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Publié le 27 nov. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 29 nov. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Bonjour j'ai un commentaire de texte à faire mais j'ai un peut de mal sur le texte de francois Mauriac, pouvez vous m'aider à trouver un plan "Cette odeur de cuir moisi des anciennes voitures, Thérèse l'aime... Elle se console
d'avoir oublié ses cigarettes, détestant de fumer dans le noir. Les lanternes éclairent les talus,
une frange de fougères, la base des pins géants. Les piles de cailloux détruisent l'ombre de
l'équipage. Parfois passe une charrette et les mules d'elles-mêmes prennent la droite sans que
bouge le muletier endormi. Il semble à Thérèse qu'elle n'atteindra jamais Argelouse ; elle
espère ne l'atteindre jamais ; plus d'une heure de voiture jusqu'à la gare de Nizan ; puis ce
petit train qui s'arrête indéfiniment à chaque gare. De Saint-Clair même où elle descendra
jusqu'à Argelouse, dix kilomètres à parcourir en carriole (telle est la route qu'aucune auto
n'oserait s'y engager la nuit). Le destin, à toutes les étapes, peut encore surgir, la délivrer ;
Thérèse cède à cette imagination qui l'eût possédée, la veille du jugement, si l'inculpation
avait été maintenue : l'attente du tremblement de terre. Elle enlève son chapeau, appuie contre
le cuir odorant sa petite tête blême et ballottée, livre son corps aux cahots. Elle avait vécu,
jusqu'à ce soir, d'être traquée ; maintenant que la voilà sauve, elle mesure son épuisement.
Joues creuses, pommettes, lèvres aspirées, et ce large front, magnifique, composent une figure
de condamnée oui, bien que les hommes ne l'aient pas reconnue coupable, condamnée à la
solitude éternelle. Son charme, que le monde naguère disait irrésistible, tous ces êtres le
possèdent dont le visage trahirait un tourment secret, l'élancement d'une plaie intérieure, s'ils
ne s'épuisaient à donner le change. Au fond de cette calèche cahotante, sur cette route frayée
dans l'épaisseur obscure des pins, une jeune femme démasquée caresse doucement avec la
main droite sa face de brûlée vive. Quelles seront les premières paroles de Bernard dont le
faux témoignage l'a sauvée ? Sans doute ne posera-t-il aucune question, ce soir... mais
demain ? Thérèse ferme les yeux, les rouvre et, comme les chevaux vont au pas, s'efforce de
reconnaître cette montée. Ah ! ne rien prévoir. Ce sera peut-être plus simple qu'elle n'imagine.
Ne rien prévoir. Dormir... Pourquoi n'est-elle plus dans la calèche ? Cet homme derrière un
tapis vert : le juge d'instruction... encore lui... Il sait bien pourtant que l'affaire est arrangée. Sa
tête remue de gauche à droite : l'ordonnance de non-lieu1 ne peut être rendue, il y a un fait
nouveau. Un fait nouveau ? Thérèse se détourne pour que l'ennemi ne voie pas sa figure
décomposée. « Rappelez vos souvenirs, madame. Dans la poche intérieure de cette vieille
pèlerine _ celle dont vous n'usez plus qu'en octobre, pour la chasse à la palombe, n'avez-vous
rien oublié, rien dissimulé ? » Impossible de protester ; elle étouffe. Sans perdre son gibier des
yeux, le juge dépose sur la table un paquet minuscule, cacheté de rouge. Thérèse pourrait
réciter la formule inscrite sur l'enveloppe et que l'homme déchiffre d'une voix coupante :
Chloroforme : 30 grammes.
Aconitine : granules n° 20.
Digitaline sol. : 20 grammes.
Le juge éclate de rire... Le frein grince contre la roue. Thérèse s'éveille ; sa poitrine
dilatée s'emplit de brouillard (ce doit être la descente du ruisseau blanc). Ainsi rêvait-elle,
adolescente, qu'une erreur l'obligeait à subir de nouveau les épreuves du Brevet simple. Elle
goûte, ce soir, la même allégeance2 qu'à ses réveils d'alors : à peine un peu de trouble parce
que le non-lieu n'était pas encore officiel : « Mais tu sais bien qu'il doit être d'abord notifié à
l'avocat... »
Libre... que souhaiter de plus ? Ce ne lui serait qu'un jeu de rendre possible sa vie
auprès de Bernard. Se livrer à lui jusqu'au fond, ne rien laisser dans l'ombre : voilà le salut.
Que tout ce qui était caché apparaisse dans la lumière, et dès ce soir. Cette résolution comble
Thérèse de joie."

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