QUESTION DE CORPUS

Publié le 5 juin 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 12 juin 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Bonjour à tous,

Voilà je viens de terminer mon bac blanc, j'aimerais bien que vous me le corrigié, me dire ce qui ne va pas et une note approximative. Je rapelle que je suis en 1ere S, la question est notée sur 4. Si vous le voulez je vais poser mon commentaire de texte aussi, si vous voulez bien le corrigé aussi, ce serait gentil. Merci d'avance et à bientôt.

Où j'en suis dans mon devoir

Question de corpus :
Nous avons affaire ici à 3 textes, tous portant sur le thème de la simplicité des peuples exotiques et le dépaysement. Nous avons deux textes basés majoritairement sur le dépaysement, avec Les Aventures de Télémaque écrit par Fénelon et Les lettres Persanes de Montesquieu. Le dernier texte est basé sur la modestie et la simplicité. C’est un extrait du conte philosophique de Voltaire,Candide.
Il s’agit ici de montrer une autre visée que le depaysement.
Les textes de Montesquieu et Fénelon parle d’un nouvel endroit, inconnu, qui est merveilleux. Dans Candide, les trois personnages se rendent chez un sage oriental. On remarque dans ces trois textes, que le dépaysement est présent. Ensuite, on note aussi que dans Les Aventures de Télémaque et Candide, la simplicité et la modestie des personnages. En effet, on relève ici le champ lexical de la modestie « je n’ai que » ; « je me contente de ».En revanche, dans l’extrait des Lettres Persanes, l’auteur vise plus la fraternité et la religion. Notamment lorsqu’il dit « La seule peine qu’on s’épargne ordinairement, c’était de les partager » faisant référence au bétail. On relève aussi le champ lexical de la religion « dieux, craindre, religion ».
Ces trois textes nous dépayse lors de leur lecture, on est transporté, mais ce n’est pas le point qu’on voulut mettre en évidence les auteurs. Ils visent la simplicité, la modestie et la fraternité.

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Texte A:

Télémaque et son précepteur Mentor sont de retour aux abords de l’île de Calypso. Ils rencontrent un capitaine de navire dont le frère Adoam leur livre les dernières nouvelles et leur dépeint un pays extraordinaire, la Bétique.

Le fleuve Bétis coule dans un pays fertile et sous un ciel doux, qui est toujours serein. Le pays a pris le nom du fleuve, qui se jette dans le grand Océan, assez près des Colonnes d’Hercule1 et de cet endroit où la mer furieuse, rompant ses digues, sépara autrefois la terre de Tharsis2 d’avec la grande Afrique. Ce pays semble avoir conservé les délices de l’âge d’or. Les hivers y sont tièdes, et les rigoureux aquilons3 n’y soufflent jamais. L’ardeur de l’été y est toujours tempérée par des zéphyrs4 rafraîchissants, qui viennent adoucir l’air vers le milieu du jour. Ainsi toute l’année n’est qu’un heureux hymen du printemps et de l’automne, qui semblent se donner la main. La terre, dans les vallons et dans les campagnes unies, y porte chaque année une double moisson. Les chemins y sont bordés de lauriers, de grenadiers, de jasmins et d’autres arbres toujours verts et toujours fleuris. Les montagnes sont couvertes de troupeaux, qui fournissent des laines fines recherchées de toutes les nations connues. Il y a plusieurs mines d’or et d’argent dans ce beau pays ; mais les habitants, simples et heureux dans leur simplicité, ne daignent pas seulement compter l’or et l’argent parmi leurs richesses : ils n’estiment que ce qui sert véritablement aux besoins de l’homme. Quand nous avons commencé à faire notre commerce chez ces peuples, nous avons trouvé l’or et l’argent parmi eux employés aux mêmes usages que le fer, par exemple, pour des socs de charrue. Comme ils ne faisaient aucun commerce au-dehors, ils n’avaient besoin d’aucune monnaie. Ils sont presque tous bergers ou laboureurs. On voit en ce pays peu d’artisans : car ils ne veulent souffrir que les arts qui servent aux véritables nécessités des hommes ; encore même la plupart des hommes en ce pays, étant adonnés à l’agriculture ou à conduire des troupeaux, ne laissent pas d’exercer les arts nécessaires pour leur vie simple et frugale. […]
Quand on leur parle des peuples qui ont l’art de faire des bâtiments superbes, des meubles d’or et d’argent, des étoffes ornées de broderies et de pierres précieuses, des parfums exquis, des mets délicieux, des instruments dont l’harmonie charme, ils répondent en ces termes : « Ces peuples sont bien malheureux d’avoir employé tant de travail et d’industrie à se corrompre eux-mêmes ! Ce superflu amollit, enivre, tourmente ceux qui le possèdent : il tente ceux qui en sont privés de vouloir l’acquérir par l’injustice et par la violence. Peut-on nommer bien un superflu qui ne sert qu’à rendre les hommes mauvais ? Les hommes de ces pays sont-ils plus sains et plus robustes que nous ? Vivent-ils plus longtemps ? Sont-ils plus unis entre eux ? Mènent-ils une vie plus libre, plus tranquille, plus gaie ? Au contraire, ils doivent être jaloux les uns des autres, rongés par une lâche et noire envie, toujours agités par l’ambition, par la crainte, par l’avarice, incapables des plaisirs purs et simples, puisqu’ils sont esclaves de tant de fausses nécessités dont ils font dépendre tout leur bonheur.

