Question sur Corpus

Publié le 27 sept. 2015 il y a 8A par Anonyme - Fin › 1 oct. 2015 dans 8A
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Sujet du devoir

Helllo :3

J'ai donc une question sur corpus à faire pour le mardi 29 septembre. Le corpus présentre trois textes :

- Le soldat fanfaron de Plaute, l'acte I scène 1

PYRGOPOLINICE, ARTOTROGUS.

PYRGOPOLINICE, à ses esclaves. Rendez mon bouclier plus brillant que les rayons du soleil par un beau jour, afin que dans l’occasion, sur le champ de bataille, son éclat éblouisse les regards de l’ennemi. Je veux consoler cette bonne rapière, qu’elle ne gémisse plus, qu’elle ne perde pas courage, voilà trop longtemps que je la porte oisive à mon côté ; la malheureuse, elle est impatiente de faire un hachis de nos ennemis. Mais où est Artotrogus ?

ARTOTROGUS. Ici, près d’un brave et fortuné guerrier, qui a l’air d’un roi, un véritable héros. Mars lui-même n’oserait comparer ses exploits aux vôtres.

PYRGOPOLINICE. Lui que je sauvai dans les champs Gurgusti- doniens, où Bombomachidès Cluninstaridysarchidès, petit-fils de Neptune, était général en chef ?

ARTOTROGUS. Je m’en souviens ; vous parlez de ce guerrier à l’armure d’or, dont vous dissipâtes les légions d’un souffle, comme le vent dissipe les feuilles ou le chaume des toits.

PYRGOPOLINICE. Oh ! ce n’est rien que cela !

ARTOTROGUS. Rien, par Hercule, à côté de ce que je pouvais dire.... (A part.) et que tu n’as jamais fait. Si quelqu’un a vu jamais un être plus menteur, plus rempli de forfanterie, je me donne à lui, je me fais son esclave, pourvu qu’il me donne une croûte de fromage quand je crèverai de faim.

PYRGOPOLINICE. Où es-tu ?

ARTOTROGUS. Me voici. Et, par Pollux, cet éléphant, dans l’Inde, à qui vous rompîtes le bras d’un coup de poing ?

PYRGOPOLINICE. Comment, le bras ?

ARTOTROGUS. Je voulais dire la cuisse.

58 PYRGOPOLINICE. J’y allais bien doucement.

ARTOTROGUS. Par Pollux, si vous y aviez été de toutes vos forces, vous auriez traversé avec votre bras le cuir, les entrailles et la mâchoire.

PYRGOPOLINICE. Ne parlons pas de cela à présent.

ARTOTROGUS. Par ma foi, vous n’avez pas besoin de me raconter vos exploits, je les connais assez. (A part.) C’est mon ventre qui prouve à mes oreilles tous ces ennuis ; il faut tout entendre jusqu’au bout, pour que mes dents ne s’allongent pas. Et il faut applaudir à toutes ses menteries.

 

 

- L'Illusion Comique de Corneille, acte II scène 2

MATAMORE
Contemple, mon ami, contemple ce visage :
Tu vois un abrégé de toutes les vertus.
D'un monde d'ennemis sous mes pieds abattus,
Dont la race est périe, et la terre déserte,
Pas un qu'à son orgueil n'a jamais dû sa perte.
Tous ceux qui font hommage à mes perfections
Conservent leurs états par leurs submissions.
En Europe, où les rois sont d'une humeur civile,
Je ne leur rase point de château ni de ville :

 
Je les souffre régner*, mais chez les Africains,
Partout où j'ai trouvé des rois un peu trop vains,
J'ai détruit les pays pour punir leurs monarques,
Et leurs vastes déserts en sont de bonnes marques :
Ces grands sables qu'à peine on passe sans horreur
Sont d'assez beaux effets de ma juste fureur.
CLINDOR
Revenons à l'amour : voici votre maîtresse.
MATAMORE
Ce diable de rival l'accompagne sans cesse.
CLINDOR
Où vous retirez-vous ?

*j'accepte qu'ils règnent
MATAMORE
Ce fat n'est pas vaillant ;
Mais il a quelque humeur qui le rend insolent.
Peut-être qu'orgueilleux d'être avec cette belle,
Il serait assez vain pour me faire querelle.
 
