Le théâtre, texte et représentation

Publié le 22 déc. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 31 déc. 2010 dans 13A
5

Sujet du devoir

TEXTES :
Texte A – Molière, Le Bourgeois gentilhomme, Acte II, scène 4, 1670.
Texte B – Feydeau, On purge bébé, 1910.
Texte C – Ionesco, La Leçon, 1951.

Texte A
Monsieur Jourdain est un bourgeois enrichi qui rêve d’imiter la noblesse de la cour du roi. IL prend toutes sortes de leçons.
maître de philosophie – Que voulez-vous donc que je vous apprenne ?
monsieur Jourdain – Apprenez-moi l’orthographe.
maître de philosophie – Très volontiers.
monsieur Jourdain – Après, vous m’apprendrez l’almanach, pour savoir quand il y a de la lune et quand il n’y en a point…
maître de philosophie – Soit. Pour bien suivre votre pensée et traiter cette matière en philosophe, il faut commencer selon l’ordre des choses, par une exacte connaissance de la nature des lettres, et de la différente manière de les prononcer toutes. Et là-dessus j’ai à vous dire que les lettres sont divisées en voyelles, ainsi dites voyelles parce qu’elles expriment les voix ; et en consonnes, ainsi appelées consonnes parce qu’elles sonnent avec les voyelles, et ne font que marquer les différentes articulations des voix. Il y a cinq voyelles ou voix : A, E, I, O, U.
monsieur Jourdain – J’entends tout cela.
maître de philosophie – La voix A se forme en ouvrant fort la bouche : A.
monsieur Jourdain – A, A. Oui.
maître de philosophie – La voix E se forme en rapprochant la mâchoire d’en bas de celle d’en haut : A, E…
monsieur Jourdain – A, E, A, E. Ma foi ! oui. Ah ! que cela est beau !
maître de philosophie – Et la voix I en rapprochant encore davantage les mâchoires l’une de l’autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles : A, E, I.
monsieur Jourdain – A, E, I, I, I, I. Cela est vrai. Vive la science !
maître de philosophie – La voix O se forme en rouvrant les mâchoires, et rapprochant les lèvres par les deux coins, le haut et le bas : O.
monsieur Jourdain – O, O. Il n’y a rien de plus juste. A, E, I, O, I, O. Cela est admirable ! I, O, I, O.
maître de philosophie– L’ouverture de la bouche fait justement comme un petit rond qui représente un O.
monsieur Jourdain – O, O, O. Vous avez raison. O. Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
maître de philosophie – La voix U se forme en rapprochant les dents sans les joindre entièrement, et allongeant les deux lèvres en dehors, les approchant aussi l’une de l’autre sans les joindre tout à fait : U.