Texte B:


Qui pourrait représenter ici le bonheur de ces Troglodytes ? Un peuple si juste devait être chéri des dieux. Dès qu’il ouvrit les yeux pour les connaître, il apprit à les craindre, et la Religion vint adoucir dans les mœurs ce que la Nature y avait laissé de trop rude.

Ils instituèrent des fêtes en l’honneur des dieux : les jeunes filles ornées de fleurs, et les jeunes garçons les célébraient par leurs danses et par les accords d’une musique champêtre. On faisait ensuite des festins où la joie ne régnait pas moins que la frugalité. C’était dans ces assemblées que parlait la nature naïve ; c’est là qu’on apprenait à donner le cœur et à le recevoir ; c’est là que la pudeur virginale faisait en rougissant un aveu surpris, mais bientôt confirmé par le consentement des pères ; et c’est là que les tendres mères se plaisaient à prévoir de loin une union douce et fidèle.

On allait au temple pour demander les faveurs des dieux ; ce n’était pas les richesses et une onéreuse abondance : de pareils souhaits étaient indignes des heureux Troglodytes ; ils ne savaient les désirer que pour leurs compatriotes. Ils n’étaient au pied des autels que pour demander la santé de leurs pères, l’union de leurs frères, la tendresse de leurs femmes, l’amour et l’obéissance de leurs enfants. Les filles y venaient apporter le tendre sacrifice de leur cœur, et ne leur demandaient d’autre grâce que celle de pouvoir rendre un Troglodyte heureux.

Le soir, lorsque les troupeaux quittaient les prairies, et que les bœufs fatigués avaient ramené la charrue, ils s’assemblaient, et, dans un repas frugal, ils chantaient les injustices des premiers Troglodytes et leurs malheurs, la vertu renaissante avec un nouveau peuple, et sa félicité. Ils célébraient les grandeurs des dieux, leurs faveurs toujours présentes aux hommes qui les implorent, et leur colère inévitable à ceux qui ne les craignent pas ; ils décrivaient ensuite les délices de la vie champêtre et le bonheur d’une condition toujours parée de l’innocence. Bientôt ils s’abandonnaient à un sommeil que les soins et les chagrins n’interrompaient jamais.

La nature ne fournissait pas moins à leurs désirs qu’à leurs besoins. Dans ce pays heureux, la cupidité était étrangère : ils se faisaient des présents où celui qui donnait croyait toujours avoir l’avantage. Le peuple troglodyte se regardait comme une seule famille ; les troupeaux étaient presque toujours confondus ; la seule peine qu’on s’épargnait ordinairement, c’était de les partager.

