Question sur l'utopie

Publié le 27 sept. 2011 il y a 12A par Anonyme - Fin › 4 oct. 2011 dans 12A
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Sujet du devoir

Bonjour!!
Voici les textes du corpus du devoir 1 en français du cned:

Thomas More, Utopia:

Qui connaît cette ville les connaît toutes, car toutes sont exactement semblables, autant que la nature du lieu le permet. Je pourrais donc vous décrire indifféremment la première venue ; mais je choisirai de préférence la ville d’Amaurote, parce qu’elle est le siège du gouvernement et du sénat, ce qui lui donne la prééminence sur toutes les autres. En outre, c’est la ville que je connais le mieux, puisque je l’ai habitée cinq années entières.
Amaurote se déroule en pente douce sur le versant d’une colline. Sa forme est presque un carré.
Sa largeur commence un peu au-dessous du sommet de la colline, se prolonge deux mille pas environ sur les bords du fleuve Anydre et augmente à mesure que l’on côtoie ce fleuve.
La source de l’Anydre est peu abondante ; elle est située à quatre-vingts milles au-dessus d’Amaurote. Ce faible courant se grossit, dans sa marche, de la rencontre de plusieurs rivières, parmi lesquelles on en distingue deux de moyenne grandeur. Arrivé devant Amaurote, l’Anydre
a cinq cents pas de large. À partir de là, il va toujours en s’élargissant et se jette à la mer, après avoir parcouru une longueur de soixante milles.
Dans tout l’espace compris entre la ville et la mer, et quelques milles au-dessus de la ville, le flux et le reflux, qui durent six heures par jour, modifient singulièrement le cours du fleuve.
À la marée montante, l’Océan remplit de ses flots le lit de l’Anydre sur une longueur de trente miles, et le refoule vers sa source. Alors, le flot salé communique son amertume au fleuve ; mais celui-ci se purifie peu à peu, apporte à la ville une eau douce et potable, et la
ramène sans altération jusque près de son embouchure, quand la marée descend. Les deux rives de l’Anydre sont mises en rapport au moyen d’un pont de pierre, construit en arcades merveilleusement voûtées. Ce pont se trouve à l’extrémité de la ville la plus éloignée de la mer, afin que les navires puissent aborder à tous les points de la rade.
Une autre rivière, petite, il est vrai, mais belle et tranquille, coule aussi dans l’enceinte d’Amaurote. Cette rivière jaillit à peu de distance de la ville, sur la montagne où celle-ci est placée, et, après l’avoir traversée par le milieu, elle vient marier ses eaux à celles de l’Anydre.
Les Amaurotains en ont entouré la source de fortifications qui la joignent aux faubourgs. Ainsi, en cas de siège, l’ennemi ne pourrait ni empoisonner la rivière, ni en arrêter ou détourner le cours. Du point le plus élevé, se ramifient en tous sens des tuyaux de briques, qui conduisent l’eau dans les bas quartiers de la ville. Là où ce moyen est impraticable, de vastes citernes recueillent les eaux pluviales, pour les divers usages des habitants.
Une ceinture de murailles hautes et larges enferme la ville, et, à des distances très rapprochées, s’élèvent des tours et des forts. Les remparts, sur trois côtés, sont entourés de fossés toujours
à sec, mais larges et profonds, embarrassés de haies et de buissons. Le quatrième côté a pour fossé le fleuve même.
Les rues et les places sont convenablement disposées, soit pour le transport, soit pour abriter contre le vent. Les édifices sont bâtis confortablement ; ils brillent d’élégance et de propreté, et
forment deux rangs continus, suivant toute la longueur des rues, dont la largeur est de vingt pieds.
Derrière et entre les maisons se trouvent de vastes jardins. Chaque maison a une porte sur la rue et une porte sur le jardin. Ces deux portes s’ouvrent aisément d’un léger coup de main, et laissent entrer le premier venu.
Les Utopiens appliquent en ceci le principe de la possession commune. Pour anéantir jusqu’à l’idée de la propriété individuelle et absolue, ils changent de maison tous les dix ans, et tirent au sort celle qui doit leur tomber en partage.
Les habitants des villes soignent leurs jardins avec passion ; ils y cultivent la vigne, les fruits, les fleurs et toutes sortes de plantes. Ils mettent à cette culture tant de science et de goût, que je n’ai
jamais vu ailleurs plus de fertilité et d’abondance réunies à un coup d’oeil plus gracieux. Le plaisir n’est pas le seul mobile qui les excite au jardinage ; il y a émulation entre les différents quartiers de
la ville, qui luttent à l’envi à qui aura le jardin le mieux cultivé. Vraiment, l’on ne peut rien concevoir de plus agréable ni de plus utile aux citoyens que cette occupation. Le fondateur de l’empire l’avait
bien compris, car il appliqua tous ses efforts à tourner les esprits vers cette direction.