Texte B
Rose est femme de ménage chez les Follavoine.
follavoine – Au fait, dites donc, vous... !
Rose – Monsieur ?
follavoine – Par hasard, les ... les Hébrides1... ?
Rose, qui ne comprend pas – Comment ?
follavoine – Les Hébrides ? ... Vous ne savez pas où c’est ?
Rose, ahurie – Les Hébrides ?
follavoine – Oui.
Rose – Ah ! non ! ... non ! ... (Comme pour se justifier.) C’est pas moi qui range ici ! ... C’est Madame.
follavoine, se redressant en fermant son dictionnaire sur son index de façon à ne pas perdre la page. – Quoi ! quoi, « qui range » ! Les Hébrides ! ... des îles ! bougre d’ignare2 ! ... de la terre entourée d’eau... vous ne savez pas ce que c’est ?
Rose, ouvrant de grands yeux. – De la terre entourée d’eau ?
follavoine – Oui ! de la terre entourée d’eau, comment ça s’appelle ?
Rose – De la boue ?
follavoine, haussant les épaules. – Mais non, pas de la boue ! c’est de la boue quand il n’y a pas beaucoup de terre et pas beaucoup d’eau ; mais quand il y a beaucoup de terre et beaucoup d’eau, ça s’appelle des îles !
Rose, abrutie – Ah ?
follavoine – Eh ! bien, les Hébrides, c’est ça ! c’est des îles ! par conséquent, c’est pas dans l’appartement.
Rose, voulant avoir compris – Ah ! oui ! ... c’est dehors !
follavoine, haussant les épaules – Naturellement ! ... c’est dehors !
Rose – Ah ! ben, non ! non, je ne les ai pas vues.
follavoine, quittant son bureau et poussant familièrement Rose vers la porte. – Oui, bon, merci, ça va bien !
Rose, comme pour se justifier. – Y a pas longtemps que je sui à Paris, n’est-ce pas ?
follavoine – Oui ! ... oui, oui !
Rose – Et je sors si peu !
follavoine – Oui ! ... oui, oui !
Rose – Et je sors si peu !
follavoine – Oui ! ça va bien ! Allez ! ... Allez retrouver Madame.
Rose – Oui Monsieur ! (Elle sort.)
follavoine – Elle ne sait rien, cette fille ! rien ! qu’est-ce qu’on lui a appris à l’école ? « C'est pas elle qui a rangé les Hébrides » ! Je te crois, parbleu ! (Se replongeant dans son dictionnaire.) « Z'Hébrides ... Z'Hébrides ... » C’est extraordinaire ! je trouve zèbre, zébré, zébrure, zébu ! ... Mais les Z'Hébrides, pas plus que dans mon œil ! Si ça y était, ce serait entre zébré et zébrure. On ne trouve rien dans ce dictionnaire !

Texte C
Dans La Leçon (1951), Eugène Ionesco met en scène un professeur qui tente d’enseigner son savoir à une jeune élève. Très patient et doux au début, il perd peu à peu son calme.

Le professeur. – Toute langue, Mademoiselle, sachez-le, souvenez-vous-en, jusqu’à l’heure de votre mort...
L’élève.- Oh ! Oui, Monsieur, jusqu’à l’heure de ma mort... Oui, Monsieur...
Le professeur. – ... et ceci est encore un principe fondamental, toute langue n’est en somme qu’un langage, ce qui implique nécessairement qu’elle se compose de sons, ou...
L’élève.- Phonèmes...
Le professeur. – J’allais vous le dire. N’étalez donc pas votre savoir. Ecoutez, plutôt.
L’élève.- Bien, Monsieur. Oui, Monsieur.
Le professeur. – Les sons, Mademoiselle, doivent être saisis au vol par les ailes pour qu’ils ne tombent pas dans les oreilles des sourds. Par conséquent, lorsque vous vous décidez d’articuler, il est recommandé, dans la mesure du possible, de lever très haut le cou et le menton, de vous élever sur la pointe des pieds, tenez, ainsi, vous voyez...
L’élève. – Oui, Monsieur.
Le professeur. – Taisez-vous. Restez assise, n’interrompez pas... Et d’émettre les sons très haut et de toute la force de vos poumons associée à celle de vos cordes vocales. Comme ceci : regardez : « Papillon », « Euréka », « Trafalgar », « papi, papa ». De cette façon, les sons remplis d’un air chaud plus léger que l’air environnant voltigeront, voltigeront sans plus risquer de tomber dans les oreilles des sourds qui sont les véritables gouffres, les tombeaux des sonorités. Si vous émettez plusieurs sons à une vitesse accélérée, ceux-ci s’agripperont les uns aux autres automatiquement, constituant ainsi des syllabes, des mots, à la rigueur des phrases, c’est-à-dire des groupements plus ou moins importants, des assemblages purement irrationnels de sons, dénués de tout sens, mais justement pour cela capables de se maintenir sans danger à une altitude élevée dans les airs. Seuls, tombent les mots chargés de signification, alourdis par leur sens, qui finissent toujours par succomber, s’écrouler...
L’élève.- ... dans les oreilles des sourds.
Le professeur. – C’est ça, mais n’interrompez pas... et dans la pire confusion... Ou par crever comme des ballons. Ainsi donc, Mademoiselle... (L’Elève a soudain l’air de souffrir). Qu’avez-vous donc ?
L’élève.- J’ai mal aux dents, Monsieur.
Le professeur. – Ca n’a pas d’importance. Nous n’allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons...
L’élève, qui aura l’air de souffrir de plus en plus.- Oui, Monsieur.
Le professeur. – Ca n’a pas d’importance. Nous n’allons pas nous arrêter pour si peu de chose. Continuons...
L’élève, qui aura l’air de souffrir de plus en plus.- Oui, Monsieur.
Le professeur. – J’attire au passage votre attention sur les consonnes qui changent de nature en liaisons. Les f deviennent en ce cas des v, les d des t, les g des k et vice versa, comme dans les exemples que je vous signale : « trois heures, les enfants, le coq au vin, l'âge nouveau, voici la nuit ».
L’élève.- J’ai mal aux dents.
Le professeur. – Continuons.
L’élève.- Oui.