Texte C :


endant cette conversation, la nouvelle s’était répandue qu’on venait d’étrangler à Constantinople deux vizirs1 du banc et le muphti2, et qu’on avait empalé plusieurs de leurs amis. Cette catastrophe faisait partout un grand bruit pendant quelques heures. Pangloss3, Candide et Martin4, en retournant à la petite métairie, rencontrèrent un bon vieillard qui prenait le frais à sa porte sous un berceau d’orangers. Pangloss, qui était aussi curieux que raisonneur, lui demanda comment se nommait le muphti qu’on venait d’étrangler. « Je n’en sais rien, répondit le bonhomme, et je n’ai jamais su le nom d’aucun muphti ni d’aucun vizir. J’ignore absolument l’aventure dont vous me parlez ; je présume qu’en général ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelquefois misérablement, et qu’ils le méritent ; mais je ne m’informe jamais de ce qu’on fait à Constantinople ; je me contente d’y envoyer vendre les fruits du jardin que je cultive. » Ayant dit ces mots, il fit entrer les étrangers dans sa maison : ses deux filles et ses deux fils leur présentèrent plusieurs sortes de sorbets qu’ils faisaient eux-mêmes, du kaïmak piqué d’écorces de cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches, du café de Moka qui n’était point mêlé avec le mauvais café de Batavia et des îles. Après quoi les deux filles de ce bon musulman parfumèrent les barbes de Candide, de Pangloss et de Martin.
« Vous devez avoir, dit Candide au Turc, une vaste et magnifique terre ? — Je n’ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin.



12 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 5 juin 2011
bonjour,
Bien sûr, ce que je vais dire n'ait pas la vérité vrai étant donné que je ne suis pas prof de français.
Les premiers mots qui me viennent lorsque je lis pour la première fois le corpus sont "utopie" et "description" (sauf pour candide où le passage est narratif).
J'explique mes choix : utopie, pour la simple bonne raison que dans le texte A, l'esprit est totalement "incroyable", c'est le rêve de l'homme de se détacher de choses matérielles, de vivre en paix (...) : "Les montagnes sont couvertes de troupeaux, qui fournissent des laines fines recherchées de toutes les nations connues. Il y a plusieurs mines d’or et d’argent dans ce beau pays ; mais les habitants, simples et heureux dans leur simplicité, ne daignent pas seulement compter l’or et l’argent parmi leurs richesses : ils n’estiment que ce qui sert véritablement aux besoins de l’homme." Mais beaucoup de gens te dirons (je pense) que c'est totalement utopique car un monde sans argent est impossible ou quasiment. Meme le temps est utopique puisqu’il est "un ciel doux, qui est toujours serein" (...). Dans le texte B, l'utopie est aussi presente car Montesquieu compare 2 peuples, les anciens Troglodytes (pecheurs, bref mechant) et les nouveaux, ceux decrit dans cette partie du texte (ils sont vertueux). Si tu veux faire de l'effet, tu peux meme citer montesquieu qui dit : "peuple indigne devenu vertueux". On peut citer pour le prouver tout le dernier paragraphe. Pour le texte C, on peut dire que c'est utopique aussi mais moins present que dans les 2 autres textes "Vous devez avoir, dit Candide au Turc, une vaste et magnifique terre ? — Je n’ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin". C'est la pensée du Turc et sa philosophie qui sont utopique. Je pense que cela serait prouvé si le travail eloignait "l'ennui, le vice et le besoin".
Comme tu l'as dit il y aussi la présence de la modestie et de la simplicité mais je pense que cela rejoint l'ideé d'utopie donc si j'auari été prof, je t'aurai mis "à developper".
Ensuite je parlerai de la description présente dans les deux premier textes. Dans le texte A, on decrit le temps, les gens, leurs façons de penser et meme leurs habitude. Dans le B, on decrit aussi leurs peuple ainsi que leur habitude et rituel religieux, philosophie (...). Le texte C étant narratif, on ne peut pas dire qu'il y est une grande description. La description est celle de la philosophie du vieille homme.

