SES (Banque centrale crise)

Publié le 17 janv. 2011 il y a 13A par Anonyme - Fin › 22 janv. 2011 dans 13A
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Sujet du devoir

Document 6.

La banque centrale dans la crise : le rôle de prêteur en dernier ressort.
Les banques commerciales peuvent à tout moment manquer de liquidités pour assurer leurs activités
quotidiennes (retraits de clients, opérations de compensation entre les banques, etc.) (...) Lorsqu’une
banque doit se refinancer, c’est-à-dire doit trouver des liquidités pour régler une dette, elle peut les
trouver sur le marché monétaire. Ce marché permet aux banques et aux grandes entreprises de
prêter ou d’emprunter des montants élevés sur des durées courtes (d’une journée à un an) et donc de
placer leurs excédents de trésorerie de court terme ou au contraire de faire face à un déficit
temporaire de liquidité. C’est également sur ce marché que la banque centrale peut intervenir pour
prêter des liquidités ou en « emprunter » (ce qui revient à les retirer du circuit). En 2007, les premières
manifestations de la crise des subprimes ont installé un tel climat de défiance qu’elles refusaient de se
prêter mutuellement de l’argent via le marché monétaire : de nombreuses banques se sont donc
trouvées en situation de manque de liquidités, ne pouvant honorer leurs engagements par incapacité
à trouver la liquidité nécessaire alors même que les banques en question détenaient des actifs ayant
une valeur supérieure aux engagements pris ! Afin d’éviter une vague de faillites bancaires,
dommageable pour l’ensemble de l’économie, les banques centrales ont joué leur rôle de « prêteur
en dernier ressort » : elles ont « injecté » des liquidités, ce qui signifie qu’elles ont alimenté le
marché interbancaire en liquidités. Leur action a consisté à accorder massivement des prêts aux
banques qui en avaient besoin, en échange d’actifs, servant de garantie. L’offre de liquidités aux
banques commerciales figure parmi les « activités normales » des banques centrales, même en
l’absence de crise. Face au caractère exceptionnel de la situation, les banques centrales ont
cependant modifié les modalités d’octroi de la liquidité et les montants en jeu : elles ont accepté une
gamme plus vaste d’actifs comme garantie, accordé des prêts plus longs et plus importants, et élargi
la liste des banques pouvant en bénéficier. Lorsque les banques centrales injectent des liquidités,
elles ne donnent donc pas de l’argent aux institutions financières, mais les prêtent en échanges
d’actifs en garantie et d’un taux d’intérêt. Ce type d’opération se distingue donc de celles destinées à
renflouer des banques au bord de la faillite par un apport de capital.
Nicolas Couderc, Olivia Montel-Dumont, Des subprimes à la récession, comprendre la crise, La
Documentation française, 2009.
Remarque : Le marché monétaire est le marché sur lequel les banques et les grandes entreprises peuvent
prêter ou emprunter des montants élevés sur des durées courtes (d’une journée à un an). Il permet aux
intervenants de placer leurs excédents de trésorerie de courte terme ou au contraire de faire face à un déficit
temporaire de liquidité. C’est également là que la Banque centrale peut intervenir pour prêter des liquidités ou en
« emprunter » (ce qui revient à les retirer du circuit). Le marché interbancaire est un compartiment du marché
monétaire réservé aux banques et sur lequel intervient également la Banque centrale.


Questions :
1. En quoi la crise de 2007 a-t-elle eu des effets particulièrement graves sur le marché monétaire ?
(document 6)
2. Pourquoi dit-on que la Banque centrale joue un rôle de « prêteur en dernier ressort » ? (document6)