Extrait de Campanella, la Cité du Soleil:

Au sein d’une vaste étendue découverte s’élève une colline. c’est là qu’est situé le gros de l’agglomération. Cependant son enceinte déborde largement le pied de l’éminence, ce qui donne à la ville plus de deux milles de diamètre et sept de pourtour et lui permet de contenir
plus d’habitations que si elle se trouvait toute dans la plaine. Sept grands cercles qui portent le nom des sept planètes la constituent. L’accès de l’un à l’autre est assuré par quatre routes et quatre portes orientées sur les quatre aires du vent. Mais tout est disposé de telle manière qu’après la prise du premier cercle l’on rencontrerait plus de difficultés au deuxième et ainsi de suite; et il faudrait la prendre sept fois d’assaut pour la vaincre. Mais je crois que le premier
cercle est lui-même imprenable tant il est large et protégé de terre, avec ses boulevards, ses tours, son artillerie et, plus avant, ses fossés.
Nous entrâmes par la porte du Nord, qui est recouverte de fer et qu’un mécanisme ingénieux fait lever et retomber. L’on aperçoit alors un espace de cinquante pas qui sépare la première muraille de la seconde. Une chaîne continue de palais qui semblent n’en former qu’un s’appuie
au mur et en suit le mouvement. Au-dessus l’on a construit des balcons de garde bâtis avec des colonnes, et qui ressemblent aux cloîtres de nos religieux; au bas il n’y a d’entrée que du côté qui regarde vers l’intérieur du palais. Les chambres qui comportent des fenêtres orientées vers l’intérieur et vers l’extérieur, sont belles; un petit mur les sépare les unes des autres. Le mur extérieur a huit palmes d’épaisseur, le mur intérieur trois, et les murs médians environ un.
L’on arrive ensuite à la deuxième terrasse, inférieure en largeur de deux ou trois pas. On aperçoit la seconde enceinte avec ses balcons surplombants et ses galeries. Vers l’intérieur, il y a un mur circulaire qui enserre les palais compris dans cette terrasse. Ici les cloîtres ont
leurs colonnes situées en bas et en haut de belles peintures. Ainsi d’étage en étage, l’on arrive à la dernière enceinte. L’on ne monte qu’au passage des portes, qui sont doubles, l’une vers l’extérieur, l’autre vers l’intérieur. Mais les escaliers sont tels qu’ils rendent la montée insensible car les degrés sont inclinés et d’un relief à peine perceptible.
Au sommet de la colline s’étend une vaste esplanade. Un temple monumental merveilleusement conçu se dresse au milieu.

Extrait de Cyrano de Bergerac, L’autre monde ou les états et empires
de la lune (1657)