Voila ce que j'aurai mis. Dans tous les cas, ma réponse est peut etre fausse mais je pense que la tienne était trop courte. C'est peut etre normale si c'était juste une ébauche d'idée.

En esperant t'avoir aidé, et merci de poster tes corpus car sa nous entraine nous aussi
^^
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Si tu as des questions ou je ne sais, n'héistes pas.
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Bonjour,

Tout d'abord merci de ta réponse. Je pense à mon avis que la tienne est très pertinente. Après avoir lu ta réponse je m'aperçoit que j'ai oublié le point sur lequel c'est basé tous les auteurs, à savoir l'utopie. Mais j'ai fait une erreur j'ai oublié de posté la question du corpus qui est :

Ces textes cherchent-ils seulement à nous dépayser ou ont-ils une autre visée ?

Je vais publié mon commentaire , si tu veux y jeter un oeil :)
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Bien sur ^^

pour la question, le depaysement va, je pense, avec l'utopie
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Pour te répondre très rapidement, car déjà bien développé Darkness77, la réponse peut se fair en deux temps.

D'abord, pour dépeindre la société, tu dois parler de l'utopie (je te laisse retrouver les caractéristiques : monde clos, harmonie, sans loi, etc...)

Ensuite, tu peux parler du combat des siècles des Lumières diffusé par le conte philosophique. (la part de merveilleux dissimule le projet pédagogique : divertir/édifier/philosopher)

Bon courage.
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Sans perdre de vue, l'importance de "l'ailleurs" , du "regard étranger".
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Merci beaucoup. J'ai une question cependant,comment je peux savoir qu'il veut parler du combat des siècles des Lumières. Je ne pense pas avoir la culture, ni même l'idée de comprendre le texte par rapport à cela. Y a t-il une méthode pour pouvoir les repérer ? Sinon quel note me donneriez vous pour la question /4 ?
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Candide = Voltaire = homme des Lumières = combat des Lumières, de la logique.

Pour la note, je ne sais pas vraiment. Mais évite cette présentation au BAC qui pourrait être pénalisé.
D'abord, tu fais une intro (présente les trois textes, et mini plan qui donne les réponses au sens large)
Ensuite, le développement où progressivement tu exposes tes idées
Enfin, la conclusion (rapide phrase qui donne une réponse COMPLETE à la question, plus une réouverture en rapport avec l'objet d'étude ici 'Convaincre, Persuader, Délibérer'.

Par ailleurs, évite les termes trop familiers tels que : "nous avons affaire"
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
D'accord je vais donc apprendre par coeur les auteurs,contextes historiques et leurs époques.

Je ne comprend pas, j'ai fait le même plan, c'est à dire :

intro : présentation des 3 textes.Reformulation de la problématique.
developpement: exposition de mes idées
conclusion: une petite phrase résumé.

Je n'ai pas fait sa ?

Merci car je ne savais pas que c'était un terme familier.
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Voltaire, c'est la base de la culture littéraire française.

Pour ton corpus, si tu as fait ça. Mais ton écriture assez lourde avec "nous allons"..."nous avons" nuit à la 'légèreté' de compréhension. Tu peux par hasard proposé un : Dans notre ensemble, nous retrouvons un texte de... A travers ces trois textes, nous essayerons de nous demander...
Et utilise des connecteurs logiques pour structuer. Et surtout passe des lignes pour bien délimité intro/dvpt/conclu

Bon courage.
Anonyme
Posté le 5 juin 2011
Dans notre ensemble de corpus*
Anonyme
Posté le 6 juin 2011
Merci bien de tes conseil Jbarso78, c'est vrai que mon écriture est assez lourde en effet lorsque je me relie :S. Je vais appliquer tes conseils pour que mon commentaire soit un peu plus lèger, et donc plus agréable à la lecture.

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