CLINDOR
Ce serait bien courir lui-même à son malheur.
MATAMORE
Lorsque j'ai ma beauté, je n'ai point de valeur.
CLINDOR
Cessez d'être charmant, et faites-vous terrible.
MATAMORE
Mais tu n'en prévois pas l'accident infaillible ;
Je ne saurais me faire effroyable à demi :
Je tuerais ma maîtresse avec mon ennemi.
Attendons en ce coin l'heure qui les sépare.
 
CLINDOR
Comme votre valeur, votre prudence est rare

 

 

- Et Ubu roi de Alfred Jarry, acte III scène 3 et 4

PERE UBU
Allons, messieurs, prenons nos dispositions pour la bataille. Nous allons rester sur la colline et ne commettrons point la sottise de descendre en bas. Je me tiendrai au milieu comme une citadelle vivante et vous autres graviterez autour de moi. J'ai à vous recommander de mettre dans les fusils autant de balles qu'ils en pourront tenir, car huit balles peuvent tuer huit Russes et c'est autant que je n'aurai pas sur le dos. Nous mettrons les fantassins à pied au bas de la colline pour recevoir les Russes et les tuer un peu, les cavaliers derrière pour se jeter dans la confusion, et l'artillerie autour du moulin à vent ici présent pour tirer dans le tas. Quant à nous, nous nous tiendrons dans le moulin à vent et tirerons avec le pistolet à phynances par la fenêtre, en travers de la porte nous placerons le bâton-à-physique, et si quelqu'un essaye d'entrer, gare au croc à merdre!!!
OFFICIERS
Vos ordres, Sire Ubu, seront exécutés.
PERE UBU
Eh! cela va bien, nous serons vainqueurs. Quelle heure est-il?
LE GENERAL LASCY
Onze heures du matin.
PERE UBU
Alors, nous allons dîner, car les Russes n'attaqueront pas avant midi. Dites aux soldats, Seigneur Général, de faire leurs besoins et d'entonner la Chanson à Finances.
Lascy s'en va.
SOLDATS ET PALOTINS
Vive le Père Ubu, notre grand Financier! Ting, ting, ting; ting, ting, ting; ting, ting, tating!
PERE UBU
O les braves gens, je les adore. (Un boulet russe arrive et casse l'aile du moulin.) Ah! j'ai peur, Sire Dieu, je suis mort! et cependant non, je n'ai rien.

ACTE IV, SCENE IV

LES MEMES, UN CAPITAINE
PUIS L'ARMEE RUSSE

UN CAPITAINE, arrivant.
Sire Ubu, les Russes attaquent.
PERE UBU
Eh bien, après, que veux-tu que j'y fasse? ce n'est pas moi qui le leur ai dit. Cependant, Messieurs des Finances, préparons-nous au combat.
LE GENERAL LASCY
Un second boulet!
PERE UBU
Ah! je n'y tiens plus. Ici il pleut du plomb et du fer, et nous pourrions endommager notre précieuse personne. Descendons.
Tous descendent au pas de course. La bataille vient de s'engager. Ils disparaissent dans des torrents de fumée au pied de la colline.
UN RUSSE, frappant.
Pour Dieu et le Czar!
RENSKY
Ah! je suis mort.
PERE UBU
En avant! Ah, toi, Monsieur, que je t'attrape, car tu m'as fait mal, entends-tu? sac à vin! avec ton flingot qui ne part pas.
LE RUSSE
Ah! voyez-vous ça!
Il lui tire un coup de revolver.
PERE UBU
Ah! Oh! Je suis blessé, je suis troué, je suis perforé, je suis administré, je suis enterré.

Où j'en suis dans mon devoir

La question posée est donc :

Comparez les moyens  employés par les différents auteurs pour mettre en évidence le caractère fanfaron des trois protagonistes (Pyrgopolinice, Matamore, et le père Ubu), c'est-à-dire le décalage entre leur prétendu courage et leur réelle couardise.

J'étais partie pour un plan où je parlerai d'abord du discours en lui-même des personnages (exagérations, figure de style) puis du décalage entre les paroles et les attitudes (Matamore fuit devant son rival, Ubu essaie d'échapper à la fureur de la bataille) puis du rôle des serviteurs, qui flattent pour mieux se moquer de leur maître et sont les témoins de leur mensonges.

Qu'en pensez-vous ? Ai-je oublié quelque chose ?




1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 28 sept. 2015

Saluuuuut

J'ai exactement le même devoir à faire pour demain, as-tu réussis à le faire ? Si oui peux-tu le publier le plus rapidement possible ? Merci infiniment 


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