Question sur 3 textes "convaincre,persuader,délibérer"

Publié le 22 sept. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 25 sept. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

TEXTE 1: Le Dernier Jour d'un CondamnéXXVI
Il est dix heures.
ô ma pauvre petite fille ! encore six heures, et je serai mort ! Je serai quelque chose d'immonde qui traînera sur la table froide des amphithéâtres ; une tête qu'on moulera d'un côté, un tronc qu'on disséquera de l'autre ; puis de ce qui restera, on en mettra plein une bière, et le tout ira à Clamart.
Voilà ce qu'ils vont faire de ton père, ces hommes dont aucun ne me hait, qui tous me plaignent et tous pourraient me sauver. Ils vont me tuer. Comprends-tu cela, Marie ? Me tuer de sang-froid, en cérémonie, pour le bien de la chose ! Ah ! grand Dieu !
Pauvre petite ! ton père qui t'aimait tant, ton père qui baisait ton petit cou blanc et parfumé, qui passait la main sans cesse dans les boucles de tes cheveux comme sur de la soie, qui prenait ton joli visage rond dans sa main, qui te faisait sauter sur ses genoux, et le soir joignait tes deux petites mains pour prier Dieu !
Qui est-ce qui te fera tout cela maintenant ? Qui est-ce qui t'aimera ? Tous les enfants de ton âge auront des pères, excepté toi. Comment te déshabitueras-tu, mon enfant, du Jour de l'An, des étrennes, des beaux joujoux, des bonbons et des baisers ?
Comment te déshabitueras-tu, malheureuse orpheline, de boire et de manger ?
Oh ! si ces jurés l'avaient vue, au moins, ma jolie petite Marie ! ils auraient compris qu'il ne faut pas tuer le père d'un enfant de trois ans.
Et quand elle sera grande, si elle va jusque-là, que deviendra-t-elle ?
Son père sera un des souvenirs du peuple de Paris. Elle rougira de moi et de mon nom ; elle sera méprisée, repoussée, vile à cause de moi, de moi qui l'aime de toutes les tendresses de mon coeur ô ma petite Marie bien-aimée ! Est-il bien vrai que tu auras honte et horreur de moi ?
Misérable ! quel crime j'ai commis, et quel crime je fais commettre à la société !


TEXTE 2:C’était en juin, j’étais à Bruxelle ; on me dit :
Savez-vous ce que fait maintenant ce bandit ?
Et l’on me raconta le meurtre juridique,
Charlet assassiné sur la place publique,
Cirasse, Cuisinier, tous ces infortunés
Que cet homme au supplice a lui-même traînés
Et qu’il a de ses mains liés sur la bascule.
Ô Sauveur, ô héros, vainqueur de crépuscule, César !
Dieu fait sortir de terre les moissons,
La vigne, l’eau courante abreuvant les buissons,
Les fruits vermeils, la rose où l’abeille butine,
Les chênes, les lauriers, et toi, la guillotine.

Prince qu’aucun de ceux qui lui donnent leurs voix
Ne voudrait rencontrer le soir au coin d’un bois !

J’avais le front brûlant ; je sortis par la ville.
Tout m’y parut plein d’ombre et de guerre civile ;
Les passants me semblaient des spectres effarés
Je m’enfuis dans les champs paisibles et dorés ;
Ô contre-coups du crime au fond de l’âme humaine !
La nature ne put me calmer. L’air, la plaine,
Les fleurs, tout m’irritait ; je frémissais devant
Ce monde où je sentais ce scélérat vivant.
Sans pouvoir m’apaiser je fis plus d’une lieue.
Le soir triste monta sous la coupole bleue .
Linceul frissonnant, l’ombre autour de moi s’accrut ;
Tout à coup la nuit vint, et la lune apparut
Sanglante, et dans les cieux, de deuil enveloppée,
Je regardai rouler cette tête coupée.


