RUY BLAS Acte 2 scène 2

Publié le 25 janv. 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 7 févr. 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

Je dois faire la fiche pour l'oral du bac français ! J'ai fait des recherches sur internet mais je ne sais pas si c'est le plan d'un oral ou d'un écrit ?

Où j'en suis dans mon devoir


Recherche effectuée sur internet :

Annonce du plan

Etude méthodique

I. La reine amoureuse

Le long monologue permet un épanchement de confidences de la reine.
Toutes les digressions d’une reine amoureuse : fausse volonté d’échapper à cet amour.
Opposition : elle dit des choses mais veut faire le contraire : « Je ne veux plus la lire ! » opposé à « Oui, je vais la relire ».
Scène : exemple de sa vie depuis un mois = regroupement de tous les sentiments de la reine.
Il y a tout un jeu typique des scènes amoureuses : gestuelle amoureuse (mettre la main sur la poitrine, tourner autour de la table où repose la lettre de l’aimant…).
La scène est aussi élégiaque : champ lexical de
- l’amour : aimer, amoureux, donner son âme, etc…
- des sentiments : cri, secourez-moi, oh mon dieu, aidez-moi !...
Nous noterons la présence de séries d’exclamations et de phrases hachées qui ont pour but de montrer le désarroi de la reine.
Nous noterons aussi une gradation de la dentelle au feu pour montrer la passion : « La dentelle, la fleur, la lettre, c'est du feu ! ».
Le bouquet desséché, le morceau de dentelle tâché de sang sont là pour évoquer la malédiction de l’amour.
On retrouve les champs lexicaux de la mort et de la douleur : qui se meurt, poison, martyr, affligé et une prière à la vierge, à Jésus.
Il y a aussi une idéalisation de l’amour, et la reine s’adresse à l’absent (début de la scène) avec une prosopopée (idéalisation, projection des sentiments).
L’amant apparaît comme un héros (sang, …).
De plus, il y a un contraste entre ce qu’il fait (risquer sa vie) et son objectif (donner une fleur).
La lettre est très poétique avec des anaphores, ce qui lui donne un rythme.
Les métaphores (comme « ver de terre amoureux d’une étoile ») et les ménagements du suspense entraînent un effet d’attente et une série d’antithèse.
L’amant est aussi présenté comme extrêmement généreux, romanesque, qui se dévalorise (ver de terre) et prêt à tout donner à la reine sans rien en échange.


II. Réflexion sur le sort d’une reine


Le sort d’un reine : c’est une allusion à son statut très important dans l’histoire.
Il y a un paradoxe : elle peut commander à tout le monde sauf à elle-même ce qui donne un effet pathétique.
Toute la scène est construite sur une antithèse entre l’amour et l’inconnu et le sort qui attend Don Salluste.
Il y a une opposition antithétique entre Ruy Blas et Don Salluste.
L’un est un ange protecteur qui aime la reine, l’autre est un spectre accablant qui la hait.
Il y a une réflexion entre le destin et le cœur. La reine se doit de respecter l’étiquette mais si cela va à l’encontre de ce que lui dicte son cœur : « Puisque mon coeur subit une inflexible loi ».
Il y a aussi une expression de sa solitude : la reine est très seule et très marquée.
Son moi est marqué par sa révolte et pour montrer qu’elle n’a aucun droit.
Elle fait également une prière à une autre reine.
Elle, reine terrestre sans réel pouvoir. Sa prière, pour la reine des cieux à laquelle elle fait appel pour lui donner son cœur.
Elle l’apostrophe (même mode pour la vierge) pour montrer concept catholique de l’Espagne.
Utilisation de vocabulaire religieux et amoureux. C’est aussi la seule personne à qui elle donne des ordres.


III. Le romanesque de la scène

Cette scène est très romanesque. La reine reçoit la lettre d’un inconnu. Il y a une différence de classes sociales : d’un côté un « ver de terre » et de l’autre une étoile = réflexion sur les classes sociales.
Inquiétude de la reine plus une exagération : c’est une scène très exagérée.
La scène est aussi romanesque par le mélange des genres : termes de tragédie (reine qu’il faut sauver et allusion à la destinée).
Mélange des genres : allusion à la religion : « ô mon Dieu ! », etc… vocabulaire catholique.
Elle parle de poison ; elle est prête à mourir. Il y a aussi un aspect dramatique du personnage : ironie envers lui-même.
Il y a toute une mise en scène. Un très long monologue divisé en plusieurs parties et une lecture d’un document pour parer le côté ennuyeux du monologue.
Il y a tout un jeu avec la scène et un aspect gestuel très ostentatoire et des termes très exagérés : lettre contre la poitrine : Victor Hugo insiste beaucoup sur les didascalies.
Elle pousse des cris : toute une série d’exclamations : aspect pathétique de l’héroïne ayant pour but de susciter la compassion.


Conclusion

Cette scène de Ruy Blas apparaît en marge de l’action mais ne l’est en réalité pas du tout.
Pour Victor Hugo, l’amour est révélateur des problèmes sociaux, des idéaux, de l’héroïsme. On voit ici la volonté de Victor Hugo de mélanger les genres avec un théâtre rempli de sentiments pour faire réagir le spectateur, une préfiguration de la fin avec le poison et l’image de carpe diem, il faut vivre sa vie quitte à en mourir.



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 25 janv. 2011
très bon travail!félicitations

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