Ecriture :
I. Vous répondrez d’abord aux questions suivantes (6 points)
1) Comparez les relations entre les personnages mis en scène dans ces extraits.
2) Qu'est-ce qui rend ces trois textes comiques ?

Où j'en suis dans mon devoir

j'ai déjà effectuer la question d'écriture d'invention et j'ai essayer de travailler sur les texte argumentatifs, en trouvant les plus gros des arguments même si je n'en trouve pas trop



11 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
Bonjour !!

Tu as déjà répondu aux questions c'est ça? Mais tu n'as pas tout trouvé?

En ce qui concerne les comiques en littérature il y a :
-le comique de situation
-le comique de langage
-le comique inter textuel
-le comique de caractérisation

etc
Qu'as tu trouvé ?
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
j'ai pas vraiment répondu,dans le texte A je pense qu'il y'a un coùmique demot,mais je ne suis pas sur
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
Quels mots ?
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
Non parce que moi je voyais plus le comique de situation pour la A
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
ben je pensais plus a un comique de mot quand il lui apprend les voyelle (je ne suis pas douer en français, je suis plus axé sur les enseignement technologique comme l'électronique ou la physique aplliquée)
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
AH oui d'accord
Alors en faite, le comique de langage/mot , je pense qu'il est présent quand les mots ont un sens comique en eux-mêmes, c'est à dire, quand ils sont plutôt familiers, ou par exemples le patois etc, quand les mots sont employés pour faire rire.

Ici , le fait qu'il lui apprenne les voyelles, c'est d'abord une situation comique, le fait qu'il dise :
Apprenez-moi l’orthographe.
relève de la situation comique
"un bourgeois enrichi, mais idiot puisqu'il ne sait pas lire/écrire se voit dans l'obligation d'apprendre cela à un âge avancé pour atteindre la cour du Roi"
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
c'est vrai que c'est plutot comique, je ne suis pas douer en analyse de texte mais je vais quand meme essayer de perserverais
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
D'accord ! Tu veux encore de l'aide ? Est ce que tu doutes sur un des textes?
Anonyme
Posté le 22 déc. 2010
ben je veux bien un petit coup de main ^^" se serait pas de refus ^^"
Anonyme
Posté le 23 déc. 2010
Pour la question 1, tu as réussi ?
Anonyme
Posté le 23 déc. 2010
Pour le texte 2
il y a un comique de répétition :
Rose – Et je sors si peu !
follavoine – Oui ! ... oui, oui !
Rose – Et je sors si peu !

Et bien sur l'ignorance de la bonne est un élément comique !
« C'est pas elle qui a rangé les Hébrides » !

Mais le retournement qui fait apparaitre le patron comme encore plus idiot est vraiment la chute comique . Je la qualifierais comme : " comique de situation"

Ils ont besoin d'aide !

Il faut être inscrit pour aider

Crée un compte gratuit pour aider

Je m'inscrisOU

J'ai déjà un compte

Je me connecte