TEXTE 3: Le châtiment, qui sanctionne sans prévenir, s’appelle en effet la vengeance. C’est une réponse quasi arithmétique que fait la société à celui qui enfreint sa loi primordiale. Cette réponse est aussi vieille que l’homme : elle s’appelle le talion*. Qui m’a fait mal doit avoir mal ; qui m’a crevé un œil doit devenir borgne ; qui a tué enfin doit mourir. Il s’agit d’un sentiment, et particulièrement violent, non d’un principe. Le talion est de l’ordre de la nature et de l’instinct, il n’est pas de l’ordre de la loi. La loi, par définition, ne peut obéir aux mêmes règles que la nature. Si le meurtre est dans la nature de l’homme, la loi n’est pas faite pour imiter ou reproduire cette nature. Elle est faite pour la corriger. Or le talion se borne à ratifier et à donner force de loi à un pur mouvement de nature. Nous avons tous connu ce mouvement, souvent pour notre honte, et nous connaissons sa puissance : il nous vient des forêts primitives. À cet égard, nous autres Français qui nous indignons, à juste titre, de voir le roi du pétrole, en Arabie Saoudite, prêcher la démocratie internationale et confier à un boucher le soin de découper au couteau la main du voleur, nous vivons aussi dans une sorte de Moyen-Âge qui n’a même pas les consolations de la foi. Nous définissons encore la justice selon les règles d’une arithmétique grossière. Peut-on dire du moins que cette arithmétique est exacte et que la justice, même élémentaire, même limitée à la vengeance légale, est sauvegardée par la peine de mort ? Il faut répondre que non. Laissons de côté le fait que la loi du talion est inapplicable et qu’il paraîtrait aussi excessif de punir l’incendiaire en mettant le feu à sa maison qu’insuffisant de châtier le voleur en prélevant sur son compte en banque une somme équivalente à son vol. Admettons qu’il soit juste et nécessaire de compenser le meurtre de la victime par la mort du meurtrier. Mais l’exécution capitale n’est pas simplement la mort. Elle est aussi différente, en son essence, de la privation de vie, que le camp de concentration l’est de la prison. Elle est un meurtre, sans doute, et qui paye arithmétiquement le meurtre commis. Mais elle ajoute à la mort un règlement, une préméditation publique et connue de la future victime, une organisation, enfin, qui est par elle-même une source de souffrances morales plus terribles que la mort. Il n’y a donc pas équivalence. Beaucoup de législations considèrent comme plus grave le crime prémédité que le crime de pure violence. Mais qu’est-ce donc que l’exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait de criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? Pour qu’il y ait équivalence, il faudrait que la peine de mort châtiât un criminel qui aurait averti sa victime de l’époque où il lui donnerait une mort horrible et qui, à partir de cet instant, l’aurait séquestrée à merci pendant des mois. Un tel monstre ne se rencontre pas dans le privé.



Question: en quoi ces trois textes mettent en oeuvre une stratégie argumentatives différente.

Commentaire : faire le commentaire du texte 2.

Où j'en suis dans mon devoir

Question: Dans le premier texte l'auteur fait passer son message à travers un lettre du condamné à sa fille de trois ans.Dans le second texte l'auteur exprime sa these a travers un poème.Et dans le dernier texte l'auteur partage son pinion à travers un texte,une explication.
(je n'est pas assez de détail,aidez moi a appronfondir)

Commentaire : aidez moi a trouvez un plan, jai essayer de faire étude linéaire pour en trouver un mais je n'y arrive pas.





1 commentaire pour ce devoir


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Anonyme
Posté le 22 sept. 2010
bon le francais et moi sa fait pas bon ménage mais, peux être ton plan :

I - Une façon original d'argumenter.
tu peux parler des méthodes et expliquer plus en détail leur rôle, par exemple la lettre, elle laissera un souvenir à sa fille un truc du genre...

II - ?
Tu peux parler des effets de style, genre "ô" pour souligner exaltation du narateur...

je suis désolé je suis pas trop bon en francais, mais j'espère t'avoir aidé...

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