouer du violon et que tu continues la longue chaîne de la vie de cet instrument. Rien que pour ça, tu dois apprendre le violon. Rien que pour ça, Adrià. Il n'est pas nécessaire que tu aimes la musique."

 

Document 4 : Mouvement perpétuel, Renaud Capuçon, 2020

 

          J'étais le plus jeune de l'orchestre et j'occupais une place au dernier pupitre des seconds violons. J'allais là-bas avec la soif de découvrir autre chose que les Caprices de Paganini et des concertos. Nous avions au programme la neuvième de Beethoven, le troisième concerto de Prokofiev avec la pianiste Martha Argerich et la onzième symphonie de Chostakovitch dirigée par M. Rostropovitch. Et encore le War Requiem de Britten. Lors d'un concert à Amsterdam, dans la sublime salle de Concertgebouw, que je découvrais, j'allais vivre un moment unique. Presque mystique. Nous jouions la neuvième symphonie de Berthoven quand tout à coup, au milieu du moment lent, j'eus l'impression de m'élever physiquement : je volais. Je regardai à cet instant même mon voisin de pupitre tout en continuant de jouer. C'était un mélange de paix totale, de sérénité, d'élévation. Un moment de grâce. Nous volions en musique.

          Giulini a été le magicien de cet instant suspendu entre temps et musique. Il m'a permis de transcender les notes, pour n'être que dans la musique. En sortant de la scène, je demandai à mon voisin de pupitre : "Quand on s'est regardés, tu as aussi eu l'impression de décoller ? de t'envoler ?" Il me dit avoir ressenti la même chose. Ce jour-là à Amsterdam, j'avais vécu grâce à Giulini le premier grand choc musical de ma vie. Celui qui allait désormais conduire mon existence de musicien de manière radicalement différente de celle que j'avais pensé mener.

          Avant Giulini et Beethoven, je voulais être violoniste. Désormais, je voulais être musicien avant tout. Et violoniste, bien évidemment. Mais musicien d'abord.

Où j'en suis dans mon devoir

je viens de commencer j'ai  à le rendre pour 11h, aidez moi au moins a trouver les themes svp




2 commentaires pour ce devoir


Itsnogood
Itsnogood
Posté le 11 déc. 2020

BONJOUR!! MERCI !! etc ...

La gestion de ton temps n'est pas notre problème!

poster à 9h30 pour 11h c'est un peu fort non ? 

 

momo#0737
momo#0737
Posté le 11 déc. 2020

oui c'est un peu fort mais j'aimerai pas que vous le fassiez en entier juste m'aide pour l'intro et trouver UN theme sur lequel je peux me concentrer dessus 


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