Français 1ère ~ Urgent

Publié le 29 janv. 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 31 janv. 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

Bonjour,
j'ai un ensemble de 3 textes à étudier ; il me reste une question à laquelle je n'arrive pas à répondre :
"Dans chacun des textes du corpus, l'auteur cède la parole à ses personnages de façon différentes. Dans quels textes l'auteur ne semble t'il pas adhérer aux propos qu'il leur fait tenir ? Justifier votre réponse, en vous appuyant sur l'étude des registres d'écriture employés."

CORPUS :

Texte A : Jean de La Fontaine, « Les animaux malades de la peste », Fables (1692)

"Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
À chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Étant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
À ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! Quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."

Texte B : Jacques Prévert , « Le Sultan », Paroles, (1946)
"Dans les montagnes de Cachemire
Vit le sultan de Salamandragore
Le jour il fait tuer un tas de monde
Et quand vient le soir il s’endort
Mais dans ses cauchemars les morts se cachent
Et le dévorent
Alors une nuit il se réveille
En poussant un grand cri
Et le bourreau tiré de son sommeil
Arrive souriant au pied du lit
S’il n’y avait pas de vivants
Dit le sultan
Il n’y aurait pas de morts
Et le bourreau répond D’accord
Que tout le reste y passe alors
Et qu’on en parle plus
D’accord dit le bourreau
C’est tout ce qu’il sait dire
Et tout le reste y passe comme le sultan l’a dit
Les femmes les enfants les siens et ceux des autres
Le veau le loup la guêpe et la douce brebis
Le bon vieillard intègre et le sobre chameau
Les actrices des théâtres le roi des animaux
Les planteurs de bananes les faiseurs de bons mots
Et les coqs et leurs poules les oeufs avec leur coque
Et personne ne reste pour enterrer quiconque
Comme ça ça va
Dit le sultan de Salamandragore
Mais reste là bourreau
Là tout près de moi
Et tue-moi
Si jamais je me rendors."

Texte C : Albert Camus, « La confession de Tarrou », extrait de La Peste (1947)
« Mais je me laisse aller et je risque de donner trop d’importance à cet honnête homme. Car, pour finir, il
n’a eu qu’une influence indirecte sur ma détermination. Tout au plus m’a-t-il fourni une occasion. Quand j’ai
eu dix-sept ans, en effet, mon père m’a invité à aller l’écouter. Il s’agissait d’une affaire importante, en cour
d’assises, et, certainement, il avait pensé qu’il apparaîtrait sous son meilleur jour. Je crois aussi qu’il comptait
sur cette cérémonie, propre à frapper les jeunes imaginations, pour me pousser à entrer dans la carrière que
lui-même avait choisie. J’avais accepté, parce que cela faisait plaisir à mon père et parce que, aussi bien,
j’étais curieux de le voir et de l’entendre dans un autre rôle que celui qu’il jouait parmi nous. Je ne pensais
à rien de plus. Ce qui se passait dans un tribunal m’avait toujours paru aussi naturel et inévitable qu’une
revue de 14 juillet ou une distribution de prix. J’en avais une idée fort abstraite et qui ne me gênait pas.
« Je n’ai pourtant gardé de cette journée qu’une seule image, celle du coupable. Je crois qu’il était coupable
en effet, il importe peu de quoi. Mais ce petit homme au poil roux et pauvre, d’une trentaine d’années,
paraissait si décidé à tout reconnaître, si sincèrement effrayé par ce qu’il avait fait et ce qu’on allait lui faire,
qu’au bout de quelques minutes je n’eus d’yeux que pour lui. Il avait l’air d’un hibou effarouché par une
lumière trop vive. Le noeud de sa cravate ne s’ajustait pas exactement à l’angle du col. Il se rongeait les
ongles d’une seule main, la droite… Bref, je n’insiste pas, vous avez compris qu’il était vivant.
« Mais moi, je m’en apercevais brusquement, alors que, jusqu’ici, je n’avais pensé à lui qu’à travers la catégorie
commode « d’inculpé ». Je ne puis dire que j’oubliais alors mon père, mais quelque chose me serrait
le ventre qui m’enlevait toute autre attention que celle que je portais au prévenu. Je n’écoutais presque
rien, je sentais qu’on voulait tuer cet homme vivant et un instinct formidable me portait à ses côtés avec
une sorte d’aveuglement entêté. Je ne me réveillai vraiment qu’avec le réquisitoire de mon père.
« Transformé par sa robe rouge, ni bonhomme ni affectueux, sa bouche grouillait de phrases immenses, qui,
sans arrêt, en sortaient comme des serpents. Et je compris qu’il demandait même qu’on lui coupât le cou.
Il disait seulement, il est vrai : « Cette tête doit tomber. » Mais, à la fin, la différence n’était pas grande. Et
cela revint au même, en effet, puisqu’il obtint cette tête. Simplement, ce n’est pas lui qui fit alors le travail.
Et moi qui suivis l’affaire ensuite jusqu’à sa conclusion, exclusivement, j’eus avec ce malheureux une intimité
bien plus vertigineuse que ne l’eut jamais mon père. Celui-ci devait pourtant, selon la coutume, assister à ce
qu’on appelait poliment les derniers moments et qu’il faut bien nommer le plus abject des assassinats."

Où j'en suis dans mon devoir




J'ai trouvé, enfin je crois, les registres de certains des textes, mais ca ne m'aide pas vraiment. Si vous ne pouvez pas m'aider, essayez s'il vous plait de me donner les registres .. Ca m'aiderait.
Merci beaucoup !



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