Quand j’eus percé selon le calcul que j’ai fait depuis beaucoup plus des trois quarts du chemin qui sépare la terre d’avec la lune, je me vis tout d’un coup choir les pieds en haut, sans avoir culbuté en aucune façon, encore ne m’en fussé-je pas aperçu, si je n’eusse senti ma tête chargée du poids de mon corps. Je connus bien à la vérité que je ne retombais pas vers notre monde ; car encore que je me trouvasse entre deux lunes, et que je remarquasse fort bien que je m’éloignais de l’une à mesure que je m’approchais de l’autre, j’étais assuré que la plus grande était notre globe ; pour ce qu’au bout d’un jour ou deux de voyage, les réfractions éloignées du soleil venant à confondre la diversité des corps et des climats, il ne m’avait plus paru que comme une grande plaque d’or. Cela me fit imaginer que je baissais vers la lune, et je me confirmai dans cette opinion, quand je vins à me souvenir que je n’avais commencé de choir qu’après les trois quarts du chemin. «Car, disais-je en moi-même, cette masse étant moindre que la nôtre, il faut que la sphère de son activité soit aussi moins étendue, et que par conséquent j’aie senti plus tard la force de son centre. »
Enfin, après avoir été fort longtemps à tomber, à ce que je préjugeai, car la violence du précipice m’empêcha de le remarquer, le plus loin dont je me souviens, c’est que je me trouvai sous un arbre embarrassé avec trois ou quatre branches assez grosses que j’avais éclatées par ma chute, et le visage mouillé d’une pomme qui s’était écachée1 contre.
Par bonheur, ce lieu-là était, comme vous le saurez bientôt, le paradis terrestre, et l’arbre sur lequel je tombai se trouva justement l’arbre de vie. Ainsi vous pouvez bien juger que sans ce hasard, je serais mille fois mort. J’ai souvent fait depuis réflexion sur ce que le vulgaire
assure qu’en se précipitant d’un lieu fort haut, on est étouffé auparavant de toucher la terre ; et j’ai conclu de mon aventure qu’il en avait menti, ou bien qu’il fallait que le jus énergique de ce fruit, qui m’avait coulé dans la bouche, eût rappelé mon âme qui n’était pas loin de mon cadavre, encore tout tiède, et encore disposé aux fonctions de la vie. En effet, sitôt que je fus à terre, ma douleur s’en alla avant même de se peindre en ma mémoire ; et la faim, dont pendant mon voyage j’avais été beaucoup travaillé, ne me fit trouver en sa place qu’un léger souvenir de l’avoir perdue.
À peine quand je fus relevé, eus-je observé la plus large des quatre grandes rivières qui forment un lac en la bouchant, que l’esprit ou l’âme invisible des simples qui s’exhalent sur cette contrée me vint réjouir l’odorat ; et je connus que les cailloux n’y étaient ni durs ni raboteux, et qu’ils avaient soin de s’amollir quand on marchait dessus. Je rencontrai d’abord une étoile de cinq avenues, dont les arbres par leur excessive hauteur semblaient porter au ciel un parterre de haute futaie. En promenant mes yeux de la racine au sommet, puis les précipitant du faîte jusqu’au pied, je doutais si la terre les portait ou si eux-mêmes ne portaient point la terre pendue à leurs racines ; on dirait que leur front superbement élevé plie comme par force sous la pesanteur des globes célestes dont on dirait qu’ils ne soutiennent la charge qu’en gémissant ; leurs bras étendus vers le ciel témoignaient en l’embrassant demander aux astres la bénignité toute pure de leurs influences, et la recevoir, auparavant qu’elles aient rien perdu de leur innocence, au lit des éléments.

Extrait de Voltaire, Candide (1759)