Document 7. Une illustration de l’importance de l’action des pouvoirs publics : la faillite de
Lehman Brothers (Etats-Unis).
Un évènement va considérablement accélérer la dynamique négative de la crise : la faillite, le 15
septembre 2008, de la cinquième banque d’affaires américaine, Lehman Brothers. Le 12 septembre,
deux banques d’affaires, Merrill lynch et Lehman Brothers, sont au bord de la faillite, comme Bear
Stearns quelques mois auparavant. Alors que la première est rachetée par Bank of America, avec
l’appui du Trésor américain et de la Réserve fédérale (la banque centrale américaine), la seconde ne
trouve pas de repreneur. La banque britannique Barclays se montre intéressée, mais elle exige en
contrepartie une garantie publique sur la valeur des actifs rachetés. Le secrétaire d’Etat au Trésor
américain, Henry Paulson, s’y refuse et laisse Lehman Brothers faire faillite. Les sauvetages
successifs de Bear Stearns, Freddie Mac, Fanny Mae (agence de financement de l’immobilier
hypothécaire) et Merrill Lynch, avait largement accrédité la thèse d’un sauvetage garanti pour les
banques en cas de problème, ce qui peut pousser ces dernières à prendre des risques inconsidérés.
Pour faire office de « contre-exemple » et rappeler au marché que rien n’oblige les pouvoirs publics à
renflouer les banques, rien de mieux qu’une banque d’investissement de taille réduite (comme
Lehman) : elle ne reçoit pas de dépôts de la part des particuliers et sa taille peut laisser penser que
les dégâts collatéraux sont limités. Mais les conséquences d’une telle faillite ont été mal évaluées :
elle fait chuter tous les marchés financiers mondiaux, amplifie la défiance réciproque des banques et,
surtout, pousse le numéro 1 de l’assurance mondiale, AIG, au bord de la faillite.
Nicolas Couderc, Olivia Montel-Dumont, Des subprimes à la récession, comprendre la crise, La
Documentation française, 2009.



Questions :
1. Quel est le raisonnement qui a poussé les autorités américaines à laisser la banque Lehman
Brothers faire faillite (document 7) ?
2. Pourquoi la faillite de la banque Lehman Brothers montre-t-elle l’importance de l’action des pouvoirs
publics dans le sauvetage des banques (document 7) ?


Où j'en suis dans mon devoir

DOC 6
1. La crise de 2007 a eu des effets grave sur le marché monetaire ,car en refusant de preter de l'argent via le marché monetaire de nombreuses banques se sont retrouvées sans liquidités . Pour assurer leur activités quotidienne les banques ont toujours besoin de liquidité qu'elles trouvent sur le marché monetaire.

2. ...Joue un role de .. car elle alimente le marché interbancaire (qui fait partir du marché monetaire mais qui est reservé auc banques ) en liquidité afin que les banques puissent honorer leur engagement.


DOC 7
1. Les autoritées americaines ont laisser la banque Lehman brother faire faillite , car il n'y avait pas d'entrepreneur potentiel ...(je ne sais pas).

2.Car ce sont les autorité publique qui decident ... :/



1 commentaire pour ce devoir


Anonyme
Posté le 17 janv. 2011
Document 6
1/
C'est exactement cela. La crise de 2007 a fortement affecté la confiance que les opérateurs économiques avaient les uns envers les autres. De ce fait, les banques qui se trouvaient dans une situation de surplus de liquidités ont estimés plus prudent de faire des réserves que de prêter ces liquidités sur le marché monétaire, occasionnant une forte demande de liquidités sur la marché alors que l'offre se tarissait petit à petit.

2/
C'est à peu près cela. de manière générale, le marché monétaire fonctionne entre les banques de seconds rangs qui se prêtent les liquidités les unes envers les autres selon les besoins du moment, la banque centrale intervenant pour réguler la quantité de monnaie présente sur le marché, que ce soit en en retirant ou en ajoutant.
Or, quand le marché n'est plus équilibré comme il devrait normalement l'être avec une demande supérieure à la demande, seule la banque centrale est dans la capacité de prêter des liquidités aux banques de seconds rangs à un taux qui ne serait pas prohibitif ce qui en fait effectivement un "prêteur en dernier ressort".

Document 7
1/
Non, ce n'est pas cela. En 2007, les banques ont constatés qu'une partie des actifs qu'elles possédaient n'étaient pas aussi solides que ce qu'il escomptaient, ce qui a entraîné un certain nombres de banques dans des difficultés financières importantes. Les États Unis sont alors intervenus pour soutenir financièrement ces banques en difficultés. Cependant, cette interventionnisme d'État pouvait avoir un effet pervers : elle poussait certaines banques à prendre plus de risques que nécessaires, étant quasi-assurées de l'aide de l'État dans le cas où cela tournerait mal.
Le gouvernement américain a donc décidé de sanctionner ce genre de procédé en laissant couler une banque américaine, refusant d'intervenir dans son capital.

2/
Cette faillite a montré l'importance de l'intervention Étatique dans le sauvetage des banques dans la mesure où une inaction des pouvoirs publics peut avoir des conséquences démultipliées sur l'économie quand on sait l'importance que représente une banque dans l'épargne et dans le financement de l'économie et où la confiance est absolument primordiale.

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