Questions sur Zadig ou la Destinée, Histoire Orientale, 1747. XI, Le Bûcher

Publié le 23 sept. 2010 il y a 13A par Anonyme - Fin › 27 sept. 2010 dans 13A
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Sujet du devoir

Il y avait alors dans l’Arabie une coutume affreuse, venue originairement de Scythie, et qui, s’étant établie dans les Indes par le crédit des brachmanes, menaçait d’envahir tout l’orient. Lorsqu’un homme marié était mort, et que sa femme bien-aimée voulait être sainte, elle se brûlait en public sur le corps de son mari. C’était une fête solennelle qui s’appelait le bûcher du veuvage. La tribu dans laquelle il y avait eu le plus de femmes brûlées était la plus considérée. Un Arabe de la tribu de Sétoc étant mort, sa veuve, nommée Almona, qui était fort dévote, fit savoir le jour et l’heure où elle se jetterait dans le feu au son des tambours et des trompettes. Zadig remontra à Sétoc combien cette horrible coutume était contraire au bien du genre humain; qu’on laissait brûler tous les jours de jeunes veuves qui pouvaient donner des enfants à l’État, ou du moins élever les leurs; et il le fit convenir qu’il fallait, si l’on pouvait, abolir un usage si barbare. Sétoc répondit: « Il y a plus de mille ans que les femmes sont en possession de se brûler. Qui de nous osera changer une loi que le temps a consacrée? Y a-t-il rien de plus respectable qu’un ancien abus? — La raison est plus ancienne, reprit Zadig. Parlez aux chefs des tribus, et je vais trouver la jeune veuve. »

Il se fit présenter à elle; et après s’être insinué dans son esprit par des louanges sur sa beauté, après lui avoir dit combien c’était dommage de mettre au feu tant de charmes, il la loua encore sur sa constance et son courage. « Vous aimiez donc prodigieusement votre mari? lui dit-il. — Moi? point du tout, répondit la dame arabe. C’était un brutal, un jaloux, un homme insupportable; mais je suis fermement résolue de me jeter sur son bûcher. — il faut, dit Zadig, qu’il y ait apparemment un plaisir bien délicieux à être brûlée vive. — Ah! cela fait frémir la nature, dit la dame; mais il faut en passer par là. Je suis dévote; je serais perdue de réputation, et tout le monde se moquerait de moi si je ne me brûlais pas. » Zadig, l’ayant fait convenir qu’elle se brûlait pour les autres et par vanité, lui parla longtemps d’une manière à lui faire aimer un peu la vie, et parvint même à lui inspirer quelque bienveillance pour celui qui lui parlait. « Que feriez-vous enfin, lui dit-il, si la vanité de vous brûler ne vous tenait pas? — Hélas! dit la dame, je crois que je vous prierais de m’épouser. »

Zadig était trop rempli de l’idée d’Astarté pour ne pas éluder cette déclaration; mais il alla dans l’instant trouver les chefs des tribus, leur dit ce qui s’était passé, et leur conseilla de faire une loi par laquelle il ne serait permis à une veuve de se brûler qu’après avoir entretenu un jeune homme tête à tête pendant une heure entière. De puis ce temps, aucune dame ne se brûla en Arabie. On eut au seul Zadig l’obligation d’avoir détruit en un jour une coutume si cruelle, qui durait depuis tant de siècles.

Questions :
1. Montrer que ce texte a plusieurs caractéristiques de l'apologue.
2. Donner 3 arguments grâce auxquels Zadig fait changer d'avis son interlocutrice.

Où j'en suis dans mon devoir

J'avais une 3ème question a faire, je l'ai faite en cours, j'ai demandé a mon prof' si j'avais donné une bonne réponse, il m'a confirmé que oui, donc je ne vous la note pas. Par contre je n'arrive pas à répondre à ces deux questions. Merci de m'aider.



4 commentaires pour ce devoir


Anonyme
Posté le 24 sept. 2010
J'ai trouvé les arguments, mais je n'arrive toujours pas la question 1.
Voici les arguments que j'ai trouvés :
"c’était dommage de mettre au feu tant de charmes"
"Zadig, l’ayant fait convenir qu’elle se brûlait pour les autres et par vanité"
"lui parla longtemps d’une manière à lui faire aimer un peu la vie"
Anonyme
Posté le 24 sept. 2010
Niceteaching, je ne viens pas sur ce site pour qu'on me mette des commentaires inutiles en me disant que personne ne me sent capable de faire quelque chose, mais pour qu'on m'aide et que je puisse comprendre ce que je dois répondre. J'ai déja fait une partie de mon travail : une question dont j'étais sure de ma réponse, et je ne l'ai donc pas marquée.
Anonyme
Posté le 24 sept. 2010
Camille.08, je ne remet guère en cause ton travail personnel. Simplement, je crois que si tu avais partagé à Cyberpro tes trouvailles, il les aurait considérées avec beaucoup d'intérêt, t'aurait aiguillée ou corrigée et tu aurais davantage avancé.
En revanche, déposer plusieurs demandes pour un même devoir est plus contestable. Image que tous les autres élèves procèdent de même...

Maintenant, voici quelques indices pour te guider dans ta démarche...

Anonyme
Posté le 24 sept. 2010
...

Un apologue peut revêtir plusieurs formes, parmi lesquelles les contes philosophiques, les fables, les nouvelles allégoriques... Comme tu le sais, Voltaire est un écrivain de la période des Lumières et Zadig est un conte philosophique. Voici un premier élément de réponse.

D'autre part, tu peux travailler sur les caractéristiques de l'apologue :
- le double sens du récit au sein duquel, dont un sens évident (explicite) et un sens caché (implicite)
- la portée didactique au travers de la morale que le texte véhicule (le texte doit apporter un enseignement)
- le recours aux images et aux figures allégoriques (travaille sur les figures stylistiques de comparaison et d'opposition)

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