Cacambo, qui donnait toujours d’aussi bons conseils que la vieille, dit à Candide : « Nous n’en pouvons plus, nous avons assez marché. J’aperçois un canot vide sur le rivage, remplissons-le de cocos, jetons-nous dans cette petite barque, laissons-nous aller au courant : une rivière mène toujours à quelque endroit habité. Si nous ne trouvons pas des choses agréables, nous trouverons du moins des choses nouvelles.
– Allons, dit Candide, recommandons-nous à la Providence ».
Ils voguèrent quelques lieues entre des bords tantôt fleuris, tantôt arides, tantôt unis, tantôt escarpés. La rivière s’élargissait toujours. Enfin elle se perdit sous une voûte de rochers épouvantables qui s’élevaient jusqu’au ciel. Les deux voyageurs eurent la hardiesse de s’abandonner aux flots sous cette voûte. Le fleuve, resserré en cet endroit, les porta avec une rapidité et un bruit horrible. Au bout de vingt-quatre heures ils revirent le jour, mais leur canot se fracassa contre les écueils. Il fallut se traîner de rocher en rocher pendant une lieue entière.
Enfin ils découvrirent un horizon immense, bordé de montagnes inaccessibles. Le pays était cultivé pour le plaisir comme pour le besoin. Partout l’utile était agréable. Les chemins étaient couverts ou plutôt ornés de voitures d’une forme et d’une matière brillante, portant des hommes et des femmes d’une beauté singulière, traînés rapidement par de gros moutons rouges qui surpassaient en vitesse les plus beaux chevaux d’Andalousie, de Tétuan et de Méquinez. « Voilà pourtant, dit Candide, un pays qui vaut mieux que la Westphalie ». Il mit pied à terre avec Cacambo auprès du premier village qu’il rencontra. Quelques enfants du village, couverts de brocarts d’or tout déchirés, jouaient au palet à l’entrée du bourg. Nos deux hommes de l’autre monde s’amusèrent à les regarder : leurs palets étaient d’assez larges pièces rondes, jaunes, rouges, vertes, qui jetaient un éclat singulier. Il prit envie aux voyageurs d’en ramasser quelques-uns -- c’était de l’or, c’était des émeraudes, des rubis, dont le moindre aurait été le plus grand ornement du trône du Mogol. « Sans doute, dit Cacambo, ces enfants sont les fils du roi du pays qui jouent au petit palet ». Le magister du village parut dans ce moment pour les faire rentrer à l’école. « Voilà, dit Candide, le précepteur de la famille royale ».


Voilà (ouf), voici la question: Vous montrerez par l'étude de ces documents quelles sont les caractéristiques de l'utopie considérée comme genre littéraire.

Où j'en suis dans mon devoir

Pour le texte A:

C'est une descrption d'un paysage d'abord, surtout des rivières avec un champ lexical de l'eau qui domine:"fleuve""marée""Océan" etc. Esnuite des moeurs des habitants, de leur accueil "laissent entrer le premier venu" et aussi de leur amour pour la culture d leurs jardins qu'ils "soignent avec passion".
Dans le premier paragraphe, T. More s'adresse au lecteur et explique son choix.
L'auteur utilise peu de mots mélioratifs "élégance".
Les Utopiens son très proches de la nature et partagent tou, comme dans l'Essai de Montaigne, "Les Cannibales".
Les Amorautains ont aussi une logique militaire.

Texte 2.

C'est une description d'un paysage, mais aussi un peu des moeurs. Le narrateur est interne et il est accompagné d'une ou plusieurs personnes "nous". La cité est "vaste" "large", les voyageurs doivent se sentir touts petits. Si je disais qu'il y avait une sorte de descriptions des moeurs, c'est parce que la ville est très bien protégée.
Ce texte est au présent, comme si le narrateur écrit en même tant que nous lisons.
Dans le pemier paragraphe il y a 2 anaphores: celle du chiffre 4: "4 portes" "4routes" "4 aires du vent" et celle du chiffre 7: "7 grands cercles" "7 planètes "7 fois d'assauts."

Pour le texte 3 je n'ai pas trop compris...

Pour le 4:

Il y a une anaphore de "tantot" avec des oppositions: "fleuris//arides";"unis//escarpés". Le paysage est très varié.

Le pays est riche: "or" "rubis", les habitants sont beaux, les enfants jouent, le monde idéal à première vue.
Les 2 voyageurs ne connaissent pas ce pays car ils font des suppositions:" Sans doute, dit Cacambo, ces enfants sont les fils du roi du pays qui jouent au petit palet"

Merci d'avance de m'aider pour cette question!!



2 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 28 sept. 2011
Merci cyberpro!! je pense que si je l'oublies j'aurais perdu des points! ^^
Anonyme
Posté le 29 sept. 2011
Tu peux m'aider pour le texte 3??

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